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Dim 25 Nov - 19:15
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Ça ronfle. Ça ronfle et ça l’énerve. Les yeux écarquillés dans la semi-pénombre, l’Ombre reluque l’échine de sa sœur et songe une seconde à s’asseoir dessus pour l’étouffer. Elle se recroqueville sur elle-même, se retournant en espérant parvenir à trouver le sommeil — Sans succès. Ces sons gras l’obsèdent. Plus ils résonnent et plus ils sont sourds et rauques. Au point, sans doute, de réveiller les morts allongés en-dessous d’eux. Elle râle à voix basse, balance une bourrade et l’injure. Amber s’arrache à Morphée une seconde, le temps de lui demander ce qu’il se passe avant de sombrer à nouveau. Cersei réitère son geste, envoyant un second coup ; celui-là est plus puissant et vole un gémissement à l’aînée. Elle se redresse violemment, les billes chargées d’éclairs.
— C’est quoi ton problème !? — Tu ronfles. Ça m’empêche de dormir.
Les murmures se changent bientôt en cris. On entend vaguement la mère remuer sur sa couche de mousse et le père grogner. On leur demande de se barrer ou les coups vont pleuvoir. La plus âgée soupire et se rallonge dans un haussement d’épaules. Sa voix se répercute à nouveau dans l’obscurité avant que son regard se cache encore une fois sous ses paupières.
— T’as qu’à aller dormir dehors. J’y serai pas, là-bas.
L’Ombre émet un grondement amer en se levant, glissant d’un pas colérique vers l’entrée de la tanière. Une fois dehors, mordue par le vent gelé, des doutes s’insinuent dans son crâne ; c’est qu’il caille dehors ! Sa peau se couvre de chair de poule. Elle avance en quelques bonds, esquivant la végétation environnante.
Un sourire moqueur apparaît sur ses lèvres. Il n’y a qu’en étant seule que Cersei peut s’adonner à son jeu préféré : inventer de nouveaux surnoms humiliants à sa grande sœur. Elle s’éloigne d’abord du refuge de sa famille, puis du camp. Ses pattes la guident, son poil caressé par les bourrasques. Bientôt, il n’y a plus que le son discret de ses coussinets sur les feuilles sèches. Son souffle s’élève en petits nuages de buée, rejoignant les étoiles. Elle accélère l’allure. Elle s’enfonce de plus en plus sur le territoire des siens. Ce monde qu’ils sont obligés de partager avec les hérétiques. Elle n’aime pas ça. Elle est obligée de lutter à chaque fois que l’un d’eux passe dans son champ de vision ; le besoin de les foutre dehors est presque irrésistible.
Une fois arrivée au cœur de la montagne, l’Ombre arrête sa course et prend le temps d’étudier le terrain. Les odeurs lui sont familières et les occasions de se remplir le ventre sont nombreuses. Pourtant, Cersei s’accorde quelques secondes pour chercher des relents plus dangereux : ceux des étrangers. Elle n’en trouve aucun. Leurs frontières — au moins de côté-là — sont donc sûres. Elle recommence à marcher, remontant la piste de cervidés récemment passés par là. Non pas qu’il lui vienne l’idée de chasser de si grosses proies seules, mais la seule vue de ces animaux la fascine. Elle tombe finalement sur le troupeau occupé à paresser. Ils ne sont pas nombreux et visiblement en mauvaise forme. Elle s’assied à bonne distance pour ne pas les effrayer et les regarde bouger lentement pendant un moment.
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Finwë & Cersei
La montagne crépusculaire n'aurait pu mieux porter son nom qu'en cette période de nuit éternelle. Les étoiles scintillaient au-delà du grand pic qui s'élevait vers le ciel nocturne, dissimulant parfois l'astre lunaire au regard des occupants de ces terres. La fraîcheur environnante avait laissé place au véritable froid tandis que les premiers flocons étaient venus recouvrir la roche, donnant aux environs l'apparence d'un vaste tapis immaculé dont dont la couleur contrastait avec la noirceur qui s'y était installée. Un lièvre jaillit de son trou pour fuir à toute allure, laissant de petites traces dans la poudreuse. L'animal filait sans s'arrêter, effrayé par la louve qui venait d'émerger du couvert des pins. Finwë avançait d'un pas d'experte, légère et silencieuse. La lumière de la lune se reflétait faiblement sur son pelage argenté, sur lequel s'étaient déposés quelques flocons qui fondaient avant de glisser de sa fourrure. Son regard d'acier était rivé droit devant elle tandis qu'elle progressait sur la piste d'une proie d'un tout autre acabit. La chasseuse continua sa traque en toute discrétion, ignorant les petites proies qui s'écartaient de son passage avec hâte. Elle descendit dans une gorge enneigée qui en une autre saison se serait révélée être un havre de paix dont la verdure y attirait de nombreuses proies. Désormais l'endroit semblait être totalement désolé. La louve s'arrêta pour enfouir son museau dans la neige et inspirer les odeurs qu'elle contenait. Ils étaient passé par là. Elle reprit sa route, les sens aux aguets. Ses oreilles tiquèrent vers la droite lorsqu'elles captèrent les grattements d'un renard délogeant un mulot de son terrier, avant de se replacer bien droites, vers l'avant. Après plusieurs minutes pendant lesquelles Finwë trotta à larges foulées, elle ralentit le pas en apercevant la masse sombre en contrebas. Le troupeau n'était composé que de quelques individus dont on discernait les côtes. La louve fit le tour d'un grand roc pour se retrouver face au vent glacial qui pourrait trahir sa présence. Elle rampa lentement, le regard rivé sur un jeune cervidé dont les bois n'étaient pour l'instant que de petits bourgeons. Les muscles de la louve roulaient sous son épais pelage tandis qu'elle s'approchait inexorablement de sa proie. Cependant, alors qu'elle s'apprêtait à bondir vers le troupeau, une silhouette solitaire attira son attention. La louve tourna la tête dans cette direction. Un congénère se tenait là, immobile, observant le troupeau lui aussi. Finwë soupira, et une volute de buée s'éleva. Le troupeau la remarqua et prit la fuite au galop, le son de leurs sabots résonnant dans la vallée. Le bras-droit se redressa avant de se diriger vers l'autre Inkyva, une jeune louve du nom de Cersei. «Ce n'est pas en fixant avec intensité ta proie qu'elle va s'effondrer., lança-t-elle en guise de bonjour. Elle s'approcha de la guerrière et la salua d'un mouvement de tête. Elle se demandait ce que pouvait bien faire la jeune louve ici, seule. -Tout va bien ?», s'enquit-elle.
