|
|
| | EMPTY Nala & Sonveen. < And the chained man | Sang in a sigh | "I feel like going home" > Le ciel déchargeait son eau âcre et sale sur le monde qui l’était encore plus. Sonveen était là, au milieu de ce chaos de feuilles arrachées à leurs branches par l’onde qui dégringolait ; il bougeait lentement, trouvant par moment refuge sous les arbres les plus fournis. À chaque fois que le tonnerre gémissait, cependant, son corps frémissait. Il n’aimait aucune saison, mais celle-là était la pire — la nature devenait bruyante et hostile, comme si elle cherchait à le chasser de ces terres où il se savait déjà indésiré. Les odeurs noyées, c’était impossible de chercher une proie, un semblable ou quoi que ce soit, en réalité. Il n’y avait que la pluie. Juste la pluie. Elle touchait ses courbes abîmées et sa peau lésée ; il y avait des croûtes sur les plus petites coupures, et le reste demeurait rose et à vif. Ça lui faisait mal, souvent. Il avait passé la nuit précédente à se tourner dans tous les sens en espérant finir par oublier les plaies ; et c’était uniquement la faute de la biche complètement stupide qu’il avait décidé de courser. Elle pouvait tomber à n’importe quel moment, mais elle avait semble-t-il décidé de le faire dans une pente et de l’entraîner avec lui dans sa chute. Forcément, toute seule c’était moins drôle ! Il leva les yeux au ciel dans une expression de pur agacement et accéléra le pas sous le torrent diluvien. Il était mal à l’aise. L’eau faisait naître des sensations étranges dans son corps ; des frissons, de la peur et des angoisses. Comme s’il avait de la fièvre. Il pouvait même sentir sa gorge se serrer et son cœur se soulever quand il pressait l’allure, tout comme le monde se mettait à vaciller dès qu’il demandait à ses muscles de faire des efforts. Ses blessures s’étaient sans doute infectées avec la boue, la poussière et l’humidité ambiante. C’était dangereux, mais à l’heure actuelle il ne pensait à rien d’autre qu’à se réfugier dans un coin. Son salut se présentait finalement sous l’apparence d’une cavité - creusée par quelqu’un, à l’évidence - et le jeune mâle s’y engouffra sans demander son reste. Il ne chercha pas à savoir si une âme y vivait, s’il n’allait pas tomber sur une famille de renards ou de blaireaux. Dans le pire des cas, il les mangerait. Une fois assuré qu’il était complètement seul dans ce trou qui s’enfonçait sur plusieurs mètres de galerie, il s’allongea à proximité de l’entrée. Dans l’ombre, on ne pouvait pas le voir et lui apercevait tout — un refuge de choix, à n’en pas douter. À tel point qu’on convoita vraisemblablement son abri quelques minutes à peine après son installation. Il lâchait un gros soupir et grommelait dans sa barbe, écoutant le bruissement des pas qui approchaient avec toute l’attention dont il disposait ; une fois l’inconnu assez proche pour qu’il remarque que son pelage blanc était trempé, il glissa d’un ton clairement hostile : - La place est déjà prise. |
| Messages : 100Points : 230Age : 1 an et 2 moisSexe : FemelleRang : SolitaireBlessure : Maladie : Détails blessures : Aucun symptôme.Dé & bonus possedé : 1 bonus soin
1 baie des neiges
1 Baie Cœur de Mer
1 Mousse des Marais
1 Toile d'Araignée
1 Miel
+2 dés de chasse bonusIcone :
| | Nala avait réussi à attraper un poisson aujourd'hui et elle en était fière. Son premier poisson ! Enfin seul plutôt. Car elle avait déjà attrapé un poisson au Compagni de sa mère. Elle souffla, pas de fatigue ou de désespérant, non mais de tristesse. Elle devait tirer un trait sur un jour revoir sa mère et ça lui pesait tellement sur le cœur que sur le coup une larme coula sur sa joue, tombant ensuite sur le poisson dans sa gueule qui glissa ensuite jusqu'à faire une chute au sol. Elle mit environ trente minutes pour retourner dans la petite forêt où elle avait trouvé depuis d'une semaine et s'était donc bien installé. Ce terrier n'était pas le grand luxe mais il offrait un toit sur la tête notamment quand il pleuvait. Ce qui d'ailleurs était le cas aujourd'hui. La louve était trempée jusqu'aux os. Ce qu'elle détestait la pluie ! Être trempé comme ça la rendait de mauvais poils en plus. Elle s'approcha de son terrier puis sentit une odeur étrange, elle huma l'air plus précisément et compris qu'il s'agissait d'une odeur de Loup ! Il manquait plus que ça ! Un autre loup qui lui vole son terrier ! En plus de cette pluie ! Elle rentra dans le terrier et vit un loup roux. Lui aussi trempé mais avant de pouvoir réfléchir sur l'état de cet intrus, une phrase de ras le bol lui échappa de la gueule.
