Le soleil, pourtant encore timide, venait brûler la rétine de la jolie louve encore peu habituée à la lumière. Enfin... pouvons nous encore la qualifier de jolie ?
Ottawa était faible, chaque pas était comptée. Pendant la période de famine, la femelle n'avait presque rien trouver à manger. Son pelage autrefois soyeux et doux était devenue brunâtre, emmêlé. La louve avait même perdu la lueur de son regard.
Se traînant parmi les arbres, le seul sentiment agréable était celui du soleil sur sa fourrure, venant chauffer la moelle de ses os.
Cela faisait combien de temps ? Ottawa avait perdu le compte. Sans les siens, sans son frère, elle n'avait pu croiser aucun autre congénère à par ces chiens, complètement tarés.
Pendant un certain mois, la solitaire avait réussit à s'en sortir; mais la disparition du soleil lui avait portée le coup fatal.
La femelle parcourait donc ces montagnes, désespéré, n'ayant pu la force de chasser, de se battre.
Heureusement, une bourrasque de vent frais vint l'arrêter. Après un frisson qui vint la tirée de ses pensées, Ottawa perçu une nouvelle odeur, bien forte mais dont elle ne connaissait pas.
Trop affaiblit, elle trouva plus sage de seulement la suivre sans pour autant la dépasser.