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Mar 27 Nov - 15:25
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Ils bougent doucement. Lentement, se sentant en sécurité. Ils cherchent les dernières pousses qui ont survécu à la nuit éternelle. Elle cligne des yeux, apercevant ces corps lestes comme s’ils étaient un mirage. Des silhouettes un peu floues, aux contours mal dessinés et aux mouvements presque robotiques. Elle demeure là, dignement dressée sur son bout de pelouse rase et pauvre. Elle paraît peu à peu glisser dans un état de semi-torpeur paisible et rassurante. Le gel dévore ses sens et les anesthésie, créant une bille où les sons lui arrivent lointains et ténus. Elle remarque cependant un mouvement sur sa gauche. C’est à peine perceptible, similaire au frémissement d’une branche. Elle n’y prête d’abord pas attention, avant de tourner les yeux vers la source ; un congénère se tient là, écrasé contre le sol. Cersei comprend aussitôt ce qu’il trame et repose ses prunelles sur le groupe sans signaler sa présence pour ne pas trahir la présence du second loup. Pourtant, malgré sa bonne volonté, l’entreprise échoue. Le groupe de cervidés s’échappe dans un vacarme infernal, brisant définitivement la capsule temporelle que Cersei s’était créée. Elle soupire doucement, vomissant une volute de buée blanche et observe le loup qui approche. Elle plisse les cils pour discerner avec davantage de précision de qui il est question, mais ne la reconnaît qu’une fois proche. Finwë. Le bras-droit de Nilaya, et accessoirement une Navnik. La guerrière lâche un rire nasal en réponse à la réplique piquante de la femelle qui se trouve désormais tout près et laisse sa queue balayer la terre de gauche à droite en guise de salut amical. Par chance, on ne lui impose pas la compagnie d’un Sekmet mais plutôt celle d’un membre de sa grande « famille » ; ça semble lui plaire et ses yeux pétillent d’une satisfaction douceâtre.
— Je ne m’en prends pas seule aux si grosses proies. Je n’ai pas l’expérience pour. Je laisse ça aux experts en leur rapportant les derniers déplacements des groupes.
Elle hausse les épaules avec pseudo-nonchalance et reporte ses billes sur la position occupée par le troupeau il y a encore quelques minutes. La sollicitude de la gradée lui donne un peu de baume au cœur et la conforte dans son idée que la place d’alpha lui convient mieux qu’à Nilaya ; son jeune âge ne l’empêche pas d’être sage, juste et respectée des siens. Manque de bol, tout le monde ne pense pas comme Cersei.
Elle hésite à tout balancer sur le dos de sa sœur quant à sa présence ici, avant de se raviser. Ce n’est pas une bonne idée de jeter une forme de honte sur les siens — encore moins si le problème peut être réglé facilement. Si les ronflements la dérangent, après tout, le camp est assez grand pour que la guerrière se creuse sa propre tanière ; mais elle n’y est pas encore prête. La chaleur de ses parents lui manque quand ils s’absentent. Elle préfère donc jeter la faute sur les étranges événements récents et sur l’angoisse qu’ils génèrent.
— Je suis un peu déphasée depuis que le soleil a arrêté de se lever. Le sommeil ne vient plus me chercher. Et toi ? Insomnie ?
Elle ramène lentement sa queue autour de ses pattes avant, toute à l’écoute de sa congénère.
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Jeu 29 Nov - 14:45
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Finwë & Cersei
La jeune louve face à Finwë lança un dernier regard à la direction qu'avait prise le troupeau, avant de se tourner de nouveau vers elle. «Je ne m’en prends pas seule aux si grosses proies. Je n’ai pas l’expérience pour. Je laisse ça aux experts en leur rapportant les derniers déplacements des groupes., répondit Cersei. Finwë approuva ses paroles d'un mouvement de tête. Sage décision. En général les jeunes loups avaient tendance à vouloir se faire remarquer en accomplissant des exploits, comme chasser une grosse proie seuls, ce qui était plus que dangereux pour un chasseur inexpérimenté. Aussi Finwë était-elle étonnée que Cersei ne soit pas là dans ce but. La guerrière avait du potentiel et visiblement elle n'était pas décidée à le gâcher, ce qui rassurait le bras-droit. Une véritable Navnik dans l'âme. Elle aurait besoin d'éléments comme Cersei pour la soutenir lorsqu'elle mettrait son plan à exécution. Mais pour l'instant ils avaient bien d'autres problèmes à régler, aussi la louve préféra-t-elle ne pas aborder ce sujet tout de suite. Elle se contenta d'écouter ce qu'avait à lui dire sa congénère. -Je suis un peu déphasée depuis que le soleil a arrêté de se lever. Le sommeil ne vient plus me chercher. Et toi ? Insomnie ? Finwë croisa le regard d'acier identique au sien, avant de lever les yeux vers la lune. Bien qu'elle soit la source de leurs problèmes depuis ces derniers temps, la louve l'aimait toujours autant, et poser ses yeux sur l'astre qui brillait faiblement là-haut la réconforta sans qu'elle puisse savoir exactement pourquoi. Le bras-droit savait que nombre de loups étaient perturbés par ces anomalies, et elle-même avouait ne rien y comprendre, mais cependant elle le vivait plutôt bien si on excluait la disparition des proies qui assuraient son rôle de chasseuse. -Non. Je veillais sur la meute. Et j'ai suivi la piste du troupeau lorsque je l'ai repérée plus haut. Mais ne t'inquiète pas, je les traquerai plus tard, ils n'iront pas bien loin dans cet état., expliqua Finwë. Le silence s'étira, de même que les ombres lorsqu'un nuage se glissa devant leur unique source de lumière. -Dis-moi Cersei ..., reprit soudainement la louve argentée. Penses-tu que je remplisse mon rôle de bras-droit correctement ?» Elle se doutait que sa question paraîtrait étrange aux oreilles de la guerrière. Mais elle avait besoin de savoir, de s'assurer que les siens la jugeaient aptes à les diriger si l'occasion se présentait. Car Finwë ne voulait pas du pouvoir si elle devait se faire détester des Navnik pour cela. Car même si elle devenait leur Alpha, ils étaient sa famille avant tout. Et elle respecterait leur choix, quel qu'il soit.
