Torak avançait d'un pas léger, ses pattes foulant le sable qui roulait sous ses coussinets. Les étoiles et la lune se reflétaient dans l'immense étendue d'eau face à lui. Les remous troublaient régulièrement le miroir, qui venait parfois lécher le bout de ses griffes. Le loup blanc s'arrêta un instant, posant son regard ambré sur l'horizon qui s'étendait à perte de vue. La forte brise venant de l'inconnu souffla sur son pelage, ébouriffant son épaisse fourrure immaculée. La mer. Le mâle en avait souvent entendu parler, mais jamais encore il ne s'en était approché d'aussi près. Et maintenant qu'il l'observait, il était plus que jamais intrigué par celle-ci. Qu'y avait-il de l'autre côté ? Est-ce qu'il y avait tout simplement un autre côté ? Quels mystères se cachaient sous la surface ? Un bruissement tira Torak de ses pensées. Il fit volte-face, assez rapidement pour voir un mulot décamper à toute allure. Son instinct de chasseur reprit le dessus, et le jeune loup s'élança immédiatement à la suite de sa proie. Galopant à toute allure, prenant difficilement appui à cause du sol se dérobant sur ses pattes, la sentinelle sentait ses muscles chauffer, mis à rude épreuve par cette poursuite sur laquelle il était désavantagé. Cependant il n'abandonnerait pas. Il n'était plus un apprenti, un novice. Il était un loup adulte désormais, un loup fort qui devait faire ses preuves au sein de sa meute. Torak élargit ses foulées, étendant son corps fin vers l'avant pour couvrir un maximum de distance. Ses muscles roulaient sous son pelage au rythme de sa course. Enfin, le loup vit la distance entre lui et sa proie se réduire et bientôt il fut suffisamment proche d'elle. D'une impulsion de ses membres postérieurs, Torak bondit et atterrit directement sur le mulot, qui en eut le souffle coupé, avant que le loup ne plante ses crocs dans son corps frêle. La vie quitta le rongeur et Torak s'ébroua violemment pour se débarrasser de la seconde plage qui s'était accumulée dans son propre pelage. «Si tu le permets, je vais encore admirer la mer un instant avant de t'amener au garde-manger.», lança-t-il au cadavre avec un sourire amusé. Puis il fit de nouveau face aux eaux agitées. Il en fut si absorber qu'il ne fit pas attention à l'autre type d'agitation qu'il venait de causer, sous la forme de deux silhouettes s'approchant dans son dos. Et si Torak était compétent en tant que sentinelle quand il était concentré, il n'était en revanche pas vraiment attentif à grand-chose hors de ses terres. Ni aux loups qui fonçaient droit sur lui, ni à la frontière odorante qu'il avait franchie en poursuivant sa proie.
Jakalia, en compagnie d'Inka, patrouillait aux frontières du territoire. Le sable frais et sec se nichait entre ses coussinets, mais avait cette douceur agréable qu'appréciait la guerrière sanguinaire malgré elle. Le silence de leur balade au clair de lune lui permettait de mieux se concentrer, notamment à faire attention où chacune des deux louves posaient leurs pattes. Elle n'avait jamais vraiment fréquenté Inka, et avait proposé à la sentinelle de l'accompagner lors d'une inspection des terres, afin de s'assurer qu'elle sache bien défendre la meute et son territoire. S'il y avait un intrus ou un danger, Inka devrait être capable de l'intercepter, et l'éloigner. Voire l'exterminer, histoire qu'il ne pose plus de problème.
La mer s'agitait. Le vent frais sifflait dans ses oreilles. Elle entendait du déplacement au loin. Sa vision lui empêchait de bien voir, mais il y avait bel et bien quelqu'un, quelque part sur la plage.
Elle se tourna vers Inka, qui fixait quelque chose au loin. Sa mine grave lui indiquait qu'il y avait bel et bien quelqu'un. Humant l'air, les louves s'approchèrent lentement de la cible. La guerrière commençaient à distinguer quelque chose à la lumière de la lune, se détachant sur l'horizon. En effet, une silhouette immaculée se tenait là, sur la plage. Et parlait seule en plus.
- Si tu le permets, je vais encore admirer la mer un instant avant de t'amener au garde-manger.
Un mâle. Une voix inconnue. Elle pouvait sentir son odeur d'ici.
Un Inkyva.
