Now I find I've changed my mind and I opened up the doors.
Cela faisait plusieurs heures qu’il marchait maintenant et avec cette pénombre quotidienne, il avait l’impression de toujours voir la même chose. Sa cuisse, sa tempe ainsi que son flanc droits ne cessaient de le lancer. Il avait tenté de dormir quelques instant, malheureusement sa tempe lui donnait des maux de tête atroces. Il détestait ces bipèdes. D’où venaient-ils ? Il s’en moquait totalement. Tout ce qu’il savait c’est que sans meute, il ne pouvait absolument rien faire. Il était seul, donc il devrait se démerder seul toute sa vie. De toute façon, il était hors de question qu’il rejoigne une meute. Pas à quatre ans, ni même plus tard. Il avait déjà été dans une meute auparavant et il savait maintenant ce que cela faisait, mais surtout ce que cela signifiait : trahison. C’est tout ce qu’il avait retenu de son expérience de la meute, donc il n’y retournerait pas. Et puis de toute façon, il était fils d’Alpha n’est-ce pas ? Alors à quoi bon rejoindre une meute quand on peut en gouverner une ? Mais pour cela, il lui fallait des fidèles, des disciples qui le suivraient où qu’il aille. Et pour cela, il fallait qu’il parle aux autres loups. Malheureusement, il n’en avait aucune envie.
Le « Papi » avait entendu parler de deux guérisseurs solitaires : Andromeda et Zephyr. Il avait déjà vu l’un qui l’avait effectivement soigné. Cependant, il lui devait des dettes : dont celle de lui dire où étaient les pièges. Mais comment voulez-vous qu’il lui indique les pièges, si même lui tomber dedans sans se douter qu’ils étaient là ? En gros, il fallait qu’il lui en parle en sachant qu’il serait blessé par la suite ? Et s’il mourrait ou était capturé, comment le guérisseur allait-il faire ? Ouais, non, il fallait qu’il voit quelqu’un d’autre. Il ne connaissait pas Andromeda, mais il allait lui demander de l’aide, gentiment ou non, il s’en moquait totalement. Il avait entendu dire que la louve habitait dans la maison du marais. C’est marrant, il y avait été une fois et ne l’avait jamais rencontré, il n’avait même jamais senti son odeur. Alors soit il était aveugle, soit la louve se planquait bien. Mais bref, il savait où aller dorénavant. Il savait où était cette maison, alors c’était décidé, il allait s’y diriger. Une douleur dans ses flancs et il grogna, accélérant le pas. Il fallait qu’il se soigne rapidement sinon il ne pourrait plus chasser, en étant discret. Il savait que ses blessures n’étaient pas graves, mais elles étaient emmerdantes.
Finalement, au bout de plusieurs minutes de marche, il fut devant la porte de la maison du marais. Malgré l’obscurité, elle était exactement comme il l’avait vu la première fois. Les bipèdes n’étaient pas si bêtes finalement. Ils construisaient des choses qui les protégeaient du froid, de l’humidité et des intempéries. Un peu comme les loups en réalité. Un peu comme des terriers, des galeries, en plus élaboré(e)s en réalité. Il observa autour de lui, et leva le museau pour humer l’air. L’odeur de la louve était présente : elle était donc là. Il s’assit difficilement, sa cuisse le lançant malgré sa délicatesse et observa la porte, en penchant la tête sur le côté. Hurler ? Parler ? Finalement, il opta pour ouvrir la gueule et hurler à la lune. Un appel simple, mais efficace. Mais surtout complètement débile, puisque malgré la pénombre, on était pas la nuit et donc la Lune n’était pas présente.
Jeu 12 Mar - 12:09 par 
nightgaunt