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Jeu 29 Nov - 15:50
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Elle sent ses muscles qui peu à peu se dénouent. Ils se débarrassent des tensions accumulées à cause de son ambition démesurée : celle de devenir la meilleure parmi les loups. C’est cet idéal qui la blesse constamment parce que les progrès ne sont pas assez fulgurants à son goût. Elle est au courant de ses qualités, on les souligne souvent. Mais ce n’est pas suffisant. Elle veut qu’on la considère sur tous les plans, Cersei. Qu’on ne pense qu’à elle quand on imagine un général à la tête d’une armée de congénères sur-entraînés. Qu’on craigne son regard quand il est déformé par la colère, mais qu’on cherche son approbation et sa chaleur pour nous rassurer. Elle veut — au final — ressembler à ces individus qui ont su s’élever avec grâce et une violence mesurée au-dessus du commun des mortels. C’est ce que représente son père à ses yeux. C’est ce que Finwë est aussi à sa manière. Deux forces auxquelles on livre sa propre existence sans avoir peur qu’ils la négligent.
Elle suit docilement les autres yeux argentés qui quêtent la Lune. Elle est belle malgré le chant funeste qui semble se dégager de ses cratères depuis quelques temps ; sa lumière intense tend à faire disparaître celle, chétive, des étoiles lointaines. À chaque fois que ses prunelles croisent l’astre somnambule, la guerrière ne peut s’empêcher de comparer — sa lumière à elle est encore poussive, similaire à l’éclat hyalin des toutes petites blanches qui parsèment le velours noir. La bras-droit, quant à elle, émet un scintillement semblable à la Lune.
Les lèvres de l’Ombre se détachent dans un sourire encore plus large à la réponse de la gradée. Ça ne l’étonne même pas vraiment, d’ailleurs. Non, ce qui la surprend davantage c’est la demande improbable formulée ensuite. Cersei reporte ses deux billes claires sur celles qui lui sont jumelles — est-ce un piège ? Elle imagine mal la louve lui tendre une perche pareille en ayant de mauvais desseins. Le front barré d’un pli anxieux, la gamine se permet de prendre quelques secondes pour réfléchir. Bien sûr, sa réponse est toute trouvée : oui. Mais ce n’est pas assez, à son sens. Elle veut se justifier. Il faut se justifier.
— Je pense que si nous pouvons tous dormir sur nos deux oreilles, c’est précisément parce que tu veilles sur la meute. On le sait., Elle hésite. Elle ne connaît pas la position de Finwë vis-à-vis de Nilaya et craint de s’attirer ses foudres en médisant. Ce que j’ai vu de mon alpha m’a donné à croire que ce n’est pas à elle que l’on doit la stabilité qui nous permet de vivre — Navnik et Sekmet — en plutôt bonne intelligence.
Non. À ses yeux, Nilaya n’est qu’une boule de sentiments étranges, d’une folie latente qui paraît lui fournir l’excuse idéale quand elle a besoin de se déculpabiliser quand elle dépasse les bornes autorisées et les normes attendues. Finwë n’est pas comme ça. C’est ce que Cersei veut garder en tête chaque jour qui passe, nourrissant l’espoir qu’un avenir plus sain les attend au-devant. Elle pince les lèvres, regarde tour à tour la Lune et la gradée. Elle ne sait pas comment exprimer ce qu’elle ressent. On ne lui a pas enseigné, ça. On a oublié de lui montrer de quelle façon les gens sont censés parler de leurs sentiments et du respect qu’ils éprouvent pour autrui.
— Je ne sais pas si tu es un bon second, mais je suis convaincue par ce que j’ai pu voir et ce que j’ai entendu que tu es une bonne personne.
Elle prend une profonde inspiration, lorgnant maintenant le sol avec avidité. Elle ne veut pas croiser le regard de sa supérieure parce qu’il y a dans son cœur une espèce de culpabilité douceâtre qui lui reproche de ne pas réussir à être fidèle à Nilaya. Elle ne l’aime pas. Elle n’a pas confiance en elle. Pas seulement car c’est une Sekmet, non. Il y a quelque chose d’étrange et de morbide qui s’attarde autour de sa silhouette. C’est terrifiant pour Cersei.
— Cependant…, Voilà, place à la marque la plus pure d’infidélité et d’hérésie. Elle s’attend déjà à recevoir un coup de crocs pour ses propos. Ce n’est que mon avis mais je n’ai pas l’impression que tu sois à ta place. Tu devrais être notre alpha.
Tu devrais être notre guide. Tu l’es déjà. Penaude, la guerrière baisse les oreilles et le haut de son corps dans un signe de soumission. Elle attend la réaction de sa congénère avec une crainte toute juvénile ; parce qu'il n'y a rien de plus douloureux que perdre l'attention et le respect de quelqu'un que l'on tient en modèle quand on est soi-même un enfant.
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Jeu 29 Nov - 21:57
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Finwë & Cersei
Cersei prit son temps pour lui répondre et lorsqu'elle le fit, la jeune louve sembla peser chacun de ses mots. «Je pense que si nous pouvons tous dormir sur nos deux oreilles, c’est précisément parce que tu veilles sur la meute. On le sait. Finwë ne broncha pas, fixant l'horizon d'un air pensif mais l'oreille bien tendue, écoutant avec attention les paroles de la guerrière. Elle remarqua son ton plus hésitant lorsqu'elle continua: -Ce que j’ai vu de mon alpha m’a donné à croire que ce n’est pas à elle que l’on doit la stabilité qui nous permet de vivre — Navnik et Sekmet — en plutôt bonne intelligence. Je ne sais pas si tu es un bon second, mais je suis convaincue par ce que j’ai pu voir et ce que j’ai entendu que tu es une bonne personne. Cependant… Finwë se tourna finalement vers elle, l'observant avec curiosité. Néanmoins, son expression restait de marbre. -Ce n’est que mon avis mais je n’ai pas l’impression que tu sois à ta place. Tu devrais être notre alpha., acheva Cersei. Ses derniers mots résonnèrent dans la nuit et un long silence s'installa entre les deux louves. Cersei avait perdu sa posture fière pour en adopter une plus craintive. Le bras-droit lui fit signe de se redresser. Elle appréciait le respect que lui témoignait la louve grise, mais elle ne souhaitait pas qu'on la craigne. Elle essayait toujours d'être juste, et dans cette perspective, elle ne sévissait que lorsque l'autre loup l'avait mérité. Ce qui n'était pas le cas de Cersei. Celle-ci était encore jeune, mais plus intelligente que nombre d'autres loups. Cependant, elle manquait encore d'expérience en matière de pouvoir. Finwë aussi en avait manqué auparavant. Et elle en manquait probablement encore. Personne n'était parfait. -Pourquoi est-ce que tu me crains ?, demanda le bras-droit. Je t'ai demandé de m'exprimer ta pensée, et tu l'as fait avec honnêteté. Je ne vois pas pourquoi je t'en voudrais pour cela. Sache que j'apprécie la fidélité que tu me voues. Merci. Finwë brisa finalement