La rage et la haine lui montait petit à petit, bouillonnant dans le sang. L'intrus ne semblait ne pas remarquer la présence des deux louves, qui continuaient de s'approcher. C'était l'occasion rêvée. Jakalia se mis en position pour bondir, les crocs à découverts, grognant et bavant de haine et de violence. Elle était prête à bondir. Puis elle se ressaisit soudainement. Inka était là, et c'était surtout son travail. Elle l'avait accompagnée ici justement pour voir ce dont elle était capable, n'est-ce pas ? Elle se relava doucement et, sans quitter l'envahisseur des yeux, s'adressa à la sentinelle.
- Fait ton job. Montre moi ce que tu as dans le ventre.
Sa voix était froide, vide de sentiment et de compassion. Les muscles tendus, le regard fixe, la louve noire attendait qu'Inka réagisse. Se jette sur l'Inkyva pour l'anéantir.
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Dim 25 Nov - 14:20
The Intruder
feat Torak et Jakalia
La novice avait été assez surprise lorsque Jakalia l'avait abordée pour lui demander de patrouiller. La guerrière était habituellement très désintéressée vis à vis de ses camarades. Cependant, Inka ne pouvait refuser, elle avait donc hoché la tête et suivit l'adulte sans plus de formalité. Elle aimait patrouiller et prenait donc du plaisir à longer la plage avec Jakalia. La brise soufflait dans son pelage d'argent, les embruns marin lui titillait la truffe avec leur sel piquant. Le sable voletait autour de leurs doigts sans jamais s'élever plus haut que leurs pattes. Soudainement, Inka releva la tête et plissa les yeux en regardant au loin. Une odeur suspecte lui était parvenue...
« Si tu le permets, je vais encore admirer la mer un instant avant de t’amener au garde manger. »
Les oreilles de la novice se rabaissèrent légèrement. Quel culot ! Chasser sur un autre territoire que le siens ! Inka sentait Jakalia se tendre, elle pouvait presque sentir la haine de la guerrière mais pourtant celle-ci ne se jeta pas sur l'inconnu comme elle l'avait prévu.
« Fais ton job. Montre moi ce que tu as dans le ventre. »
Le ton de la louve noire était froid, ne laissant aucune place au dialogue ou à la pitié. Elle voulait de sang et elle voulait que ce soit Inka qui le face couler. Mal à l'aise, la novice cacha son trouble et conserva son masque inexpressif, elle opina du chef et s'élança en sentant le regard dénué d'émotion de Jakalia sur elle. Tendu, elle fila rapidement vers le loups blanc, silencieuse, couverte par le son des vagues et l'odeur de la mer. Le vent cessa de souffler, dissimulant son arrivée. Une fois suffisamment proche du loup blanc qui se révélait être un mâle, elle lui bondit dessus par surprise et le reversa au sol dans une volée de sable. Elle n'attendit pas qu'il se relève pour lui envoyer du sable au visage et le plaqua au sol, aidée par l'effet de surprise. Elle se mit à grogner, ses yeux jaunes vif braqués sur cet énergumène qui se permettait de chasser ici. Elle était bien plus petite que lui et elle pouvait sentir les muscles de l'Inkyva sous ses pattes. Il était tout juste plus vieux qu'elle, mais bien plus musclé. Elle allait devoir se montrer maligne si elle voulait garder son avantage. Elle mit autant de colère que possible dans son regard qu'elle gardait ancré dans celui de l'intrus. Elle n'avait plus que ses yeux et ses crocs pour communiquer mais lorsque l'on chasse un ennemi qui ne respecte pas les frontières, la parole est-elle réellement nécessaire ?
