Défis de Rang de Finwë

Finwë & /

Finwë s'aventura dans la clairière en silence. Son expérience lui dictait le comportement à adopter pour que sa chasse soit un succès. La louve progressait à pas mesurés, ses pattes se posant avec délicatesse dans l'herbe, sans un bruit. Tous les sens de la louve grise étaient aux aguets, ses oreilles se mouvant dans la direction du moindre son pour l'identifier, sa truffe analysant toutes les odeurs environnantes et ses ses yeux gris souris scrutant avec attention les moindres recoins qu'elle apercevait. La chasse demandait beaucoup de concentration et de discrétion, ce que le bras-droit avait acquis depuis un bon moment déjà.
La clairière semblait presque figée dans le temps, seules les hautes herbes s'écartant sur le passage du prédateur en indiquaient le contraire. Mais même si elle semblait seule, Finwë savait que ce n'était pas le cas. Les proies abondaient - autant que possible dans ce monde dévasté - dans le coin. Elle y chassait régulièrement et avait ses habitudes, ses repères. Elle savait qu'elle finirait par tomber sur un animal égaré ou imprudent qui terminerait entre ses crocs aiguisés. Ce qui ne tarda pas à arriver.
Un cochon sauvage se tenait non loin, fouillant le sol de son groin. La louve s'aplatit au sol, avançant en rampant. Elle se rapprocha et, lorsqu'elle fut à une distance respectable, s'élança à toute allure. Le cochon prit la fuite aussitôt, l'obligeant à accélérer le pas pour le rattraper. A larges et puissantes foulées, Finwë parvint juste derrière lui, et d'un bond agile, elle se jeta sur sa croupe et roula au sol avec sa proie qui trébuchait. Sans lui laisser le temps de se relever, la louve expérimentée fondit sur la gorge du cochon et y referma ses mâchoires d'acier, lui ôtant la vie.

Finwë & /

Poursuivant sa traque, la louve s'aventura cette fois-ci à l'orée de la forêt qui bordait la clairière. Elle y avait senti l'odeur forte et caractéristique d'un lynx en passant plus tôt, et tenait à vérifier si l'animal était toujours présent. Laisser un lynx s'installer sur leur territoire n'était pas une bonne idée, surtout qu'il représentait un danger potentiel pour les plus jeunes et inexpérimentés des Inkyva. En tant que chasseuse, elle devait s'en charger, et le ramener au garde-manger si possible. Finwë pressa le pas en repérant de nouveau l'odeur de sa proie, puis suivit la piste en veillant bien à ne pas se faire repérer. Elle trouva le lynx en question, un jeune individu, non loin. La louve se figea, se prépara à bondir, puis se jeta brusquement sur l'animal, qui n'eut pas le temps de réagir et ne put que lancer un feulement furieux avant que la louve ne l'achève d'un coup de crocs. 

Plus loin, la louve repéra un autre cochon sauvage, qu'elle entreprit de poursuivre en courant à toute allure, ses pattes martelant le sol. Elle rattrapa rapidement l'animal effrayé, et se jeta sur lui pour le déstabiliser et pouvoir planter ses crocs dans sa gorge. Après quelques minutes, l'animal céda sous le poids de la louve et elle put mettre fin à sa vie.

Finwë continuait ses recherches lorsqu'une odeur particulièrement intéressante vint lui titiller le museau. Une odeur qui était synonyme d'une chasse difficile mais gratifiante si elle se terminait en succès. Un troupeau de cervidés. La louve entreprit de suivre la piste. Truffe au sol, elle avança parmi les hautes herbes en silence, se concentrant sur son but. Elle traversa presque toute la clairière, restant la plus discrète possible pour ne pas se faire repérer par quoi que ce soit et donc éviter d'alerter les cervidés qui ne devaient plus être loin selon les informations que la piste apportait au prédateur.
Et, effectivement, elle aperçut bientôt les animaux, occupés à brouter paisiblement dans un recoin de la clairière. La louve s'approcha en rampant, à pas feutrés. Ses yeux passaient d'un individu à l'autre, analysant chacun d'entre eux, cherchant la moindre faiblesse, le moindre signe qui indiquerait la proie idéale. Soudain, son regard gris souris s'arrêta sur un individu visiblement âgé, qui se tenait un peu à l'écart et semblait avoir quelques difficultés à se mouvoir. C'était sa proie, la chasseuse le sut au moment où elle le vit. 
La partie complexe commençait maintenant. Finwë banda tous ses muscles après s'être positionnée au plus près du cervidé qu'elle le pouvait sans se faire repérer, veillant toutefois à toujours avoir le vent de face pour que son odeur ne parvienne pas aux naseaux des herbivores. Elle patienta encore quelques instants, attendant le moment propice à l'action, puis, lorsque sa proie baissa encore une fois la tête pour se saisir de quelques brins d'herbes, relâchant sa garde quelques secondes, la louve prit une puissante impulsion et bondit en avant. Aussitôt, tout le troupeau se mit à paniquer et se jeta d'un commun accord dans la même direction pour tenter de prendre la fuite. Finwë se lança à leur poursuite, le regard rivé sur le vieil animal qui tentait tant bien que mal de suivre ses congénères mais parvenait difficilement à maintenir l'allure. Le louve courrait à toute vitesse, ses pattes puissantes martelant le sol en rythme, son pelage plaqué par le vent sur son dos. Elle entendit le fracas de sabots dans son dos, et fit un saut de justesse sur le côté pour esquiver un retardataire qui aurait bien pu la piétiner en rejoignant le groupe.
La louve se remit dans l'axe de sa proie et accéléra le pas pour la rattraper. La fatigue se faisant ressentir, l'animal s'était laissé distancer pour les autres et était maintenant seul et à l'écart, ce qui signait son arrêt de mort.
Lorsqu'elle fut juste derrière lui, Finwë se jeta sur la croupe de l'animal, esquivant un coup de sabot au passage. Elle s'agrippa au mieux avec ses griffes et planta ses crocs dans la chair. Le cervidé beugla, et se mit à se débattre en ruant, mais la louve tint bon. Elle resta bien accrochée et grimpa le long du dos de sa proie, jusqu'à atteindre la nuque. Ses mâchoires de fer se refermèrent sur l'endroit en question, et elle ne lâcha plus, attendant que l'animal s'épuise totalement. Au bout d'une longue attente, le cervidé s'effondra finalement au sol, ne pouvant supporter le poids et la morsure de la louve une seconde de plus. Aussitôt, Finwë lâcha prise et se jeta sur sa gorge pour achever sa proie. Elle s'empara du corps sans vie et le traîna avec sa grande force jusqu'au garde-manger.

Sur le chemin du retour, Finwë trouva un troisième cochon, qu'elle s'empressa de tuer avec efficacité et rapidité. Elle entreprit ensuite de le camoufler pour aller le rechercher après, préférant apporter sa plus grosse proie en premier, reprenant donc le cervidé dans sa gueule et le traînant à travers la clairière.