le masque qu'elle affichait et ses babines s'étirèrent en un sourire bienveillant. Petit à petit, elle se rendait compte que beaucoup de loups comptaient sur elle. Cette pensée la rassurait en même temps qu'elle l'inquiétait, car cela signifiait qu'elle était responsable d'eux. Si les choses venaient à mal tourner, ou si elle les décevait, que penseraient-ils d'elle ? Elle ne pouvait pas échouer. Après un long moment de réflexion, la chasseuse soupira. -J'avais deux ans quand j'ai été choisie comme bras-droit par nos anciens Alphas, Isha et Helya. J'étais terrifiée par cette rencontre, et ensuite par les responsabilités que l'on venait de me confier. Je pensais que le rôle de bras-droit consistait à obéir aux ordres et à en donner d'autres, que j'allais devoir faire preuve d'autorité et de sévérité, ce dont j'étais totalement dépourvue alors., raconta Finwë. Elle redressa de nouveau la tête vers les étoiles. -Mais je me trompais. Ce n'est pas en se battant et en inspirant la peur que l'on devient un bon bras-droit, ou un bon Alpha. C'est en écoutant les siens, en restant l'un des leurs, supérieur en grade certes, mais nulle part d'autre. Je suis restée Finwë, la chasseuse Navnik, à la différence près que j'ai commencé à m'intéresser réellement à mes frères et sœurs de meute. J'ai appris à les connaître, à les comprendre et à les aider. Et en échange, ils m'ont donné leur confiance et leur respect. Et j'ai compris. Diriger c'est guider sa meute, vouloir ce qu'il y a de mieux pour elle et subvenir à ses besoins, sans relâche. Le bras-droit fit une pause, demeurant silencieuse pendant quelques instants. Elle sentait le regard de Cersei rivé sur elle. La guerrière devait probablement se demander où elle voulait en venir en lui racontant cela. Elle qui ne faisait que se promener il y a quelques instants devait désormais écouter son bras-droit lui conter une histoire qu'elle n'avait pas demandé. Mais si la louve argentée se livrait ainsi, c'était parce qu'elle avait confiance en elle. Elle avait confiance en chacun des siens. Car sans confiance, une famille n'est rien au final. Finwë huma les odeurs que lui apporta une brise légère. Le troupeau s'était dirigé vers l'est. Le renard qu'elle avait croisé plus tôt n'était pas loin, observant probablement dans l'ombre les deux loups qui ne bougeaient plus depuis un moment en se demandant quand est-ce qu'ils lui libéreraient le passage. Reportant son attention sur sa congénère, Finwë reprit. -Je suis consciente d'avoir fait des erreurs. Je sais ce que pense la plupart des nôtres à propos des Inkyva. Je l'ai pensé aussi. C'est pour cela que je vais réparer ces erreurs. Elle fixa Cersei, ses iris gris souris brillant d'un éclat intense. Et dans cette nuit éternelle, alors que le monde semblait s'être arrêté et que les arbres se penchaient en avant pour les écouter, Finwë fit une promesse: -Je deviendrai votre Alpha. Je serai ce guide que vous attendez. Et je le ferai pour vous, les Navnik. Car je vous ai déçus et qu'il est temps pour moi de me faire pardonner.»
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Sam 1 Déc - 16:54
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Son cœur bat la chamade dans sa cage thoracique. Par peur de la décevoir, sûrement. Par crainte de ne pas être plus proche que cela de l’idéal qu’elle pourchasse si désespérément, en réalité. L’inquiétude se retourne dans son estomac, y créant une boule anxieuse et gênante. On se demande peut-être comment quelqu’un qui prend si facilement l’ascendant sur ses congénères — au point de paraître dangereuse à quelques-uns — peut avoir l’air si misérable à ce moment précis. C’est difficile de ne pas y voir une personne complètement différente, modifiée par sa seule dévotion à l’égard des grands. Elle n’a pas la force de regarder la gradée, même par en-dessous. La possibilité de croiser un regard revêche est trop pénible pour ça. Elle patiente donc, lovée dans son espèce de soumission active qui ne lui ressemble pas du tout. Jusqu’à ce que la voix bousille le silence à nouveau. Là, la question la déroule et la pousse à relever les yeux, puis à se redresser complètement avec une expression de stupeur aphasique. Elle a la bouche légèrement ouverte, retenant son souffle. Elle n’ose pas répondre. Elle préfère s’emmurer dans un silence déférent. Elle écoute et s’imprègne presque de ses paroles, l’image de ce sourire si rare gravé dans sa rétine. Elle le prend comme un honneur. Comme la marque d’une confiance peut-être méritée, ou peut-être pas. Mais c’est là, et à l’évidence Cersei ne boude pas son plaisir. Elle dessine sur ses propres babines un grand croissant jovial et naïf. La louve dépeinte par le récit de Finwë l’étonne naturellement — la jeune guerrière n’a toujours vu en sa supérieure qu’une profonde bienveillance teintée d’assurance. L’idée que les doutes l’assaillent parfois, et même que le bras-droit puisse faire des erreurs, rassure quelque peu la gamine. Ça lui donne un visage plus réaliste. Moins divin. Plus facile à atteindre, en somme.
Elle hoche la tête par intermittence sans jamais la couper dans son monologue, comprenant que la jeune Finwë du passé ait pu être aussi hésitante face aux dominants. Elle ne remet pas en question une seule seconde les engagements auxquels la gradée donne du crédit : l’amour de sa meute est précisément ce que la chasseuse montre — avec pudeur il est vrai — le plus souvent.
— Je deviendrai votre Alpha. Je serai ce guide que vous attendez. Et je le ferai pour vous, les Navnik. Car je vous ai déçus et qu’il est temps pour moi de me faire pardonner.
Cersei écarquille les yeux avant que ceux-là ne se remplissent d’une émotion intense. C’est quelque chose comme une profonde fierté, un sentiment d’appartenance. Elle opine derechef, marquant son assentiment et même son impatience. Son sourire s’élargit, prenant les nuances juvéniles d’un bonheur immense.
— Je te suivrai dans cette entreprise. Tu me trouveras toujours prête à t’aider et à te soutenir parce que je suis persuadée que tu es ce qu’il y a de mieux pour nous, pour l’avenir.
La Navnik, dont la queue malmène frénétiquement l’air en battant, prend cependant quelques secondes pour réfléchir à ce que ces aveux impliquent. Un coup d’état ? Son visage devient plus sombre à mesure qu’elle a conscience des dangers auxquels la meute s’apprête à faire face, si c’est le cas. Il ne faut pas que des solitaires ou une meute adverse soient informés de ces retournements ; ils en déduiraient que les fondations bancales de Inkyva sont sur le point de s’effondrer et en profiteraient pour attaquer. Ce secret doit donc demeurer là, avec elles et la Lune, sans que personne n’en sache plus avant que le plan ne se mette en route.