Elle débarqua dans son dos, telle une vague houleuse. Torak n'eut pas le temps d'agir qu'une masse lui tombait dessus sans prévenir, l'envoyant rouler au sol. Il pensa tristement qu'il allait encore devoir nettoyer son pelage pour lui rendre son blanc parfait. Soudain, une gerbe de sable envahit son museau et ses yeux, le faisant éternuer dans une grimace affreuse. C'était que ça piquait cette saloperie ! Lorsqu'il retrouva un semblant de vue, Torak vit le visage d'une louve tout près du sien. Des yeux jaunes perçants, un pelage aussi immaculé que le sien. Pas mal. Vraiment pas mal même. L'Inkyva esquissa un sourire charmeur, ce qui aurait pu paraître déplacé dans une telle situation. Mais il était sûr de son coup. «Quel accueil !, s'exclama-t-il. Il fallait tout simplement dire bonjour, mais si vous êtes folle de moi à ce point alors je ne peux qu'admirer toute l'ardeur de votre amour et l'accepter. Torak faillit pouffer de rire devant l'expression surprise de la femelle. -Cependant quelque chose me dérange ..., reprit-il. Puis, sans autre forme d'avertissement, il donna un grand coup de patte dans l'estomac de la louve qui possédait une force inférieure à la sienne, et retourna la situation. Il la plaqua au sol à son tour, l'y maintenant à l'aide de ses puissantes pattes. -D'habitude, c'est moi qui saute sur les femelles et pas l'inverse., la nargua-t-il avec un grand sourire. Ce ne fut que lorsqu'il redressa la tête qu'il aperçut la seconde louve qui le fixait froidement. Pelage noir, yeux rouges, elle était l'opposée de son amie. Visiblement plus âgée aussi. -Oh, je ne savais pas que vous aviez amené de la compagnie !, s'étonna-t-il. Il détailla l'autre femelle des pattes à la tête avant de la saluer respectueusement d'un mouvement de museau. -Enchanté ! Mais à première vue, l'amour n'a pas l'air d'être votre fort, je me trompe ?», lança Torak. Tandis qu'il soutenait avec insolence le regard de la noire tout en maintenant la blanche au sol, le mâle se rendit compte de son erreur. Les deux femelles puaient l'Agmark, de même que l'endroit. Et tandis que tout s'imbriquait dans son esprit et qu'il comprenait ce qui était en train de se produire, sa seule réaction fut de rester figé sans bouger.
Inka s'approchait doucement et silencieusement de l'intru. Elle lui bondit soudainement dessus, le faisant tomber à la renverse, puis lui envoyant tout de suite du sable dans le visage avant qu'il ne réagisse. Puis elle restait là, immobile, au dessus du loup, le fixant longuement. Qu'est ce qu'elle attendait pour le chopper à la gorge et faire couler son sang ? Il se mit alors à parler, d'un ton charmeur insupportable.
- Quel accueil ! Il fallait tout simplement dire bonjour, mais si vous êtes folle de moi à ce point alors je ne peux qu'admirer toute l'ardeur de votre amour et l'accepter. Cependant quelque chose me dérange ...
Ce qui devait arriver arriva. Le mâle repris le dessus et renversa la femelle à l'aide d'un coup de patte en plein ventre. Inka affichait une petite grimace de douleur et de surprise tandis que l'autre la maintenait au sol.
- D'habitude, c'est moi qui saute sur les femelles et pas l'inverse.
Jakalia bondit d'un pas, à quelques centimètres des deux loups. Elle redoublait d'effort pour ne pas intervenir. Ses grognements étaient emplis de haine, ses yeux rouges ne quittaient pas l'intrus une seule seconde. La haine et le désir de sang se lisait dans son regard. Il se tourna finalement vers Jakalia, visiblement pas impressionné par la guerrière. Il ajouta avec étonnement :
- Oh, je ne savais pas que vous aviez amené de la compagnie !
Il détailla la femelle des pattes à la tête. Insupportable. Pour qui se prenait-il ? Avait-il seulement conscience d'être sur les terres d'une autre meute ?
- Enchanté ! Mais à première vue, l'amour n'a pas l'air d'être votre fort, je me trompe ?
Son ton charmeur faisait bouillir le sang de Jakalia de rage. Elle lui arracherait bien la langue afin de le faire taire. Soudainement, le loup se figea, comme s'il venait de se rendre compte qu'il avait fait une connerie. Vraiment ? C'en était pathétique. La guerrière déclara finalmement, avec froideur, et sans une once de sympathie dans sa voix :
- Intrus, que fais-tu sur nos terres ?
Elle se redressa, le fixant sans rien dire de plus. Il avait intérêt à se tenir en place.
InvitéInvité
Jeu 29 Nov - 20:27
Un sourire charmeur ! Elle l'attaquait et le jetait misérablement au sol et sa seule réaction était un sourire charmeur ?! La jeune louve se mit à grogner de plus belle mais l'intrus ne semblait pas s'en inquiéter...
