Lexa s'en est allée tôt ce matin. Ses pattes la guidèrent en terres Agmark, vers la lisière de la forêt. La louve avait faim. Mais avant de se nourrir, elle devait trouver de quoi nourrir la meute ; comme le font ces chasseurs expérimentés. Bien que ce ne soit pas son travail, Lexa voulait rendre ce service. Aujourd'hui, elle se trouvait près des bois ; côté Agmark, son nouveau chez-elle. Il lui fallait s'habituer à cette vie de meute ; elle l'avait voulu, et l'avait eu. Elle gagna la forêt d'été ; Lexa ne s'enfonça ps bien loin. En effet, elle préférait rester aux abords de la forêt et chercher petit à petit, une éventuelle proie à traquer. Lièvre ? Faon ? Qu'allait-elle trouver ? La guerrière se mis en route, sûre d'elle, déterminée à trouver de quoi nourrir sa meute.
La femelle gagna la pinède avec entrain avant de rejoindre la bordure des bois. Il était temps de chasser. Elle reniflait le sol en plaquant sa truffe humide contre le sol poussiéreux. Se glissant entre les arbustes, Lexa cherchait sa proie. Elle observait les alentours en essayant de ne pas se faire démasquer. Soudaine fut cette apparition qui, furtive, interpella la guerrière. Une proie gambadait au loin, près de quelques touffes végétales. La louve décida comme à sa grande habitude d'appliquer les conseils de sa mère. La chasse, ça la connaissait. La femelle brune glissa un dernier regard autour d'elle et se plaqua au sol. Elle rampait comme une loutre en se faisant la plus discrète possible. Aujourd'hui, c'était sa chance. Lexa ralenti le rythme puis, s'arrêta, net. Elle observa sa proie pour mieux élaborer sa stratégie.
Elle se rapprochait petit à petit puis, s'arrêta pour réfléchir un instant. Face au vent, il était impossible pour le lapin de la démasquer. La grande guerrière prenait appui sur ses pattes arrières et se redressa légèrement ; furtive, elle s'élança en donnant une impulsion dans ses postérieurs. La femelle décolla du sol en un instant avant de bondir vers l'avant. Elle élançait tout son corps vers l'avant, propulsé par une incroyable énergie. Elle progressait sur le terrain à une vitesse folle, déviant chaque obstacle qui se dressait devant elle. Ses pattes avant allaient toujours plus loin à chaque impulsion donnée par ses postérieurs. Elle semblait même aller plus vite que ce qu'elle ne pouvait faire. Le lagomorphe, pris sur le fait, tenta de fuir en prenant ses pattes à son cou. Était-il trop tard pour lui ? La femelle Agmark ne lâcha pas sa proie des yeux ; elle tentait même de prendre des raccourcis en esquivant chacun des arbustes qui étaient devant elle. Elle faisait balancer son corps de gauche à droite tout en gardant un bon rythme pour ne pas ralentir. Ses pattes semblaient s'user sur le sol ferme et poussiéreux. Elle puisait son énergie dans la hargne qu'elle avait toujours eu ; déterminée à attraper ce lapin, Lexa savait qu'elle ne le laisserait pas s'enfuir.
Dévotion de la Huppe - tel était son nom - donna alors le tout pour le tout ; talonnant le sol pour prendre de plus grands élans à chaque foulée, elle filait en flèche vers sa proie qui allait maintenant sortir des bois. La louve bondit alors, élargissant ses foulées et détala vers sa proie. Elle était si proche. Ses pattes avant finir presque par le toucher. Dans une dernière impulsion, Lexa claqua ses postérieurs contre le sol et décolla de ce dernier pour se jeter, tous crocs dehors, sur le petit animal. A sa retombée, elle referma ses mâchoires sur la nuque de ce dernier. Un dernier cri puis, rien. L'animal retomba lourdement sur le lagomorphe qui rendit l'âme entre les crocs de son prédateur. Elle avait réussi.
Après sa première chasse, la satisfaction se fit ressentir rien qu'en la voyant. Ses yeux brillaient, Lexa était heureuse de pouvoir rapporter quelque chose à la meute. Enfin, le travail n'était pas terminé. Il fallait encore ramener deux trois autres proies, petites ou grosses, du moment qu'il y en a. Dévotion de la Huppe enterra précieusement sa proie pour ne pas qu'on la lui vole le temps d'une chasse. Se remettant en route, même routine ; elle plaqua son museau contre le sole et renifla les diverses mottes de terres étalées par ci, par là, sur son chemin. Très vite, les premières odeurs arrivèrent. Il y avait beaucoup de proies par là, il fallait dire. Beaucoup de rongeurs et lagomorphes qui venaient passer du bon temps dans ces bois. Mais malheureusement pour eux, le grand méchant loup était là. Il fallait bien nourrir sa meute, et Lexa n'avait pas le choix.
