C'est rouge. Si ce n'est de l'amour, ce sera du sang. [terminée]

… → je ne l’aime pas ;
… → pourquoi ?
… → j’sais pas. comme ça. sans raison.

« Sans raison » — on peut la haïr et se méfier, éprouver ce besoin impérieux de la fuir ou de la déchirer. « Sans raison » — c’est généralement motivé par ce que l’on nomme le génie. on peut deviner ce qui se cache sous son masque sans brèches et sans fissures, du moment qu’on est intelligent et qu’on veut lui voir des défauts ; mais c’est rare. en général, on se laisse seulement séduire par son sourire en papier glacé et ses murmures lancinants. elle a une voix douce, presque caressante. elle l’utilise aussi bien pour proférer des gentillesses que des menaces — et les deuxièmes ne sont jamais envoyées en l’air. elle a le sang à la fois chaud et froid ; à la fois violent et contrôlé.
« Sans raison » — on peut comprendre qu’elle n’est en réalité que dédain et facétie, la balancer loin de nous par peur d’être touchés par sa maladie, ou alors on peut réfléchir et apprendre à l’utiliser. on peut se dire que, finalement, son esprit est une arme qu’il vaut mieux avoir de son côté que chez l’ennemi. « Sans raison »  — elle joue les héroïnes et sauve les opprimés pour mieux les dominer à son tour. elle se rêve reine ou impératrice, peut-être même les deux à la fois. « Sans raison » — pourtant, un jour, c’est nous qu’elle aime et c’est nous qu’elle suit. elle rampe à nos pieds, dévouée et amoureuse d’un ange alors qu’elle se pense démon.
comme un moustique ou un papillon qui tourne autour d’un lampadaire la nuit.

sublime et silence.
elle est née dans un hurlement muet. dans la plainte d’une femelle qui se pensa condamnée à mourir en couche ; elle avait si mal dans ses entrailles qu’on soupçonna ses gosses d’y avoir succombé et de pourrir en la contaminant. il n’en était évidemment rien, hein. elles étaient là toutes les deux, en bonne santé. elles ne voulaient seulement pas être chassées de cet endroit chaud où on les protégeait.
on les a finalement expulsé dans un dernier gémissement plaintif. des jumelles à la robe intégralement grisâtre, comme leur mère. le père était voûté là, les admirant avec un œil troublé. au cœur du camp Navnik, on les félicita doucement. gentiment, les abandonnant ensuite à leur intimité et à l’angoisse d’être parents.

on les regarda grandir avec un grand intérêt. leur père, surtout, les évalua tôt. Amber était décevante. trop douce, trop gentille. trop faible pour représenter une menace pour quiconque. elle pleurait à chacun de ses « combats » contre sa sœur, Cersei ; elle se précipitait chez leur mère, chouinant et quêtant une attention démesurée. la plus jeune, quant à elle, avait un caractère indépendant et peu affectueux. son père y décela les qualités d’un guerrier impitoyable et violent — aussi commença-t-il à la former avec autorité et intransigeance. il ne lui passait rien. ni l’audace de vouloir jouer avec les autres, ni l’oisiveté. elle devait seulement être la meilleure et la plus performante.

on lui enseigna à n’avoir aucune pitié et à ne pas accorder trop d’importance à ses sentiments personnels ; le bien de la meute passait en priorité. elle devait s’offrir toute entière. elle sembla y réussir mieux que les autres, se donnant volontiers en écoutant son père lui promettre des récompenses futures. on nourrissait son ambition et ses projets délirants. elle deviendrait quelqu’un d’important en se donnant la peine.
continuellement en compétition avec les mâles naturellement plus forts et plus imposants, Cersei développa une colère sourde et un mépris évident à leur égard. ils avaient de naissance des droits auxquels elle n’accèderait qu’au prix de gros efforts : la puissance et la force brute.

elle passa de gamine prodige à apprentie douée — son père en était très fier et l’exhibait de la même façon qu’un trophée. ça ne l’empêcha évidemment pas de nourrir un amour indéfectible et sans borne pour sa môme qu’il voyait comme une projection de lui-même. jusqu’au jour où il sembla nécessaire de s’unir aux Sekmets. Cersei observa les nœuds se tisser d’un regard mauvais, espérant que ce serait de courte durée ; elle ne voulait pas d’une meute où se mélangeaient les vrais et les déchets du camp adverse. mécontente, elle ronge depuis son os et se préoccupe seulement de grandir rapidement — parce qu’on le sait, il n’y a que les adultes qui peuvent influencer les décisions importantes.

Fuck elle est a mo-

Rebienvenue Sonveen avec ce personnage intéressant o/ Hâte de voir son histoire 8D

wahou sympa ce personnage !
hâte de lire l'histoire !

Re-bienvenue avec cette louve badass ! ^^

Tu es donc validée et ton nom de lune sera Ombre d'Argent.
Tu peux dès à présent ouvrir ta fiche de gestion et commencer à RP.
Bon jeu sur AFF !