Chasses d'Inka [Solo]

Le 04/11/18 → Lapin (petite proie) [garde mangers : oui / texte détaillé : oui]
Le 05/11/18 → Rien [garde mangers : non / texte détaillé : oui]
Le 07/11/18 → Petit oiseau (petite proie) [garde mangers : oui / texte détaillé : oui]
Le 09/11/18 → Petit oiseau (petite proie) + Blessure n1 [garde mangers : oui / texte détaillé : oui]

JOUR 1 : 04/11/18

Inka commençait a être assez expérimentée en chasse, mais elle n'avait pas l'habitude de chasser de nuit. Elle ne pouvait plus se fier à ses yeux, ses autres sens devraient compenser. Avec peine, la jeune louve jeta un regard vers le ciel aussi noir que la veille. Depuis deux jours, le soleil ne daignait plus de se montrer et les conséquences de cette nuit sans fin commençaient déjà à se faire sentir... Les proies se raréfiaient, les plantes se mourraient et les hommes devenaient de plus en plus dangereux. 
A peine arrivée dans la foret d'été, elle avait entrouvert la gueule, humant les parfums de la nature. Après un bonne demi heure de recherche, la jeune louve avait finit par sentir l'odeur d'un lapin. Elle ne le voyait pas mais elle pouvait se fier à son odorat. Il n'était pas loin... Elle ralentit la cadence et se mit à marcher lentement, humant l'air, les oreilles dressée sur son crane. Elle finit par débusquer le petit mammifère appliquée à farfouiller au pied d'un arbre. Ne pas se précipiter, une patte après l'autre... Les muscles tendue, leur cœur accéléré par l'excitation de la chasse, la louve s'approcha lentement, prenant du plaisir à chasser. Une fois suffisamment près, elle bondit sans plus attendre, de peur que sa proie ne la repère et s'enfuie. Mais le le lapin la vit et s'élança. Les deux mammifères s'engagèrent alors dans une course folle à travers les bois. Dans la nuit, ils ne voyaient plus grand chose, l'un comme l'autre. Le rongeurs devait être bien loin de son terrier pour ne pas y avoir plongé dès la première menace. Inka courait, le sol semblait filer sous ses pattes agiles. Elle se concentrait sur son souffle, sur sa proie, et sur ses sens. La nuit recouvrait tout d'un manteau sombre et opaque, difficile de décerner le tronc couché devant elle, les fougères entremêlées à sa droite. Le lapin ne savait pas ou aller, Inka le sentait. Elle finit par le rattraper. Il ne faisait plus aucun doute qu'elle avait gagné cette course, le lapin n'avait plus aucune chance. Mais elle prolongeait ce moment dans les bois, se nourrissant de la peur du petit animal. Épuisé, le jeune lapin cessa de courir et la louve n'eut qu'a tendre les crocs pour cueillir son petit corps. Elle n'attendit pas plus longtemps et le tua d'un coup sec. Elle haletait, ses muscles tremblotaient encore de cette course folle dans les bois. Mais elle aimait cette sensation, cette sensation d'avoir mériter son repas. Elle aimait sentir la fatigue prendre ses membres pour lui rappeler que rien n'est donné, il faut le gagner ! Le gout n'est que meilleur lorsque l'on mange une proie que l'on a tué soit même. Même si elle savait bien que ce ne serait pas elle qui mangerait cette proie, Inka était fière de l'avoir attrapée, elle était fière de nourrir sa meute dans ces temps difficile ou la nourriture se fait rare. Ses yeux jaunes pétillaient de bonheur dans la nuit.

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'Dé Chasse 0-25' :

JOUR 2 : 05/11/18

La nuit semblait éternelle. C'était comme si l'on avait plongé le monde dans un abîme sans fond. L'air automnal se refroidissait encore plus qu'il ne le devrait, les plantes se mouraient de plus en plus, les cris des animaux ne se faisaient plus entendre. Il n'y avait plus que le silence. Le silence froid et rarement troublé par le craquement sinistre des branches et de vent. Inka n'aimait pas ce temps, elle n'aimait pas cette obscurité malsaine, ce calme bien trop effrayent. Shara, une chasseuse de la meute, était tombée dans un piège depuis un mois maintenant et personne ne savait ce qu'il advenait d'elle. Était-elle morte ? Emprisonnée quelque part ? Personne n'en avait la moindre idée, la seule information étant que les hommes ne rendent pas les jouets qu'ils prennent... Inka s'ébroua en jetant des regard inquiet derrière son épaule, elle avait constamment l'impression d'être suivit ou qu'une quelconque menace attendait le bon moment pour lui sauter dessus. Nerveuse, elle sursautait au moindre bruit et était absolument incapable de se concentré sur la chasse, son ventre criant famine n'arrangeant pas les choses... A force de tourner inutilement en rond dans la foret, la jeune louve se fatigua. Lorsque ses pattes se mirent à lui faire mal, ankylosée par la fatigue et le froid, elle décida de faire demi-tour. Inutile de s'obstiner, elle n'attraperait rien aujourd'hui. Les pattes traînantes, la mort dans l'âme et l'estomac dans les talons, elle retourna à la caverne scintillante, espérant retrouver le réconfort d'un camarade, ou du moins la chaleur de sa meute.