— Comment comptes-tu renverser Nilaya ? Les Sekmet vont probablement hurler à la trahison et vouloir nous détruire en retour… Je me battrais bien sûr si c’est nécessaire.
Pourtant, quelque chose lui murmure à l’oreille que ce n’est probablement ce à quoi aspire la gradée.
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Mar 4 Déc - 12:46
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Finwë & Cersei
Cersei avait les yeux emplis d'une lueur que le bras-droit avait du mal à définir, tandis qu'elle affichait un large sourire. Finwë sut alors qu'elle venait de s'assurer le soutien d'un autre Navnik, chose que lui confirma la guerrière aussitôt. «Je te suivrai dans cette entreprise. Tu me trouveras toujours prête à t’aider et à te soutenir parce que je suis persuadée que tu es ce qu’il y a de mieux pour nous, pour l’avenir., promit-elle. Cependant, alors qu'elle prononçait ces derniers mots, la louve argentée sentit le doute s'insinuer de nouveau en elle. Et si ils se trompaient ? Et si elle n'était pas digne d'être leur Alpha ? Et si elle les menait tous directement vers leur perte ? La chasseuse se promit de faire tout son possible et même plus pour ne pas décevoir les siens. Et pourtant, alors qu'elle calmait ses inquiétudes, Finwë vit l'expression de sa congénère s'assombrir. Et vint alors la question à laquelle elle n'avait pas encore de réponse précise. -Comment comptes-tu renverser Nilaya ? Les Sekmet vont probablement hurler à la trahison et vouloir nous détruire en retour… Je me battrais bien sûr si c’est nécessaire., interrogea la jeune louve. Finwë lança un nouveau regard aux étoiles, cherchant une aide parmi les astres. Elle avait bien une idée en tête mais ... -Je ne vais pas renverser Nilaya., lâcha-t-elle soudainement. Finwë n'avait jamais été motivée par la violence. Elle n'y avait recours qu'en cas d'impossibilité d'agir autrement. Et renverser Nilaya n'était pas une solution. Si elle voulait réaliser ce qu'elle avait à l'esprit en ce moment-même, se mettre les Sekmet à dos ne leur serait d'aucun bénéfice, bien au contraire. Non, elle procéderait autrement, mais pour cela elle aurait besoin du soutient d'absolument tous les siens. La louve argentée fit quelques pas, foulant avec grâce l'herbe humide dont les gouttes perlaient sur son pelage. Elle s'arrêta de nouveau et suivit du regard le renard qui les observait depuis tout à l'heure, qui venait d'émerger des fourrés et prenait désormais la fuite à grands bonds en pensant que la chasseuse allait le traquer. Ce n'est que lorsqu'il eut disparu de son champ de vision que Finwë se tourna de nouveau vers son interlocutrice. Dans le regard d'acier du bras-droit brillait de nouveau une détermination sans faille. -Je vais recréer les Navnik.», acheva-t-elle.
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Mer 5 Déc - 15:05
BROKEN VESSELS
Toute attentive au moindre mouvement ou frémissement du bras-droit, la jeune guerrière ne se doute cependant pas de ce qui l’attend. Elle ne peut évidemment pas anticiper une chose pareille ; c’est impossible de prévoir qu’une bombe aussi phénoménale va nous tomber sur le coin de la gueule. Alors, sans jamais la perdre du regard, Cersei s’imagine de nombreux scénarios qui, à son sens, ne ressemblent pas à la louve aux yeux d’argent. Un empoisonnement, un coup en traître, un piège tendu sans remords… Les solutions sont multiples. Pourtant, aucune ne lui paraît propre. Et, malgré tout le mépris que lui inspirent les Sekmet, la Navnik ne se sent pas de soutenir quelqu’un qui veut tuer leur guide. Parce qu’elle peut se mettre à leur place. Si Finwë devait disparaître un jour, les siens seraient paumés. C’est une porte ouverte à l’anarchie et aux déchirements. Elle hésite donc, obscurcie par ses angoisses.
— Je ne vais pas renverser Nilaya. Je vais recréer les Navnik.
Le visage de l’Ombre s’éclaire soudainement. Brutalement. Il se met à briller comme une étoile, les yeux étincelants et le bonheur clairement affiché. Elle se redresse à la va-vite, trépignant comme une enfant en faisant des petits bonds joyeux sur elle-même et éclatant d’un rire joyeux. Sa queue balaie joyeusement l’air.
— Adieu Inkyva ! Adieu les Sekmet !
Le renouveau est proche. L’idée l’excite au plus haut point. Le sommeil est loin désormais, son esprit est même si intensément stimulé que la jeune louve l’exprime ouvertement. Elle s’arrête finalement, reprenant contenance — malgré sa queue toujours agitée et ses yeux pétillants — en se raclant la gorge. Elle en a presque oublié face à quelle personnalité elle se trouve. Elle a la tête haute, montrant par là toute sa fierté d’être une Navnik.
— J’ai tellement hâte de retrouver ma famille. Ma seule famille.
Ses doutes s’envolent. Bien sûr que Finwë ne compte pas détruire sauvagement Nilaya, ce n’est pas son genre ! Elle n’est pas comme ça, Cersei en est convaincue. Elle n’est pas de ceux qui prennent le pouvoir par la force. Ça l’émerveille. Ça la rassure, quelque part. Ça donne une dimension moins coupable à son désir de s’émanciper des Sekmet puisqu’ils ne leur font, en se dissociant, aucun réel tort. Le plaisir et l’adrénaline coulent dans ses veines. À tel point que l’Ombre s’imagine partir à la chasse, maintenant, tout de suite.
— Puis-je me proposer pour t’accompagner en chasse ? Toute seule je ne peux pas m’en prendre à de si grosses proies, mais avec toi je ne crains rien. Je n’arriverai pas à m’endormir tant ma tête bouillonne ! Autant que je me rende utile.
Elle propose cela avec un sourire un peu timide, les oreilles couchées sur le crâne et l’arrière-train secoué par son bonheur de gosse. Elle a du mal à tenir en place, on le sent à ses pattes qui peinent à rester en place. Elle piétine le sol doucement, comme pour canaliser l’énergie qui ondule dans ses artères.
