J'aime cet endroit, pour une raison que je ne m'explique pas tant que ça. C'est humain, abandonné et intéressant, mais pas seulement. Il y a quelque chose ici, un espèce de sentiment qui flotte paresseusement dans les airs, une tension électrique impalpable, un truc indéfinissable mais plus qu'attirant. Comme si cet endroit avait vécu beaucoup plus que son immobilité le laisse entendre, comme si l'Histoire s'était jouée dans ce petit tas de planches empilées par quelques singes plus dégourdis que les autres.
J'ai trouvé une entrée en fouillant un peu autour du bâtiment, intrigué par son absence d'entrée visible et son état d'aussi bonne conservation, et je n'ai pas été déçu. C'est gigantesque, à l'intérieur. Je me demande sérieusement comment il a pu tenir debout autant de temps, avec cet aspect aussi fragile d'une voûte soulevée aussi haut. Je ne tiens pas à être là quand la gravité reprendra ses droits sur cette construction... Mais si j'en crois le temps depuis lequel elle tient, il semble improbable que ce jour soit aujourd'hui. Sûrement une tempête ou un autre bombardement, qui sait. En attendant, je compte bien en profiter.
Les lignes de coussins rouge vif, à peine altéré par la couche de poussière qui s'y dépose, sont le premier élément à attirer mon attention. La texture est plus que surprenante. Comment quelque chose d'aussi fragile a survécu aussi longtemps? je m'interroge après en avoir éventré quelques-uns - la curiosité est une valeur importante - pour l'exemple. Aux incendies, à l'acide, aux pluies de bombes, aux humains eux-même. Cette idée paraît absurde. Ce qui ne manque pas d'arrêter mon regard, aussi, c'est la grande surface plane de planches à laquelle font face tous les sièges. Et je me demande bien ce qu'elle a de si important pour qu'on y aligne autant d'emplacements pour humains, cette scène si vide et plate. Peut-être bien que ce qu'elle portait a disparu, en même temps que l'effervescence qui devait régner ici.
Mais je crois bien avoir une autre théorie. Cette disposition me rappelle beaucoup trop d'évènements pour que mon esprit ne turbine pas à plein régime. Des exécutions sommaires de chiens trop abîmés ou trop atteints par la folie, par deux fois d'humains traîtres à la bande de réfugiés qui m'a servi de maison, des représentations mimées des plus grandes tragédies de ces terres, de longues litanies déclamées lentement sur quelques piteuses caisses, de tous les discours dont j'aurais donné ma queue à savoir les comprendre, et tous les drames que j'ai vu joués entourés par un public religieusement immobile autour des protagonistes.
Qui sait combien, fictifs ou réels, sont morts ici. L'estrade où je me suis assis est propre de tout sang, mais j'en ai vu assez pour savoir que les humains sont spécialistes lorsqu'il s'agit de le nettoyer. C'est avec ce genre de pensées que je tourne la tête pour localiser le loup que je viens d'entendre entrer dans le théâtre, un sourire dramatique aux babines. « Définitivement un sympathique endroit pour faire connaissance. » Je devrais être dramatique plus souvent, je trouve que ça me va bien, honnêtement.
InvitéInvité
Dim 3 Juin - 22:58
« & Ryon . »
Ouvrez les rideaux
force 5 - agilité 5- endurance 15
M aëlstrom
Faut dire que je l’aimais tout autant cet endroit, mais contrairement à toi bien que les émanations qui flottait était des humains, je sentais plutôt cette imposante odeur de mort viscerale que vous glace le sang jusque dans larrière du crâne. J’en souris dans ma tête. Mais la où tu ressent un certain excitement , moi je ne ressent que de l’ennuie cet interêt n’était encore une fois qu’une facette de faiblesse car la où tu montres une attention tu y montre une faille. J’entrai dans la carcasse architecturale me foutant éperdumment si je faisais du bruit ou non. C’était en effet grand à l’interieur, l’homme avait tendance à voir trop grand ces projets, toujours. Mes perles zieutèrent le plafond pendant que j’avançais : Grandeur était probablement le mot mais rien d’intéressant encore une fois. Les rongueurs détaillais au sol de mes pas, je ne leur prêta pas attention pendant que plus j’avancais plus que devant moi s’imposait ce décor de siège aligné tel des soldats prêt au commandement. J’eût un frisson ; L’armée. Voilà donc que ces saletés de bipèdes me manquait faut dire que je leur en doit beaucoup. Maël n’est plus ce qu’il était auparavant. Maël est devenu celui qu’on hurle en voyant. Le loup noir qu’on raconte au petit louveteau pour leur faire peur avant de les abandonner dans leurs propres cauchemars jusqu’au lendemain matin.