La voilà. Toute petite, et n'ayant que deux grammes de viande à offrir. Mais c'était déjà ça ; et vu sa taille, c'était un défi pour la louve qui s'engageait dès à présent à attraper cette souris, qui risquait de lui en faire voir de toutes les couleurs. La petite créature était aussi brune que le sol. Mais elle avait quelque chose qui la trahissait pourtant : son odeur. Forte et alléchante. La grande louve ne perdit pas une seconde. Il fallait qu'elle se lance à sa poursuite. Ces petits animaux fuyaient pour un rien, alors il fallait faire vite si Lexa voulait la ramener au garde-manger. Bondissant comme une furie, la guerrière détala en un éclair pour rejoindre sa proie. La petite souris se faufilait partout et cherchait à se cacher. Mais la louve semblait la rattraper, et la souris brune devait fuir ; elle n'avait plus le temps de chercher une cachette. Les louve bondit par dessus un rocher couvert de mousse ; elle atterrit plus près qu'elle ne l'était, accélérant de plus en plus pour être au plus près de sa proie. Elle ne s'arrêtait plus. Lexa l'avait dans le viseur, et esquivait tout sur son passage. Troncs d'arbres, arbustes, pins. Tout y passait. Elle détalait sans relâche et faillit glisser à plusieurs reprises. Mais elle n'avait qu'une chose en tête : la souris.
Lexa finit par conduire sa proie hors des bois. La souris détalait sur un terrain plus plat et plus poussiéreux. Une aubaine pour la guerrière qui, à présent, la voyait mieux. Elle bondit alors, élargissant ses foulées. La femelle devenait imbattable. La souris ne tarda pas à se faire rattraper : Lexa l'attrapa d'un coup de croc en pleine foulée, dévalant la pente qu'elle avait engagée quelques instants plus tôt. En quelques roulés boulés, la louve finit par attraper la souris qui malheureusement, fit renverser sa prédatrice. La louve dégringola en roulant sur le sol et atterrit quelques secondes plus tard sur la souris elle aussi semblait avoir quelques misères. Le petit corps frêle se relâcha ensuite entre les crocs de l'Agmark. Il était temps.
Lexa cherchait sans s'arrêter ; elle avançait progressivement, retournant au coeur de la forêt, puis se rapprochant des frontières. Le temps passait mais cette fois-ci, il ne semblait y avoir rien. Aucune trace d'un quelconque animal à chasser. Peut-être étaient-ils cachés ? Avaient-ils entendu la louve bondir de son repère et chasser ses proies ? Quoi qu'il en soit, l'endroit était devenu désert. La louve Agmark devrait de nouveau patienter si elle voulait regagner la tanière avec quelques nouvelles proies.
Dernière édition par Lexa le Lun 9 Juil - 21:11, édité 1 fois
Le lendemain, la louve était revenue sur le terrain de chasse où elle avait précédemment attrapé deux petites proies. Elle avait confiance en elle et savait qu'elle pourrait très bien trouver de nouveaux petits animaux. Elle humait l'air, délicatement, et se tapis dans l'ombre des végétaux pour se camoufler. Très vite, la femelle brune repéra un petit lapin. Plus petit que le précédent cela dit, mais cela n'était pas bien grave. Délicate, elle s'approcha d'un buisson pour s'y cacher. Elle était silencieuse comme une ombre et bien précautionneuse. Il n'y avait pas un bruit. Le petit animal ne se doutait de rien. Jusqu'à ce que la femelle sorte de l'ombre en un éclair. Lexa surgit des buissons et s'élança la tête la première ; foulant le sol comme un étalon en pleine course, la guerrière élançait son corps vers sa nouvelle proie. Les deux animaux entamèrent une course-poursuite à travers la forêt ; l'un poursuivant l'autre, ils se déchaînaient à travers les bois devenus un véritable terrain de chasse.