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Sam 8 Déc - 11:28
Spoiler:
Avec sa compétence d'élite Finwë peut lancer le double de ses dés et choisir ceux qu'elle garde, et je me rend compte maintenant que j'édite après avoir lancé que ça sert à rien ici /PAN
Broken vessels
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Finwë & Cersei
Lorsque Finwë prononça ces derniers mots, la guerrière ne tint plus en place. Elle laissa s'exprimer toute sa joie en bondissant et riant aux alentours. Le bras-droit, elle, ne riait pas. Ce qu'elle allait entreprendre était bien loin d'être amusant ou facile. «Adieu Inkyva ! Adieu les Sekmet !, s'exclama Cersei. J’ai tellement hâte de retrouver ma famille. Ma seule famille. Finwë ne répondit rien, observant d'une expression de marbre la jeune Navnik qui se calmait enfin. La louve argentée détourna le regard. Cersei était jeune, mais elle devait apprendre à se contrôler. Recréer les Navnik n'allait pas être aisé et elle avait besoin des siens à leurs pleines capacités et concentrés sur cette tâche si elle voulait y parvenir. Cependant, avant qu'elle ne puisse ruminer d'autres sombres scénarios, l'autre louve reprit la parole. -Puis-je me proposer pour t’accompagner en chasse ? Toute seule je ne peux pas m’en prendre à de si grosses proies, mais avec toi je ne crains rien. Je n’arriverai pas à m’endormir tant ma tête bouillonne ! Autant que je me rende utile. Finwë la fixa de nouveau. Elle n'avait encore jamais vu la guerrière à l'oeuvre en chasse. Peut-être qu'une traque l'aiderait à canaliser son trop-plein d'énergie ? De plus, c'était là le but premier du bras-droit en se rendant ici et chasser lui permettrait de se vider l'esprit et d'oublier quelques instants la lourde tâche qui l'attendait. Elle acquiesça d'un mouvement de tête. Aussitôt et sans un mot, Finwë suivit la piste qu'avait pris le troupeau. La louve progressait à une allure soutenue, sachant les cervidés assez loin pour qu'elles se permettent d'être un peu moins discrètes pour le moment. Les louves suivirent les traces dans la vallée, les hauts monts enneigés les dominant de toute leur hauteur. Bientôt la chasseuse ralentit l'allure, discernant enfin les silhouettes de leurs proies à l'horizon. Ses pas se firent légers, imperceptibles, tandis que ses pattes se fléchissaient. La louve argentée avançait en rampant, les poils de son thorax à quelques millimètres du sol. Ses oreilles étaient droites, attentives aux déplacements du troupeau, tandis que sa truffe analysait la direction du vent à tout instant. Son regard d'acier était fixé sur la masse de sabots et de fourrures brunes. Elle n'était plus le bras-droit, elle était la chasseuse. Celle dont les gestes étaient devenus mécaniques et précis. Celle à la concentration inébranlable lorsqu'il s'agissait de nourrir les siens. D'un geste discret de la queue, Finwë indiqua à Cersei de longer le troupeau sur la gauche, tandis qu'elle prenait la direction opposée. Dès qu'elle vit du coin de l’œil la guerrière s'exécuter, elle se glissa en silence dans les hautes herbes. Ses pas se firent plus lents et silencieux. La neige formait ici un manteau épais. La louve espérait que sa coéquipière parvienne à avancer sans bruit avec cet inconvénient. En tout cas, c'était ce qu'indiquait pour l'instant le calme du troupeau. Finwë continua sa progression avant de s'arrêter à côté des herbivores. Elle lança un regard entendu à Cersei, tapie dans les fourrés de l'autre côté et dont seul l'éclat des yeux lui indiquait la position. D'un geste lent pour ne pas être repérée, Finwë lui désigna du museau un individu plus jeune donc inexpérimenté que les autres. Puis la chasseuse banda ses muscles, fixa son regard sur la bête, avisa un gros rocher enneigé où elle pourrait l'acculer. Elle attendit qu'une femelle se pousse de sa trajectoire. Et, en une fraction de seconde, Finwë bondit, jaillissant des herbes pour se jeter vers le troupeau. Celui-ci s'agita et prit aussitôt la fuite. La chasseuse galopait à toute allure à leurs côtés, ses muscles puissants roulant sous son pelage, ses pattes martelant le sol et laissant de profondes empreintes dans la poudreuse. Son souffle s'accéléra, suivant le rythme de sa course tandis qu'elle agrandissait ses foulées et s'approchait de sa proie avec rapidité et agilité. Elle arriva près du jeune cervidé, le bouscula d'un coup d'épaule pour l'affoler et l'éloigner du troupeau dont elle évitait soigneusement les sabots. Sa tactique fonctionna et l'animal terrorisé dériva pour se diriger droit vers le roc. Finwë le suivit, ses coussinets l'empêchant de déraper dans ce changement de direction abrupt. Elle vit Cersei qui l'attendait pour abattre leur proie. La chasseuse fléchit les pattes et sauta sur la croupe de l'herbivore pour l'affaiblir avant d'arriver jusqu'à la guerrière. Elle s'agrippa à l'aide de ses griffes et alors qu'ils passaient devant le rocher, planta ses crocs dans la chair tendre. Puis le rocher explosa. Finwë n'eut pas le temps de réagir. Un rugissement tonitruant lui vrilla les tympans tandis qu'une masse énorme la percutait avec une force phénoménale, envoyant la proie et le prédateur s'écraser à plusieurs mètres. La louve lâcha prise et atterrit brusquement dans la neige. Une douleur lui traversa tout le corps suite au choc, mais la louve roula et se redressa aussitôt sans s'en soucier. Elle fit volte-face pour se trouver juste sous les yeux d'un ours des montagnes. L'ours se dressa sur ses pattes arrières et lui hurla toute sa rage. Finwë retroussa les babines et poussa à son tour un grondement menaçant, ses oreilles couchées sur son crâne et sa fourrure hérissée lui donnant un air terrifiant. Le cervidé s'enfuit sans demander son reste après avoir repris ses esprits. -Cersei ... changement de programme., lança Finwë. Elle esquiva d'un bond agile le puissant coup de patte que tenta de lui asséner l'ours. -Fais attention, ne prend pas de risques inutiles !», hurla-t-elle à la guerrière pour couvrir un autre cri de rage. Puis avec un grognement furieux, la louve argentée se jeta sur l'ours.