« Quel accueil ! Il fallait tout simplement dire bonjour, mais si vous êtes folle de moi à ce point, alors je ne peux qu'admirer toute l'ardeur de votre amour et l'accepter. »
Simplement dire bonjours... facile à dire pour une grande gueule comme toi ! Folle de toi, mais tu rêves mon beau ! Les louves comme moi ne regarde même pas les loups comme toi, envahisseur !
Ah ! Qu'est ce qu'elle aurait donné pour lui cracher une insulte au visage... Mais il allait devoir se contenter d'un grondement furibond et d'une moue méprisante.
« Cependant quelque chose me dérange... » continua-t-il.
Avant qu'elle ne puisse esquisser le moindre geste, il lui donna un grand coup de patte dans le ventre. La jeune louve lâcher un hoquet de surprise lorsque tout l'air contenu dans ses poumons s'échappa de son corps. Il n'eut aucun mal à la retourner et l'écraser de tout son poids. Elle inspira précipitamment de grandes goulées d'air avec la désagréable sensation d'étouffer avant de lâcher un nouveau grognement furibond.
« D'habitude c'est moi qui saute sur les femelles et pas l'inverse. »
Il ne perdait toujours pas son grand sourire bien qu'il soit désormais narquois. Elle mourrait d'envie de lui faire regretter son affront.
«Oh je ne savais pas que vous aviez amené de la compagnie ! »
Mais il ne peut pas la fermer deux secondes celui-la ! A croire qu'il adore s'entendre parler...
La jeune louve suivit le regard de son agresseur (ou agressé, tout dépend du point de vue !) et rencontra celui de Jakalia, plein de mépris pour elle qui échouait et de haine pour lui qui n'avait rien à faire ici. Ses yeux rouge luisaient dans la nuit. Honteuse, Inka reporta son attention vers le loup blanc, regarda son visage aguicheur. La lune se reflétait sur la mer, tel un disque d'argent. Un instant, aussi bref qu'un coup de vent, Inka se demanda si la meute adverse se portait bien malgré ce mois plongé dans la pénombre. Cependant, elle chassa bien vite ces pensées bien trop amicale pour un ennemi comme lui !
« Enchanté ! Mais à première vue, l'amour n'a pas l'air d'être votre fort, je me trompe ? »
Sombre crétin, elle serait capable de t'arracher tout tes poils un par un !
La novice leva les yeux au ciel et remarqua que le mâle se crispa soudainement. A en voir sa truffe frémissant, il venait de comprendre qu'il n'avait rien à faire ici. Un sourire mauvais naquis sur le visage de la petite louve d'argent. Le vent tourne Don Juan ! Tu vas regretter d'avoir empiéter sur nos terres !
« Intrus, que fais-tu sur nos terres ? »
La voix de Jakalia était froide et tranchante. Le jeune loup se tendis, il ne faisait plus le malin dorénavant. Inka en profita pour lui mordre sauvagement la patte, aussi fort que possible, avant de s'extirper de son emprisonnement. Libre de ses mouvements, elle se releva bien vite et se positionna en face du blanc, les oreilles couchées sur son cranes et les crocs dévoilés, prête à se battre.
Torak avait compris trois choses: il était sur les terres Agmark, il venait de tuer l'une de leurs proies et les deux louves brûlaient d'envie de l'écorcher vif. Et même si le mâle ne tenait pas à subir ce sort, il se rendit compte qu'il avait été plus qu'imprudent. «Intrus, que fais-tu sur nos terres ?, tonna la voix de la louve noire. Le cerveau de Torak mit quelques secondes à assimiler que le terme "intrus" lui était destiné. Aussitôt, son visage se fendit d'un large sourire qu'il voulait amical mais qui avait plutôt l'air d'une grimace partagée entre la gêne et l'incertitude. La blanche profita de son hésitation pour refermer ses crocs sur sa patte, et Torak poussa un grondement de douleur tandis qu'il était forcé de la libérer. La jeune louve se tenait désormais face à lui, dévoilant ses crocs comme une menace. Sans vouloir être médisant, Torak ne la trouvait pas très menaçante. De plus, elle semblait s'être enfermée dans un étrange mutisme. Sa camarade en revanche semblait plus calme, ce qui en réalité ne présageait rien de bon. Vu qu'elle était la seule à prendre la parole, Torak en déduit qu'il s'agissait de la supérieure ou peut-être du mentor de la blanche et il se tourna donc vers elle pour répondre à sa question. -Oh, je suis sur vos terres ?, fit-il semblant de s'étonner. Je ne le savais pas, permettez-moi de m'excuser. Le mâle exécuta une révérence exagérée mais sincère. Il était peut-être en mauvaise posture et en tord, cela ne l'empêcherait pas de mettre toutes les chances de son côté pour plus tard. Il était presque sûr que la blanche avait un petit faible pour lui derrière son allure agressive. Et surtout, il tentait de ne pas perdre contenance face à cette situation des plus délicates. -Mais, voyez-vous, comme vous êtes toutes deux très efficaces pour garder vos terres, je vous offre avec grand plaisir ce rongeur tout juste attrapé !», proposa-t-il en désignant la proie d'une mouvement de la queue. Il attendait leur réponse en tentant de paraître le plus à l'aise possible, remuant les oreilles sur son crâne pour ne pas avoir l'air d'être méfiant.