Puis ce parfum vînt à mon museau. J’avais eu vent qu’il arrivait souvent que les loups copulaient avec des chiens mais faut dire que l’odeur qui en résultait était plus que énervante. Le putois n’en n’est-il plus que comparable. J’approcha furtivement sachant très bien que tu m’avait entendu et je t’avais entendu aussi mais tes paroles ne sont que très peu hautement évaluer à mon égard.
« Tu pu le clebs’. En parlant de connaissance, c’est ta pauvre et stupide mère ou ton insignifiant de père qui a fait joujou avec la sous race ? » Pauvre idiot pensait-je. Mes canines s’étalèrent le long de ma gueule. En effet nous allions bien nous amusez toi et moi c’est comparable à un lever de rideau.
« Tu pues le clebs’. En parlant de connaissance, c’est ta pauvre et stupide mère ou ton insignifiant de père qui a fait joujou avec la sous race ? » Fabuleuse entrée en la matière. Au moins, je sais à quoi m'attendre - un fantastique dialogue avec un loup tolérant et ouvert sur le monde venu m'apporter un peu de compagnie amicale. Je me suis relevé pour lui faire face, en le cherchant du regard, souriant. Quelle meilleure façon de célébrer son arrivée ici que de succéder aux humains sur cette scène?
« Celle qui a essayé de me tuer un nombre incalculable de fois. Mais faut croire que même gosse j'étais coriace. Comme tous les parasites, tiens. » je lance en laissant ma patte taper une cadence involontaire sur les planches grinçantes. Ma propre mère me détestait tellement que j'ai plus tiré de bénéfices et d'amitié d'une bande d'humains amateurs de chiens qui s'entredéchirent que d'elle. La barre est haute, niveau prix du pire parent de l'année. Au moins, mon père s'est abstenu de venir bazarder en l'air mon avenir. Il aurai été dans l'arène du camp à massacrer d'autres toutous que je l'aurais pas reconnu, au final. J'ai tous les ingrédients pour la tragédie de ma propre existence, il ne manquait qu'un abruti de passage pour que cette scène joue parfaitement son propre rôle. « Mais je trouve le terme sous-race quelque peu péjoratif, mon cher. Aucun d'entre vous ne vaut mieux qu'un clébard. » Et j'en ai vu, des clébards et des loups, j'en ai vu dans l'arène, aucun ne faisait de différence. Animaux sociaux mon cul ouais, des loups qui s'épargnent entre eux par solidarité entre congénères, j'en ai pas croisé des masses. Et des solitaires, purs loups eux, abandonnés par toutes les meutes, des guéguerres stupides entre quelques groupuscules misérables pour trois cerfs rachitiques, bien plus. Elle est belle, l'entraide face aux catastrophes. Et je ne parle même pas de mon propre cas, tiens.
« Et toi, c'est ton complexe d'infériorité qui te fait te sentir obligé de trouver quelqu'un à foutre en dessous de toi dans ton échelle de l'estime? Même moi j'fais plus ça, c'est dire où t'en es. » Vu là où j'en suis personnellement, ça fait vraiment miséreux, sur le coup. Allez, montre-toi sur la scène, si tu veux qu'on joue à ça, c'est quand tu veux.
InvitéInvité
Sam 4 Aoû - 22:46
Maëlstrom a écrit:
« & Ryon . »
Ouvrez les rideaux
force 5 - agilité 5- endurance 15
M aëlstrom
---- Sorry pour le retard je t'écris une petite reponse car je viens d'arriver dans mon nouveau chez moiiiii--
'' Celle qui a essayé de me tuer un nombre incalculable de fois. Mais faut croire que même gosse j'étais coriace. Comme tous les parasites, tiens.''
Oh ! Est ce à cet instant que je dois feindre la compassion ? Verser une larme ? Lui dire que je le comprend ? C'était d'un ennui pesant. Dès les premiers instants et les premiers regards je sûs que je me trouvais face à un loup qui aurait la réponse facile, je n'en sûs pas plus ravi qu'à présent . Si ta mère avait voulu te tuer elle l'aurais faite mais encore une fois , une autre faible qui n'atteint pas ses bûts n'a même pas la chance d'avoir une brêve apparition dans mes pensées. Ils sont tous pareilles et tu ne fait pas exception.Il est vrai qu'en te regardant j'eûs presque envie de m'esclaffer. Un batard qui semblent fier de sa situation c'est bien car il n'a rien compris de la vie ce con.