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Sam 8 Déc - 18:41
BROKEN VESSELS
Elle hoche la tête, Finwë. Ça arrache un sourire un peu gêné mais apparemment heureux à la gamine qui se laisse précéder. Elle calque son rythme sur celui de son bras-droit, réveillant avec un plaisir évident ses muscles endoloris. On peut les voir rouler doucement sous sa peau et sous sa fourrure qui ondule avec le vent. Les derniers relents musqués lui chatouillent le nez ; ils se sont déplacés rapidement, jugeant la chasseuse Navnik comme une menace imminente. Elle aime l’idée, Cersei. L’idée de servir quelqu’un de puissant, ce qui — tôt ou tard — la rendra puissance à son tour. Son cœur en ronronne de plaisir. Ce n’est pas à sa sœur qu’une chose comme celle-là peut arriver ; elle garde une allure soutenue et constante, se rappelant toujours des commentaires de sa mère : il vaut mieux courir doucement mais longtemps, se presser peut seulement épuiser en l’espace d’un soupir et ce n’est pas bénéfique pour le corps. Elle se déplace en veillant à rester au niveau de la hanche de Finwë, ne la dépassant jamais. C’est là leurs places mutuelles — Finwë devant, dirigeant l’expédition et elle-même en arrière.
Elles diminuent finalement le rythme et la guerrière reluque les corps semblables à des ombres. Elle se glisse lentement dans la peau du prédateur et prend une posture basse, les oreilles à la recherche du moindre soupir, le corps tassé et le pas très prudent. Elle regarde le sol pour poser ses pattes là où la neige paraît la plus dure ; mélangée à de la glace, celle-là est moins susceptible de craquer sous ses coussinets qu’une neige plus molle. Ses yeux suivent aussi la progression de la louve qui mène, et le troupeau pour guetter les premiers signes d’alerte. Elle obéit sans un mot aux ordres muets et se coule sur la gauche avec toujours la même précision implacable. Par chance, son père est si dur dans sa façon d’éduquer son enfant qu’il lui a inculqué le sentiment du devoir moral ; pour cela, la gamine se soumet régulièrement à des exercices qui n’entrent pas dans ses attributions de guerrière, comme chasser (elle occupe généralement le rôle de rabatteuse) ou patrouiller auprès de sentinelles. C’est important d’être polyvalent, il paraît. Parce que le jour où il manquera des têtes à tel poste et que les guerriers, eux, ne seront plus aussi nécessaires, il faudra bien qu’ils puissent se réinventer pour être utiles.
Elle avance lentement, prenant volontairement son temps. La précipitation n’apporte que le désordre. Elle retient son souffle le plus souvent possible, exhalant très doucement et vers la terre pour ne pas trahir ses déplacements. Une fois sûre de sa position — après avoir étudié la position des membres les plus faibles du troupeau — Cersei s’immobilise, complètement couchée au milieu des broussailles. Elle attend le signal qui ne tarde pas à venir. Dès qu’on lui en file la permission, la louve glisse de sa planque. Elle surveille les déplacements erratiques du troupeau bientôt mis en panique par leurs actions combinées et détourne les adultes pour qu’ils ne deviennent pas un danger pour Finwë qui semble presque survoler la terre à ce rythme effréné. Elle se joint rapidement à elle, forçant sur ses muscles moins développés pour qu’ils s’imprégnent du goût exquis d’une chasse si dure à mener. Du coin de l’œil, la guerrière s’assure régulièrement que le reste de la harde demeure éloigné. Elle s’oblige à ne pas trop approcher de la proie, la laissant à la gradée mais se positionnant toujours très soigneusement de sorte à ce que le cervidé ne puisse jamais passer ailleurs qu’à l’endroit où Finwë veut le mener. Au moment opportun, Cersei accélère pour les dépasser et pile quelques mètres plus loin. Elle dérape brutalement et coupe la route au cervidé. Pourtant…
Les choses ne se passent pas réellement comme prévues. Le brouhaha du roc qui éclate lui arrache un violent sursaut et la déconcentre de la chasse, lui volant un regard consterné. Là, une masse gigantesque fond à toute allure sur le bras-droit, la renversant elle et sa proie. Horrifiée, la guerrière ne demeure interdite qu’une seconde avant de se rapprocher de la deuxième femelle aux yeux argentés. Elle se ravise cependant à la rejoindre, réalisant que l’ours ne l’a pas remarqué. Il paraît trop en colère, trop obnubilé. Elle lance donc une œillade à sa congénère, retenant le soupir de soulagement qui veut perler sur ses lèvres quand celle-là se relève péniblement. Elle prie sincèrement pour que les blessures soient moindres mais oublie rapidement les détails. Elles ont un problème plus grand que cela sur les bras. Elle se déplace lentement, veillant à ne faire aucun bruit — ce qui n’est pas compliqué, en soit, vu le boucan qui provient des deux adversaires qui se jaugent. Elle en profite. Elle ne prend pas la peine de se gonfler ou de gronder, de grogner ou d’intimider. Non. Elle doit jouer plus fin que cela ; l’ours dressé sur ses deux postérieurs est beaucoup trop grand pour qu’elles puissent atteindre sa gorge — le seul moyen de le tuer, malheureusement — ce qui donne une idée dangereuse à Cersei. Malgré la demande sage de Finwë, la Navnik lui lance un regard plein d’assurance. Un œil confiant qui connaît son rôle et ce qu’il doit faire. L’idée de mourir ne l’inquiète pas, si c’est pour assurer la sécurité d’un membre de la meute. Elle étudie précautionneusement la scène, utilisant à son avantage les gestes de la gradée qui accaparent toute l’attention de l’ours. Elle se préoccupe de rester dans les coins morts de son champ de vision et, quand Finwë se retire pour esquiver un énième coup de patte, Cersei s’immisce dans le dos de l’ours et referme brutalement ses mâchoires sur l’un des deux genoux. Elle le serre aussi fort qu’il lui est possible de le faire et secoue durement de gauche à droite, puis de droite à gauche. L’ours émet un grognement enragé et essaie de se retourner pour la frapper. Elle ne lui en laisse cependant pas le temps — à le seconde où elle le sent prêt à faire volte-face, la jeune guerrière se jette de toutes ses forces sur le côté et roule sur elle-même jusqu’à être hors de portée.
Elle se remet debout dans un bond aussi gracile qu’il est brutal. Ses pattes sont habituées à décrire ces mouvements, son père l’a bien dressé ; il lui a peut-être mille fois abîmé le corps et blessé l’ego, mais il l’a si soigneusement entraîné que la gamine peut bien survivre à quelques épreuves réservées aux adultes. Elle se presse auprès de Finwë, la contourne et balance quelques mots essoufflés. Pas le temps de s’encombrer des convenances, non.
— Je vais le faire tomber en avant. Je ne sais pas combien de temps il va rester à quatre pattes, mais il faudra que tu le tues à ce moment-là.
