Fenrir leva le museau vers le ciel, humant les odeurs que lui apportait le vent. Une brise glaciale vint frapper son visage depuis les plus hauts sommets. Le jeune loup gonfla davantage son épaisse fourrure afin de se protéger du froid. Il posa de nouveau son regard ambré devant lui et reprit sa route, rattrapant en quelques foulées élégantes la distance qui le séparait de son père. L'impatience et l'excitation bouillonnaient dans les veines de l'apprenti, mais celui-ci n'en laissait rien paraître de plus qu'un sourire rayonnant. Actéon allait lui apprendre les rudiments de la chasse, et ainsi commencerait son apprentissage. Pour cela les deux mâles s'étaient rendus aux Pics Blancs, non loin du camp Agmark. Fenrir avait déjà vu cet endroit lorsqu'il avait à peine deux mois, mais sa découverte avait été écourtée à cause des températures que son duvet de louveteau ne pouvait supporter. Mais cette fois, il était prêt à s'aventurer parmi les hautes montagnes et ses yeux balayaient avec curiosité le moindre recoin, en enregistrant tous les détails utiles. L'apprenti marchait dans les pas du chasseur, ne laissant ainsi qu'une seule piste dans la neige poudreuse. Ses coussinets lui permettaient de ne pas déraper et c'était en silence que les deux loups tricolores progressaient. Les montagnes étaient calmes dans cette nuit sans fin. Les oiseaux ne chantaient plus, à l'exception d'un jeune harfang qui les suivait depuis un petit moment avec curiosité et qui hululait chaque fois qu'il se posait dans un arbre, veillant toutefois à rester loin de la portée des prédateurs. Fenrir lui lança un regard lorsqu'il s'exprima de nouveau, avant de reporter son attention sur sa tâche. Actéon s'était arrêté près d'une zone boisée, et son fils prit place à ses côtés, toujours silencieux. Il attendit patiemment les ordres de son père, scrutant minutieusement les ombres qui s'étendaient devant lui. «C'est ici que l'on va s'entraîner ?», s'enquit-il finalement dans un murmure, comme si il craignait de réveiller les montagnes.
Jour bénie et jour heureux, aujourd’hui était le grand jour pour son fils d’apprendre les vrai rudiments de la chasse. Si Actéon pensait voir ce jour arriver aussi vite ! Il allait transmettre une sagesse familiale qui sera certainement perduré par Fenrir à son tour. Mais ne pensons pas à l’avenir tout de suite. Pensons au présent. Les temps étaient dures pour les loups. Les proies à trouver était rare et les hommes posaient désormais des pièges, sans parler de la nuit qui ne s’arrêtait jamais.
Mais comme dit la mère d’Actéon “ce n’est que dans les conditions extrêmes qu’on apprends le mieux”. Le tricolore emmena son fils sur son terrain de prédilection : les Pics Blancs. Il se souvenait que le jeune louveteau appréciait la neige (pour une raison qui lui échappait encore), puis, c’était une des zones les plus difficiles pour chasser en tant que débutant. Mais s’il était capable de chasser ici, il pourrait le faire n’importe où. Arrivée près de la zone boisée, Actéon s’arrêta en observant et humant la zone. Puis son fils lui posa une question.
“En effet.”
Il se tourne vers lui, sa voix calme et suave qui brisait le silence avec une désinvolture déconcertante.
“Dans un premier temps, tu vas chasser des petites proies. Elles sont difficiles à chasser, demande beaucoup d’énergie et il en faut au moins trois pour nourrir un loup adulte. Leurs avantages, c’est que, sauf condition rare, il est rare que ton gibier ne te cause de blessure. C’est donc parfait pour se renforcer les muscles, les pattes et la mâchoire. Lapins et rongeurs offrent aussi la possibilité de les trouver dans leurs terriers. Nous allons aiguiser tes sens afin que tu les perçoivent rapidement leurs tanières.”
Le loup tricolore avance et regarde autour de lui, tout en faisant attention où il mettait les pattes.
“Les oiseaux sont difficiles à attraper, il faut les surprendre et bondir haut. Quand au poisson… Hum, difficile aussi, je verrais si j’ai le temps de t’apprendre à pêcher.”
Puis pêcher dans le noir… Pourquoi pas ? Il y avait une première fois à tout.
“Attention aux pièges.”
Vu qu’il l’avait vu à la tanière de Kira se faire soigner, le louveteau était probablement plus prudent. Mais en poursuivant une proie en pleine course, on pouvait se faire avoir. Tiens, d’ailleurs, le loup en voyait un. Dissimulé dans la neige, il n’y avait qu’une dent de métal qui dépassait.
“Hum… J’y pense. Tout ce qui peut-être désavantage peut-être tourné à ton avantage. Ce piège n’est pas que pour les loups, n’importe quel autre animal peut être coincé et tourné en proie facile. Tu es encore un peu jeune, mais pour des proies plus grosses, cela peut-être utile.”
Mais Actéon digresse beaucoup. Il l’emmène encore un peu plus loin et s’arrête finalement.