- La place est déjà prise.
Elle essaya quand même de ce calmer pour éviter de mettre en miette son poisson qui se trouvait dans sa gueule. |
|
| | < And the chained man | Sang in a sigh | "I feel like going home" > Il voyait mal, des papillons noirs et blancs se propageant lentement devant ses billes écarquillées. Il était crevé et de mauvais poil - même s’il était presque tout le temps d’humeur massacrante en ce moment - donc la femelle était malvenue. Il savait que c’était une femelle à cause de sa proximité, les relents caractéristiques des chaleurs lui chatouillaient les narines. Elle n’en avait pas eu grand chose à foutre de son avertissement et était entrée malgré tout ; ce qui l’ennuyait prodigieusement, il fallait le reconnaître. Il se hérissa, les poils dressés sur la peau et la mine patibulaire. Si c’était ce qu’elle voulait, il lui ferait la tête au carré sans hésiter. Il n’avait jamais aimé le sexe faible. Elles chialaient en permanence, le plus généralement pour des bêtises comme un cœur brisé, et étaient dangereuses une fois munies d’une poignée de gamins à surveiller. Il s’apprêtait à claquer ses mâchoires en signe de menace réelle quand il remarqua un élément déterminant : son odeur. Il y avait le côté écœurant et visqueux des chaleurs, bien sûr, mais aussi les restes qui devaient être là en permanence. Des restes qui étaient aussi accrochés aux parois du terrier ; c’était donc probablement son terrier et il était l’intru, pas l’inverse. Ce constat l’ennuya plus que de raison. Il devait vraiment retourner sous la pluie et se cailler les bourses ? Quoi, il allait devoir plier l’échine devant une petite louve toute maigre et rachitique ? Il plissa les cils, réduisant ses yeux à l’état de deux fentes minuscules et fiévreuses qui en disaient long sur son état de santé. Il avait mal partout, il n’était pas question de finir à nouveau sous des trombes d’eau pour le plaisir de deux prunelles couleur de miel. Il se poussa néanmoins assez pour qu’elle puisse prendre place à l’abri. - Je vous en prie, mademoiselle. Installez-vous confortablement dans votre chez vous ! Gardez néanmoins à l'esprit que j'ai chassé pour vous toute vilaine personne désireuse de vous piquer votre terrier et qu'il fait très froid dehors. Ce serait très ingrat de me virer alors que j'ai été d'un si grand secours.Les mots lui arrachaient un peu la bouche, il devait l’admettre. Il s'était volontairement apaisé dans le ton et dans l'apparence, laissant ses poils retomber le long de ses courbes et ses dents disparaître sous ses lèvres. Il ne restait plus qu’à espérer qu’elle et le courage, ça faisait deux, et qu’elle n’oserait par conséquent pas le mettre à la porte en lui mangeant un bout de l’arrière-train au passage. Au moins, elle n’avait pas de gosses. Aucun risque qu’elle l’attaque pour défendre une progéniture bruyante et casse-pieds. - Tu peux manger, hein. Ce serait con qu’il finisse par pourrir ton hareng. |
