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JOUR 1 (partie 1) Les Pics Blancs se détachaient de l'horizon, crocs escarpés dans la gueule de la voûte céleste déjà lumineuse. Le soleil était déjà bien avancé dans le ciel, témoignant d'une après-midi chaleureuse -qui ne saurait cependant l'être tout à fait en ces terres des glaces éternelles. Le pelage immaculé de Phantom se mêlait à la perfection au sol emprunt de neige épaisse. Il était invisible en ce lieu, spectre agile, et seules ses oreilles qui s'agitaient parfois aux sons lointains le trahissaient. Son regard faisait écho à la pierre anthracite qui apparaissaient parfois entre les couches de glace et de poudreuse, vigilent.
Phantom prenait grand soin de diversifier ses routes de patrouille, ne souhaitant pas devenir prévisible et ainsi saboter tous ses efforts. Il savait qu'il était difficile à percevoir, dans cet environnement, et il y avait par conséquent des chances qu'il ait pour lui l'effet de surprise -mais on était jamais trop prudent. Lui vivant, nulle patte non désirée ne viendrait piétiner le territoire Agmark s'il avait son mot à dire. Mais pour ça, il fallait qu'il devienne plus fort, plus rapide, plus endurant. Il avait un long chemin à parcourir, et il ne faisait que commencer.
C'est sur ces pensées que Phantom continua à trottiner le long de sa route sans fin, frontières de son monde et de celui de sa meute, à l'affût de la moindre menace potentielle.
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JOUR 1 (partie 2) Silencieux comme le spectre qu'il incarnait, Phantom continuait sa progression vaillante. Là où la plupart des loups auraient détestés s'évertuer à continuer de marcher sans rechigner, dans l'attente inévitable de quelque chose d'incertain, le loup blanc trouvait la situation agréable. Il savourait la solitude qui l'accompagnait, la nature autour de lui, le souffle du vent contre son pelage et les murmures des la terre sous ses pattes légères. Tout cela était très ressourçant, à vrai dire.
La plupart des loups ne comprenaient pas comment on pouvait vouloir vivre en meute tout en souhaitant conserver cette part de solitude. Mais la plupart de ces loups n'avaient jamais erré sans nul autre but que celui de trouver une terre d'accueil, un clan chaleureux, un endroit qu'ils auraient pu appeler leur "chez soi". Phantom, s'il savourait chaque instant passé aux côtés de ses nouveaux compagnons, n'oubliait pas non plus que sa longue errance avait contribué à la forger, dans le froid de la glace et la mélancolie des étoiles. Il était ce qu'elle avait faite de lui, et il n'avait d'autres choix que d'assumer son passé solitaire. Cela ne le faisait qu'apprécier davantage la chaleur d'une meute.
Et il ferait tout pour la protéger.
Ses pas s'arrêtèrent finalement, ses oreilles se dressèrent. Il huma les odeurs perdues dans le vent. Rien à signaler ici non plus. Alors il reprit son chemin en direction des terres plus communes de son foyer.
Pour aujourd'hui, sa garde était finie.
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