Dévotion de la Huppe foulait de sol en élargissant toujours plus ses foulées. Elle faisait trembler la terre de ses pattes agiles et son corps, taillé pour la course, se frayait un chemin parmi les végétaux aux épines acérées. Elle utilisait son corps agile afin de passer sous les rochers ; elle était prête à tout pour attraper ce lapin. Dérapant sur le sol poussiéreux, elle jeta son corps au sol pour se relever de plus belle, poursuivant sa course folle. Elle accélérait, encore et encore, gardant ce rythme effréné. La femelle poussait sur ses postérieurs et bondit plus loin à chaque fois ; elle haletait, et bavait presque de fatigue. Mais sa proie fatiguait elle aussi. Il était temps de tout donner et de montrer au monde ce que Lexa pouvait faire pour sa meute.
La guerrière accélérait une dernière fois ; ses flancs brûlaient, elle passait de gauche à droit en traversant les bois, zig-zaguant d'arbustes en arbres plus ou moins épineux. Elle faillit se blesser de nombreuses fois. Mais rien ne semblait l'arrêter. Élançant ses pattes avant au loin, elle courrait de plus en plus vite, à chaque fois ; elle se rapprochait de sa proie. C'était presque terminé. Un dernier élan, poussant alors sur ses jambes pour décoller du sol. Tous crocs dehors, elle atterrit lourdement sur sa proie, lui déchirant alors la peau du cou. Les deux retombèrent l'un sur l'autre au bout des bois. Un cri de détresse émana de la bouche du petit être. C'était terminé.
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Lexa prenait de plus en plus ses marques, et avait de plus en plus confiance en elle. La femelle cherchait de nouvelles terres à conquérir. Pour elle, les petites proies n'avaient plus aucun secret pour elle. Elle se sentait apte à chasser rongeurs, lagomorphes, oiseaux et autres petits animaux en tout genre. Elle ne s'arrêtait plus, et avait décidé qu'elle ne rentrerait pas tant qu'elle n'aurait pas rempli une pile de proies. Elle avait déjà attrapé un deux lapins et une souris. Aujourd'hui était son jour de chance. La guerrière repris la route en sortant petit à petit de la forêt ; elle avait une idée en tête, et était bien décidée à en découdre.
Dévotion de la Huppe poursuivait sa route vers les terrains plus sablonneux. Les oiseaux risquaient de se trouver là-bas et, par chance pour elle, il y aurait certainement de bonnes proies à attraper. Très vite, la femelle repéra quelques petits volatiles terrestres. Ils sautillaient parfois, mais savaient qu'ils ne pourraient pas aller bien loin. La louve se mis en chasse et s'élança sans peur à la poursuite d'une de ses proies. L'oiseau terrifié, bondit en l'air et chercha une échappatoire. Malheureusement pour lui, la louve avait choisi un terrain plat et poussiéreux ; il aurait bien du mal à trouver une cachette dans un lieu pareil. La femelle s'élança toutes griffes dehors, accélérant de plus en plus pour ne pas que la distance entre elle et le volatile se resserre. Elargissant ses foulées, elle atteignait sa vitesse de pointe en peu de temps. Ses pattes foulaient le sol à toute vitesse ; Lexa ne s'arrêtait plus, et poursuivit sa course en ayant qu'une seule chose en tête : Oiseau. C'était le mot clé.
La guerrière haletait ; elle perdait les pédales, et dérapait plusieurs fois dans sa course. Fougueuse, elle faisait basculer son corps de gauche à droit en anticipant les mouvements de sa proie. L'oiseau était fait comme un rat. La louve brune pris un élan et donna un coup dans le sol à l'aide de ses postérieurs. Elle décollait du sol et entamait maintenant une descente rapide qui la faisait accélérer, encore et encore. Lexa finit par se jeter les deux pattes les premières, quasi dans le vide de la pente, pour atterrir sur sa proie. Elle attrapa l'aile de l'oiseau et referma ses mâchoires sur le petit animal. Dévalant la pente avec sa proie comme elle l'avait fait avec le lapin, la louve se retrouva le nez contre terre. Mais avec en prime, un oiseau de plus à rajouter au garde-manger.
Dernière édition par Lexa le Jeu 12 Juil - 20:20, édité 3 fois
La douce s'était écartée des bois pour chercher d'autres proies près des hauts plateaux. Les rongeurs devaient être nombreux par là-bas. Fini les arbres et autres végétaux épineux et horribles - surtout quand on se les prenait en pleine tête. Lexa gagnait une terre plus rocailleuse, ou du moins, moins végétale. Le sol devenait sec et ferme. Le soleil s'était caché, et les nuages se déplaçaient en une sorte de troupeau. La femelle était prête.