| Messages : 100Points : 230Age : 1 an et 2 moisSexe : FemelleRang : SolitaireBlessure : Maladie : Détails blessures : Aucun symptôme.Dé & bonus possedé : 1 bonus soin
1 baie des neiges
1 Baie Cœur de Mer
1 Mousse des Marais
1 Toile d'Araignée
1 Miel
+2 dés de chasse bonusIcone :
| | Elle voyait le mâle de couleur rousse vers l'entrée de son terrier. Enfin pas exactement a l'entrée sinon autant restait dehors vu que l'entrée était autant protégé de l'eau que s'il aurait été dans la rivière. Oui autant dire que l'entrée était complètement recouverte de flotte. Elle passa une patte à l'entrée pour mieux voir le loup qui squattait actuellement chez elle. Il avait les poils hérissaient, malgré le fait que son pelage était complètement trempé et donc lourd, et les crocs à découvert. Nala l'imita, elle n'avait aucune envi de se battre mais elle le ferait si elle devait le faire. C'était chez elle, elle n'avait plus nul part où aller et elle n'avait plus envie de connaître cette sensation de ne pas avoir de place, un chez soi. Le loup roux se calma, son poil revenu à la normale et ses crocs rangeaient dans sa gueule.
- Je vous en prie, mademoiselle. Installez-vous confortablement dans votre chez vous ! Gardez néanmoins à l'esprit que j'ai chassé pour vous toute vilaine personne désireuse de vous piquer votre terrier et qu'il fait très froid dehors. Ce serait très ingrat de me virer alors que j'ai été d'un si grand secours.
La jeune louve s'avança dans son terrier. À côté du mâle sans être collé à lui. Elle regardait le mâle du coin de l'œil, elle ne lui avait rien communiqué en réponse, pour éviter de dire des bêtises qu'elle regrettera après quand son pelage sera sec et que la pluie aura cessé ou peut-être juste parce que le mâle avait l'air pas au top de sa forme. Même si elle avait quand même envie de se moquer de lui par rapport à son soi-disant défenseur de terrier. Elle était crédule certes mais pas au point de lui faire gober un mytho pareil. Il y avait au moins un avantage à la présence du mâle. Cela dissuade les autres loups d'approchaient et surtout il faisait beaucoup plus chaud élément très important sachant qu'il faisait très froid dehors et que cela allait continuer de baisser au fil des jours.
- Tu peux manger, hein. Ce serait con qu’il finisse par pourrir ton hareng.
Elle l'avait complètement oublié ce poisson qui portant sentait très fort. Toujours moins fort que le mâle en rut qui se trouvait à côté, ça devait être d'ailleurs cette odeur qui masquer celle du poisson. La femelle en mangeant la moitié et donna le reste au mâle en le posant devant lui.
- Tient si tu le veux j'ai plus faim et comme tu la dis cela serait dommage qu'il pourrisse.