Elle observe les mouvements saccadés et brutaux de l’ours qui bouge devant leurs yeux. Elle n’a encore jamais eu à faire face à des comportements si anormaux. Si… violents. Il paraît presque fou, rouant de coups dans l’air et lançant des regards pleins d’envies meurtrières. Elle inspire profondément et se prépare, pliant légèrement ses pattes arrières en y canalisant son énergie. Elle devine une ouverture quand, à bout d’air, l’ours arrête d’agiter ses griffes dans tous les sens. Elle s’élance alors violemment en avant et court de toutes ses forces. Au dernier moment, plutôt que de lui sauter dessus, Cersei se tasse sur elle-même et se glisse entre les pattes arrières légèrement écartées. Désormais dans le dos de l’animal, elle attrape le genoux précédemment blessé entre ses dents et, avec tout l’élan accumulé, tire violemment le membre vers l’arrière. L’ours, qui voulait s’élancer en avant, exerce une pression dans le sens inverse ; ce qui a pour seul effet de briser le genoux. L’os cassé émet un son sinistre, de même que sa mâchoire. La douleur éclate dans sa bouche, dans sa tête et partout ailleurs. L’ours chute et s’écroule dans une plainte de douleur. C’est là leur seule opportunité de gagner. Cersei lance un regard à sa congénère, un regard où réside encore la certitude et l’espoir. Leur ennemi abattu par les soins de la bras-droit, la guerrière dégueule un long soupir rassuré. Elle contourne ensuite soigneusement la carcasse dépouillée de son âme et se rapproche de l’autre Navnik. Elle esquisse un sourire timide et empreint de sollicitude.
— Pas de blessure ?
Sa bouche est étrangement pâteuse et Cersei a du mal à articuler correctement ses mots mais le plus important est qu’elles sont toujours vivantes. En plus, une pareille montagne de viande peut nourrir la meute durant quelques jours ; ce n’est donc pas une chasse complètement foirée. Cependant... la vision de l'Ombre se brouille quelques secondes. Elle sent un liquide chaud couler le long de sa colonne vertébrale. Elle s'étonne un peu, se tordant le cou pour comprendre. Là, de longues balafres serpentent sur son dos. Les plaies ne sont pas profondes mais rougissent son pelage clair. Elle plisse les yeux et le front, ne comprenant pas. La douleur n'a pas fusé, à aucun moment. Elle en déduit donc que la concentration et l'adrénaline l'ont empêché de la ressentir. L'ours l'a probablement touché lorsque Cersei s'est insinuée entre ses pattes pour le déstabiliser. Pas de chance.
Dernière édition par Cersei le Ven 14 Déc - 22:09, édité 1 fois
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Mar 11 Déc - 14:59
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Finwë & Cersei
Finwë arriva près de l'ours, et recula rapidement avant de se prendre un nouveau coup de patte. Rusant, esquivant et mordant, la chasseuse agissait avec précision et rapidité. Cependant l'ours était résistant, et malgré les blessures qui s'accumulaient, il débordait encore de rage. Le bras-droit aperçut la fourrure grise de Cersei se glisser vers le prédateur. Elle n'eut pas le temps de la dissuader. L'ours fit volte-face lorsque la guerrière l'atteignit, et balança son énorme patte griffue dans sa direction. Finwë retint son souffle, la neige tourbillonnant autour de la bête l'empêchant de distinguer l'action, et lâcha un soupir de soulagement en apercevant Cersei qui se tenait debout plus loin. Cette dernière se dirigea vers elle tandis que l'ours déplaçait sa lourde carcasse pour leur faire face de nouveau. «Je vais le faire tomber en avant. Je ne sais pas combien de temps il va rester à quatre pattes, mais il faudra que tu le tues à ce moment-là., lui lança Cersei. Finwë prit place, les muscles bandés, prête à bondir sur la bête. Elle attendit le dernier moment pour esquiver son attaque d'un bond prodigieux, avant de voir son adversaire s'écrouler dans la poudreuse. C'était le moment. En deux larges foulées, Finwë fut près de la tête de l'animal et se jeta de toutes ses forces sur son encolure. Là, elle se glissa sous les mâchoires qui tentaient de la saisir et planta ses crocs dans la gorge à la peau plus fragile. Les canines transpercèrent la membrane et sectionnèrent les veines, arrachant un râle à l'ours. Finwë sentit le sang chaud s'écouler dans sa gueule et elle affermit sa prise avant de secouer violemment la tête pour déchirer les tissus et les muscles. La respiration de l'ours se fit laborieuse, avant de s'éteindre définitivement, quittant la masse brune inanimée dans un soupir. Finwë lâcha enfin l'animal et recula. Le pelage de son thorax était désormais couvert du liquide vermeil, et la louve se lécha les babines pour en enlever les résidus. -Pas de blessure ?, s'enquit Cersei en la rejoignant. Finwë se rendit alors compte que tout son corps était endolori à cause de la charge de l'ours. Cependant, elle constata avec soulagement qu'elle pouvait bouger chacun de ses membres. Rien de cassé, mais elle aurait du mal à se déplacer ces prochains jours. -J'ai déjà connu pire., répondit-elle. Finwë frémit en se remémorant l'attaque de ce solitaire sur leurs anciennes terres. Elle était encore inexpérimentée et aurait bien pu y passer si Icare n'était pas venue à son aide. Passant de nouveau la langue sur son museau, la louve y sentit la cicatrice qu'elle avait gardée de ce jour, désormais dissimulée sous son pelage mais toujours présente. Elle préféra ne pas se rappeler de la douleur qu'elle avait ressentie lorsque le solitaire la lui avait infligée. Le bras-droit se tourna vers Cersei. La jeune louve n'était pas dans le même état qu'elle. Sa mâchoire avait une position étrange et son dos avait été lacéré. Des gouttes de son propre sang coulaient lentement sur ses flancs avant de s'écraser au sol, contrastant avec la blancheur immaculée de la neige. Finwë lui lança un regard inquiet. -Il faut que tu ailles voir un guérisseur., dit-elle. Je m'occuperai de l'ours plus tard, mieux vaut ne pas attendre que tes blessures s'aggravent.» Elle poussa délicatement Cersei en avant, lui intimant d'avancer et se plaçant près d'elle dans le cas où elle aurait besoin de soutien. Elle accompagnerait la guerrière jusqu'à la tanière d'Oracle ou de Requiem. Le bras-droit grimaça en se mettant en marche, avant de dissimuler sa douleur sous un visage fermé et neutre. Elle ne devait pas montrer ses faiblesses mais se montrer forte pour sa famille. Alors elle força sur ses muscles réticents en prenant la direction du camp, Cersei à ses côtés. Elle n'avait qu'une hâte: retrouver sa tanière et s'y écrouler.