«Dommage , elle aurais pû finalement faire quelque chose de bon dans sa triste vie.>>
Une vie si triste faut dire pour se décider un bon matin d'éprouver non seulement de l'affection mais également de procréer avec ces inutiles cabots.
Je pouffa en repensant à tous ceux que j'avais dominé dans l'arène et qui aujourd'hui n'osait même plus me regarder dans le creux des yeux.
'' Mais je trouve le terme sous-race quelque peu péjoratif, mon cher. Aucun d'entre vous ne vaut mieux qu'un clébard. Et toi, c'est ton complexe d'infériorité qui te fait te sentir obligé de trouver quelqu'un à foutre en dessous de toi dans ton échelle de l'estime? Même moi j'fais plus ça, c'est dire où t'en es.''
Tes yeux me défièrent de leurs lueurs simplicite. Je n'ai pas de temps à perdre avec des jeunes qui ne veulent que prouver qu'il sont plus fort que d'autre. Je n'était pas d'humeur à voir du sang aujourd'hui et ta présence m'ennuyais de plus en plus . Montre moi que j'ai tord de le penser. Prouve moi le.
« Ne vient tu pas de le faire ? En me disant que nous étions pas supérieurs à vous ? Néanmoins Beau message de la part d'un moitié batard . Mais qu'en sait tu dis moi.... Clebs' ? Des miteux dans ton genre j'en écrasais plein dans l'arène.
Il est quand même ironique de se croire meilleur qu'une race pure alors qu'tu n'est qu'une moitié de quelque chose. Un rejet .Mon sourire s'étiras au plus qu'il lui était permis. Allez dit moi ce que tu en sait. Je suis tout ouïe
« Dommage , elle aurais pû finalement faire quelque chose de bon dans sa triste vie. Une vie si triste faut dire pour se décider un bon matin d'éprouver non seulement de l'affection mais également de procréer avec ces inutiles cabots. » Eh ouais, mon gars, mais faut croire que la sous-douance est congénitale dans mon cas. Et que même tuer un gosse de quelques mois, c'était au delà de ses compétences. Elle a fait l'exploit une fois, pas deux. Relativise - le monde aurai pu se retrouver avec deux comme moi, au lieu d'un, la pilule serai encore moins bien passée. « Ne vient tu pas de le faire ? En me disant que nous étions pas supérieurs à vous ? Néanmoins Beau message de la part d'un moitié batard . Mais qu'en sait tu dis moi.... Clebs' ? Des miteux dans ton genre j'en écrasais plein dans l'arène. » J'ai dit "pas supérieurs" mais pas "inférieurs" non plus. Vous êtes tous au même niveau à racler le sol, chiens ou loups, après tout à part un collier et une sale odeur des deux côtés rien ne les différencie vraiment. Pas un pour rattraper les autres, et je fais office de pire parmi les pires, celui qui réunifie miraculeusement tout le monde lorsqu'il s'agit de vous distraire de vos petites bagarres intestines. L'hybride a gardé tous vos défauts et pas un avantage. Le pire des deux camps. « J'en sais que j'ai passé la moitié de ma vie à haïr les clebs et l'autre moitié à haïr les loups. J'en sais que je vous ais vus du plus près possible, et que vous êtes tous aussi pourris et putrides de l'intérieur les uns que les autres, qu'il n'y en a pas un et n'en aura jamais qui rattrapera l'autre. J'en sais que vous adorez vous péter la gueule à tout bout de champ sous couvert de vos différences parce qu'aucun des deux n'assume que vous êtes tous les mêmes. » Ma langue est passée sur mes babines, mes pattes ont lentement amorcé un geste dans sa direction. Au bord de l'estrade, à le fixer en contrebas, et je m'assure quand même que mon sourire ne s'est pas enfui de mon visage.
Mais ça n'est pas ce qui me fait le plus tiquer dans son discours. « L'arène. Comme c'est intéressant. Et tu en tires de la fierté, de t'être donné en spectacle toute ta vie pour des bipèdes ineptes et faiblards dont la seule consolation face à l'apocalypse qu'ils ont lancée est de voir d'autres êtres avoir une vie encore pire que la leur? Et c'est moi qui ai une vie triste. » Je ne m'attendais franchement pas à rencontrer un jour un ex-combattant à la solde des humains, surtout pas vu le destin peu glorieux qu'est souvent celui d'un canidé dont la vie s'est résumée à tuer pour se nourrir et brutalement lâché dans un monde sur sa fin où il devra apprendre à traquer. A quelle fréquence mes amis hominidés sont-ils tentés de mettre autant d'efforts et de sueur dans le simple fait d'organiser une tuerie de clebs? J'imagine que quand on est aussi physiquement avantagé qu'un boiteux sourd et aveugle devant faire face à tous les malheurs qui rampent sur cette terre, voir deux prédateurs taillés pour le combat s'entredéchirer a quelque chose de profondément jouissif. Et je ne pouvais pas m'empêcher une certaine satisfaction, en voyant ceux qui me crachaient à la gueule toute la journée se massacrer sur le sol sablonneux sous les cris modulés des hommes rassemblés autour. Ainsi, toi qui me regarde avec un tel dédain, tu es des leurs. Tu es de ceux, si le Destin avait été différent, que j'aurais pu regarder, excité par le combat, bien à l'abri derrière les barrières humaines; quelque part, concernant mes chances immédiates de survie, c'est une excellente chose que tu ne saches rien de comment j'ai survécu moi-même à une autre arène.