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'Dé Chasse 0-25' :

JOUR 3 : 07/11/18

Peut être était-ce la faim, mais ce jours là, Inka était motivée à attraper quelque chose et ce, coûte que coûte ! Même si cela lui prendrait des heures, elle voulait attraper ne serait-ce qu'une grive. Fatiguée, les yeux cernés, elle choisit de prendre son mal en patience et s'assit près d'un arbre pour écouter les sons de la foret. Le calme... Elle avait l'impression d'être devenue aveugle et sourde. La vie était devenue fade, vide, depuis que la lumière avait disparue. Quelques jours particulièrement clair, lorsque les nuages ne s’amassaient pas devant la lune, Inka pouvait entrevoir de faibles lueurs dans le lointain, vers les prairies verdoyantes. Des camps humains... Eux ne manques pas de lumière...

Après avoir longuement soupiré, exaspérée par ce silence et ce noir qui commençait à la rendre folle, Inka finit par se détendre. Petit à petit, ses muscles se délièrent et elle put plus facilement prêter attention à sa chasse. Après de longues minutes passées l'oreille tendue, attentive, elle finit par entendre des bruissements d'aile. Super... Un piaf ! Quoi de plus nourrissant qu'un tas d'os et de plumes. Au moins ça réchauffera le nid d'un chanceux... Quoi qu'il en soit, interdiction de le rater !

Déterminée, une lueur affamée dans ses yeux jaunes luisant, la novice rampa vers la source du bruit, si léger. Ses yeux pourtant habitué à la pénombre mirent un certain temps avant de repérer la petite grive qui farfouillait dans la terre froide et morte. L'oiseau cherchait désespérément quelque vers à se mettre sous la dent... Mais c'était tout l’écosystème qui dépérissait de l’absence de soleil. La terre gelée tintait presque à chaque coup de bec, les plantes, desséchée par le manque de lumière et glacée par le manque de source de chaleur, ne nourrissait plus les insectes. Inka commença à s'approcher avec concentration. Le corps tendu par l'effort, les muscles contracté, elle patienta encore un peu, attendant que sa proie ne trouve quelque chose à manger qui l'occuperait suffisamment pour la louve puisse l'attraper. Enfin, la grive finit par repérer une petite chenille. Pendant que l'oiseau attrapait son festin du jours, Inka lui bondit dessus et l'acheva d'un coup de croc. Voilà qui suffirait pour aujourd'hui. De toute façon, elle aurait été bien chanceuse s'il elle avait pu attraper quoi que ce soit d'autre...

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'Dé Chasse 0-25' :

JOUR 4 : 09/11/18

Fatiguée, non, épuisée, Inka se sentait de plus en plus faible. Elle avait terriblement besoin de repos mais elle ne voulait pas s'en accorder. Les proies se faisaient trop rares pour qu'elle cesse de chasser pour sa meute. Elle marchait d'un pas lent entre les hauts arbres. Sa fourrure d'argent reflétait la lumière de la lune, lui donnait un air surnaturel. Ses yeux jaunes se perdaient faiblement dans le décors qui l'entourait. Désormais habitué à la pénombre, la novice avait de moins en moins de mal à vivre en l’absence de lumière. Ses yeux devenait plus sensibles et perçant. Elle ne perdit pas de temps avant de repérer une petite mésange. Les oiseaux sont de sortie en ce moment... Tant mieux pour moi, c'est toujours mieux que rien... Inka n'aimait pas chasser des oiseaux, cela lui demandait trop d'effort et elle était bien trop fatiguée aujourd'hui pour sauter partout. Elle se précipita donc un peu. Courant vers sa proie, elle lui bondit dessus et parvint à la plaquer contre un tronc. Le choc tua le petit animal tandis que la louve se laissa retomber lourdement au sol. Dans sa maladresse, elle ne prit pas garde au sol sous elle et ne remarqua donc pas le piège d'acier à peine dissimulé entre deux fougères, contre les racines de l'arbre. Un hurlement de douleur s’échappa de sa gorge. Des larmes perlèrent aux coins de ses yeux tandis que la douleur lui enserrerait sa patte avant gauche. Elle sera les dents, en retenant un sanglot. Sa respiration s’accéléra, qu'est ce qu'elle avait mal ! Elle ne voulait pas voir l'état de sa patte qui lui faisait atrocement mal. Elle n'avait pas le courage de baisser les yeux, mais il fallait bien se dégager... Lentement, la respiration saccadé par la douleur et la panique, elle regarda ce piège qui lui lacerait la chair. Des crocs de métal c'étaient refermé sur la patte, déchiquetant la chair et faisant couler le sang. La jeune louve poussa un gémissement et releva les yeux pour chercher du regard de l'aide autours d'elle. Elle était seule, seule et incapable d’appeler à l'aide. Je dois le faire... Je dois y arriver toute seule. Kira me soignera mais je dois m'enlever ça !


La jeune sentinelle baissa à nouveau les yeux sur sa patte qui demeurait coincée. Elle prit une grande inspiration et tenta de se calmer. Un fois qu'elle put maîtriser ses tremblement, elle serra les dent et avec l'aide de sa seconde patte elle tenta de se dégager. La douleur la fit gémir et pleurer. Elle avait mal... Rendue folle par ces crocs d'acier qui lui labourait la chair, elle attrapa un bout de métal de ses crocs et tira dessus en grognant.


Enfin. Elle était libre. Elle se laissa tomber contre le tronc et se laissa aller aux larmes. Elle resta longuement ainsi prostrée, sa patte blessée plaquée contre son maigre corps. Elle sanglotait silencieusement, se tordant de douleur. Lorsqu'elle n'eut plus de larmes pour pleurer, que la fatigue et l'engouement du froid eurent remplacé la douleur et la brûlure du sang chaud, elle se leva. Sa petite mésange traînait encore au sol, inerte. Au moins, je ne reviens pas les pattes vides... Clopinant sur trois pattes, l'apprentie retourna dans ses montagnes, sa mésange dans la gueule.

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'Dé Chasse 0-25' :

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