Au bout de quelques secondes, le loup fit une grimace ridicule en guise de réponse. Ou peut-être était-ce une tentative de sourire. Finalement, Inka en profita pour planter ses crocs dans la patte de l'intrus. Ce dernier se dégagea d'un grognement de douleur en libérant la louve argentée. Si elle avait été à sa place, la guerrière n'aurait pas lâché la patte du mâle. Il avait de la chance que les rôles ne soient pas inversés. Et surtout qu'elle s'étaient décidée à laisser Inka agir. Bien qu'elle regrettait légèrement ce choix. La sentinelle se plaça face à l'inconnu, les crocs dévoilés, menaçante. C'est qu'elle ferait presque peur.
L'inconnu se tourna de nouveau vers Jakalia, pris un ton faussement étonné :
- Oh, je suis sur vos terres ? Je ne le savais pas, permettez-moi de m'excuser.
L'Inkyva fit une grande révérence à l'égard des deux louves après ses mots. La louve noire leva un sourcil de mépris. Il se foutait pas un peu de leur gueule ? Il se releva et se prépara à nouveau à parler. Bon sang, n'arrêtait-il jamais de parler ? Plus il l'ouvrait, plus Jakalia voulait lui arracher la langue -et si elle pouvait arracher tout le reste avec, ce ne serait pas de refus. Elle soupira bruyamment avant même qu'il n'ai pu prononcer un mot.
- Mais, voyez-vous, comme vous êtes toutes deux très efficaces pour garder vos terres, je vous offre avec grand plaisir ce rongeur tout juste attrapé !
Oui, c'est ça, parfait. Dégage et laisse nous ta proie. Ca ne te permettra pas d'être apprécié par ici, mais ça fait toujours une proie en plus pour les Agmark, et une en moins pour les Inkyva. C'est peut-être la proie manquante qui sera fatale pour un des louveteaux de la meute adverse, qui sait. Tant que leur nombre réduisait, la réjouissance de Jakalia grandissait.
La guerrière jeta un coup d'oeil vers Inka. Elle avait gardé son attitude agressive. Parfait. Elle en avait plus dans le ventre que ce que Jakalia pensait. Et puis, c'était plutôt agréable de passer du temps avec quelqu'un qui ne parlait pas. Elle aurait besoin de plus de compagnie de la sorte après cette rencontre avec ce beau parleur.
La louve noire recentra son attention sur le mâle. Toujours la même tête à claque. Soupirant, elle rétorqua :
- Ouais. Une chance, pas deux.
La voix froide et sombre, Jakalia termina sa phrase en retroussant ses babines, laissant les crocs apparents. Elle devait vraiment se retenir de lui sauter à la gorge. Il est vrai qu'en plus d'une proie, si elles pouvaient amener un envahisseur, ce ne serait pas de refus... Mais en, regardant mieux, il était plus grand et visiblement plus fort qu'elles. Même à deux, elles n'arriverait sûrement pas à bout ce cet abruti. Une grande frustration prix place dans le cœur de Jakalia, accentuant sa haine et sa soif de sang.
Silencieuse, elle continua de fixer l'intrus. Elle attendait un signe d'Inka pour savoir quoi faire, après tout, c'était elle la sentinelle. Ou alors elle attendait que le loup blanc se barre enfin. Ça faciliterait les choses.
Jeu 12 Mar - 12:09 par 
REIRA DE 