Elle humait l'air,truffe au vent. Fermant les yeux, elle pris le temps de se délecter de cinq secondes hors de sa tanière. Elle était seule, et aimait ça. La Huppe ne tarda pas à trouver une piste, dissimulée parmi tant d'autres. Un lapin était passé par-là, il n'y avait guère longtemps. C'est alors qu'elle se prépara à la traque. Prudente, elle avança en quête de sa chère proie. Où était-elle ? Lexa suivait sa trace, sans s'arrêter. Elle plaquait sa truffe contre le sol et continuait d'avancer. Les rochers autour d'elle semblaient la guider dans sa traque. Allaient-ils lui être bénéfique ?
Le petit animal ne tarda pas à pointer le bout de son nez - ou plutôt, de ses fines et longues oreilles. Le lapin était blanc/grisâtre. Il se cachait point, sur ce sol ténébreux. Il était comme une tache d'encre sur une feuille de papier. Attendait-il la mort ? La voici, en chair et en os. Lexa, pour vous servir. La femelle se tapis dans l'ombre et rampa pour se cacher derrière un rocher ; elle attendait, et observait. Le bon moment, celui où le lapin s'était tourné .... Le voilà enfin. D'un bond, la femelle décolla du sol en prenant une violente impulsion sur ses postérieurs. Elle traça sa route à toute vitesse, déviant les rochers qui se présentaient devant elle. Elle les esquivait en faisant des mouvements allant de gauche à droite ; la guerrière usait de son agilité pour éviter les pics rocailleux, tout en gardant les yeux rivés sur sa proie. Elle progressait à toute vitesse, et filait telle une flèche à travers les terres Agmark. Elle n'avait plus aucune difficulté à repérer sa proie tellement le lapin était visible. La femelle arrivait au bout de sa chasse : l'animal était tout près d'elle. Il fallait attaquer. Lexa bondit alors, et s'élança pour attraper sa proie. Elle l'attrapa par la nuque et lui déchiqueta les os du cou. Fatiguée par sa chasse, la femelle se posa près de sa proie. Elle avait bien mérité un peu de repos.
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Dernière ligne droite. Dernière chasse pour aujourd'hui. Lexa allait donner tout ce qu'elle avait. Elle cherchait une dernière proie ; un lapin, un rat, ou quelque chose comme ça. Une proie qui pourrait conclure sa série de chasse. Sur quoi allait-elle tomber. La femelle foulait les terres en cherchant autour d'elle. Elle n'avait pas eu de mal à trouver ce dont elle avait besoin. Qu'en était-il de cette fois-ci ? La guerrière était assurée qu'elle tomberait sur quelque chose de bon. Celle-ci se rendait au coeur des bois, pour sa toute dernière chasse. Évitant les arbres dans sa course, elle gagna une clairière assez lumineuse et très spacieuse. Les bruits grouillaient. Les oiseaux chantaient et semblaient ne pas avoir peur. Pourtant, ils devraient.
Elle se préparait. La première chose qu'elle avait vu était ce petit lapin aux oreilles bien sympathiques, de l'autre côté d'un aulne. Elle traversa la clairière silencieusement et gagna un buisson ; tapis parmi les végétaux, elle était invisible. Elle prenait son temps. Lexa attendait le bon moment. Sûre d'elle, elle entama sa course. Ses antérieurs cherchaient à aller toujours plus loin ; la femelle brune progressait à une vitesse folle. Le lapin, alerté par la venue surprise de son prédateur, pris la fuite en direction des petits bois. La louve tentait de le rattraper tant bien que mal, et se fraya un chemin parmi les arbustes, en esquivant les branchages sur son chemin. Elle se baissait, et sautait par dessus chacun des obstacles qui pourrait la bloquer. Ses postérieurs brûlaient avec les efforts qu'elle ne cessait de fournir. Dans son élan, la jeune louve failli déraper. Mais bientôt, elle se rapprocha de sa proie, en persévérant à chaque foulée.
Elle bondissait le plus loin possible, et s'empara de la situation comme une cheffe. La douce arrivait jusqu'à sa proie ; d'un bond, elle se jeta sur lui et lui ôta la vie en une fraction de seconde. Elle déchira sa nuque, laissant alors le petit corps reposer entre ses crocs. C'était sa dernière chasse. Fatiguée, voire exténuée, Lexa s'allongea. Il était temps de rentrer mais avant, il fallait aller chercher toutes les autres proies qu'elle avait chassé ces derniers jours et les rapporter au garde-manger.
Dernière édition par Lexa le Jeu 12 Juil - 21:09, édité 2 fois