InvitéInvité
Ven 31 Aoû - 19:03
« & Ryon . »
Ouvrez les rideaux
force 5 - agilité 5- endurance 15
M aëlstrom
« J'en sais que j'ai passé la moitié de ma vie à haïr les clebs et l'autre moitié à haïr les loups. J'en sais que je vous ais vus du plus près possible, et que vous êtes tous aussi pourris et putrides de l'intérieur les uns que les autres, qu'il n'y en a pas un et n'en aura jamais qui rattrapera l'autre. J'en sais que vous adorez vous péter la gueule à tout bout de champ sous couvert de vos différences parce qu'aucun des deux n'assume que vous êtes tous les mêmes. »
Ton regard essayait tant bien de creuser le mien faut dire qu'il était assez triste de constater qu'on n'appartiens à une sous race. Du moins triste n'est pas tant le terme - piteux - serais plus logique. Tu t'avança face à la statue immobile que j'était , il n'était pas le moment de reculer et mon coeur tambourinais dans ma poitrine j'avais longtemps analyser le comportement gestuelle des autres puisqu'il sont beaucoup plus éloquent que les paroles ; Un loup qui semblent agressif mais qui fuit le regard n'a rien de bien bien impressionnant. Je salivais en attente des prochaines minutes qui allait être decisive faudrait être destituer de son sens olfactif pour ne pas comprendre que les crocs et le sang allais bientot peinturer les murs de cet endroit restais plus à savoir qui craquerais le premier.Le sujet de l'àrène semblait te titiller , j'en souris de plus belle ; Aurais-je toucher un sujet qui te concernent ?Puis dans le temps suspendu il eût ce déclic mentale, j'avais besoin d'action Du haut de ton petit stage,J'amorcais rapidement le pas montant sur la scène face à toi. Où sont les projecteurs quand on n'en n'a besoin ? Tête. Oreille. Yeux . Patte. Poitrail. Museau. yeux. Ni un , ni deux. Je les fixais longtemps juste pour t'amadouer. Tu croirais alors que sa l'allais être ce que je visais.Je pris appui sur mes pattes d'en arrière la gueule grande ouverte , encore un leurre. Lorsque je fûs assez proche , je fermis celle-ci d'un claquement avant d'appliquer violamment ma patte sur ton oeil gauche. Je reculais te laissant quelque peu digérer. '' Montre moi. ''Let the show begin
Ca en crépite dans l'air, l'agressivité qui flotte entre le noir et moi - comme la tension électrique d'un orage prêt à claquer. Il n'a pas répondu, pas verbalement, parce que son regard en dit bien trop pour croire à l'indifférence de sa part. Son sourire si étiré, reflet du mien qui n'a pas faiblit; c'est qu'on se ressemble peut-être bien plus qu'on ne l'accepterai, clébard de l'arène. Tous mes muscles qui se tendent quand il s'approche enfin de moi, avec le pas ample d'un combattant qui a fait ce geste des dizaines de fois. Vas-y, engage ce combat, qu'on en finisse de ces discussions sans fin, après tout...
Trop lent! j'ai songé en sentant sa patte contre ma joue, trop lent à lire ses gestes, ou plutôt, trop lent à lire les mensonges dans ses gestes. La gueule ouverte n'était qu'un leurre, et tu tombes dedans, idiot de clébard! J'ai laissé mes babines se retrousser par instinct en le voyant reculer, le poil hérissé et avide de vengeance pour cette attaque surprise. « Montre moi. » Avec plaisir! j'aurais voulu lui hurler, avec mon sourire disparu dans l'agressivité sur mon visage, si je n'avais pas déjà bondi vers lui en guise de réponse. J'ai atterri à sa droite, pivoté, mordu ce qui était à ma portée, un bout de peau et de poil à hauteur de sa nuque. Allez, nous avons une pièce à jouer, rendons honneur à toute cette scène rien que pour nous!