“Il y a un terrier de rats et de lapins dans cette zone. Je les ai vidés il y a un certains temps, mais il est possible qu’il y ait de nouveaux des occupants. Essaye de les trouver.”
InvitéInvité
Jeu 22 Nov - 23:15
Father's way
Force : 4 Agilité : 6 Endurance : 10
Fenrir & Actéon
Actéon confirma rapidement les pensées de l'apprenti. «En effet. Dans un premier temps, tu vas chasser des petites proies. Elles sont difficiles à chasser, demande beaucoup d’énergie et il en faut au moins trois pour nourrir un loup adulte. Leurs avantages, c’est que, sauf condition rare, il est rare que ton gibier ne te cause de blessure. C’est donc parfait pour se renforcer les muscles, les pattes et la mâchoire. Lapins et rongeurs offrent aussi la possibilité de les trouver dans leurs terriers. Nous allons aiguiser tes sens afin que tu les perçoivent rapidement leurs tanières., expliqua le chasseur. Les oiseaux sont difficiles à attraper, il faut les surprendre et bondir haut. Quand au poisson… Hum, difficile aussi, je verrais si j’ai le temps de t’apprendre à pêcher. Fenrir buvait ses paroles tout en le suivant de près, avançant parmi les arbres d'un pas léger. -Attention aux pièges., intervint soudain son père, ce qui provoqua un sursaut chez le jeune mâle. Sa première rencontre avec un piège n'avait franchement pas été un très bon souvenir, et il ne tenait pas à réitérer l'expérience. Aussi s'arrêta-t-il net lorsque son père prononça ces mots, lançant des regards inquiets aux alentours. Il finit par suivre le regard d'Actéon et vit enfin le fameux piège, que la neige qui le recouvrait avait rendu presque invisible. Fenrir s'étonna de l'acuité visuelle du chasseur qui avait remarqué l'unique pointe dépassant de la poudreuse. Il espérait avoir de telles capacités lui aussi plus tard. -Hum… J’y pense. Tout ce qui peut-être désavantage peut-être tourné à ton avantage. Ce piège n’est pas que pour les loups, n’importe quel autre animal peut être coincé et tourné en proie facile. Tu es encore un peu jeune, mais pour des proies plus grosses, cela peut-être utile., reprit Actéon, avant de s'éloigner de la mâchoire de fer. Fenrir lui emboîta le pas en veillant bien à passer le plus loin possible du piège, ses oreilles plaquées sur son crâne. Il ne fut serein que lorsque l'objet fut à une distance respectable d'eux. Actéon s'arrêta. Fenrir comprit que l'entraînement allait pouvoir commencer. -Il y a un terrier de rats et de lapins dans cette zone. Je les ai vidés il y a un certains temps, mais il est possible qu’il y ait de nouveaux des occupants. Essaye de les trouver., ordonna son père. -D'accord !» Aussitôt, le jeune loup se mit en position de chasse. Les pattes légèrement fléchies, le museau à ras du sol, il renifla longuement la neige autour de lui, tentant d'y discerner les odeurs de ses proies. L'apprenti arpenta les environs d'un pas lent, examinant chaque recoin avec une grande attention, tentant de faire le moins de bruit possible malgré le crissement de la neige sous ses pattes qui lui semblait résonner dans tous les pics blancs. Finalement, Fenrir tomba sur un petit tas de crottes rondes. Lapin d'après l'odeur. Il avisa non loin de fines traces laissées par les larges pattes arrières de l'animal. Bien que les flocons récents les ait recouvertes quelque peu, elles étaient toujours visibles pour le canidé. Il suivit cette piste à pas de loup, sentant le regard de son père qui se tenait plus loin peser sur lui. Il voulait le rendre fier, il devait y arriver. Fenrir remonta la piste jusqu'à apercevoir le fameux terrier dont lui avait parlé Actéon. Le trou, à peine plus large que sa tête, était dissimulé sous les racines d'un buisson. Les oreilles de l'apprenti pivotèrent vers l'avant lorsqu'il perçut un faible grattement en provenance du terrier. Sa proie se trouvait là, il le savait. Le mâle s'immobilisa pour réfléchir rapidement à comment s'y prendre. Il finit pas ramper jusqu'au trou. Mais, alors qu'il était si près du but, deux grandes oreilles émergèrent de l'obscurité et deux yeux bruns le fixèrent dans un moment suspendu. Surpris, Fenrir ne fut pas assez rapide, et la seconde suivant il observait le lapin se jeter hors du terrier. Reprenant ses esprits, Fenrir se propulsa à sa suite d'une grande impulsion de ses postérieures et poursuivit le rongeur. Il bondissait derrière le lapin à larges foulées, ses pattes envoyant la neige s'écraser partout autour de lui tandis qu'il se servait de ses griffes pour ne pas déraper. Mais le lapin était agile, et le jeune apprenti manquait de cette qualité. Bientôt l'animal parvint à la semer et, haletant, Fenrir abandonna. Il se retourna vers son père qui l'avait rejoint, lui lançant un regard désolé et honteux.