En vrai elle n'était pas complètement rassasiée mais elle pouvait toujours chassé demain, même si elle était trempée de la truffe jusqu'aux bouts des pattes, elle était en bonne santé. Lui par contre avait apparemment besoin de repos. La jeune louve se dirigea vers le fond de la tanière enfin d'être le plus loin possible de l'air froid et de l'humidité que provoquait la pluie. |
|
| | < And the chained man | Sang in a sigh | "I feel like going home" > Si ses caresses verbales n’avaient pas convaincues - d’un côté, il fallait vraiment être attardé pour le croire à ce moment précis mais tout était possible - la femelle ne le congédia pas ; chose qui lui plaqua un gros pli anxieux sur le front. Pourquoi était-elle si docile et si effacée alors qu’il était clairement un envahisseur ? Elle n’avait pas de personnalité ? Lui, si quelqu’un avait eu le malheur de s’installer dans sa tanière (précisons qu’il n’en a pas, hein) il se serait sûrement dépêché de lui faire sa fête. Mais pas elle. Pourquoi pas ? Il n’allait pas se plaindre de la couardise de son hôte, c’était tout bénéfice pour lui. Haussant les épaules, il ne lui prêtait déjà plus tellement attention alors qu’elle s’arrêtait à ses côtés et commençait à manger. Le poisson avait l’air appétissant ; Sonveen ne savait d’ailleurs plus depuis quand il n’avait pas goûté à ces petites choses délicieuses. Son frère était meilleur pêcheur que chasseur, il y avait donc souvent eu des bestioles de rivières quand ils en trouvaient une qui n’était pas complètement polluée. Ouais, il n’était finalement pas si mal tombé, le jeune mâle. Sa congénère ne piaillait et ne pinaillait pas, ce qui était une petite anomalie vu son sexe — Elle était calme et ne lui demandait rien. Les louves de la meute avaient tout le temps des questions, et la majorité était stupide. Il ferma les yeux jusqu’à ce qu’un froissement d’air lui indique qu’on poussait quelque chose dans sa direction. Il observa la proie à moitié entamée, puis la femelle qui se sacrifiait. Alors là… Elle était encore plus naïve qu’il le pensait. Ou alors elle était foutrement généreuse, mais à ses billes il s’agissait de synonymes. Il hésita. Une seconde, puis deux, avant de se décider à arracher un morceau de chair. Un râle d’extase s’échappait de ses lèvres aussitôt ; il n’avait rien bouffé d’aussi savoureux depuis des lustres. Son cœur s’emballa et ses entrailles se serrèrent. À ce moment-là, il devait reconnaître qu’il était assez heureux. Une fois son repas terminé, il se tournait lentement vers la femelle qui s’était enfoncée dans le trou. Il préféra maintenir la distance qui les séparait et parler du coin où il se trouvait. Son odeur entêtante envahissait désormais l’entièreté de la tanière et mettait ses nerfs à rude épreuve. C’était presque obsédant. Sa mère avait souvent eu ses chaleurs aussi, mais les relents le dégoûtaient à chaque fois. Il prenait ses distances avec elle pour éviter le malaise. Aujourd’hui, les choses étaient différentes. Une petite voix dans sa tête lui ordonnait plutôt de se rapprocher de la femelle et de la toucher, chose qu’il ne ferait pas parce que c’était prodigieusement crade à son goût. Prude, Sonveen ? Non, pas du tout ! Il se racla la gorge avec gêne, les yeux posés sur le sol poudreux. - Tu t’appelles comment, sinon ? Moi c’est Sonveen. |
| Messages : 100Points : 230Age : 1 an et 2 moisSexe : FemelleRang : SolitaireBlessure : Maladie : Détails blessures : Aucun symptôme.Dé & bonus possedé : 1 bonus soin
1 baie des neiges
1 Baie Cœur de Mer
1 Mousse des Marais
1 Toile d'Araignée
1 Miel
+2 dés de chasse bonusIcone :
| | Nala se trouvait au fond de la tanière et ferma ses paupières. Tout en entendant le loup roux mangeait le reste du poisson que la femelle avait pêché. Son premier poisson pêchait seul en y repensant… et sans sa mère. C'est vrai elle avait trouvé une tanière, un coin de chasse où il y avait pas mal de proies mêmes en saison froide apparemment puisqu'elle avait déjà largement assez de proie pour survivre pendant minimum un mois. Enfin si elle économisait les proies. Dans tous les cas, la femelle reprit son attention sur le mâle. Son odeur était tellement entêtante que ce n'était pas très compliqué. Elle ouvrit une paupière pour savoir ce qu'il faisait vu qu'il ne produisait plus aucun bruit en mangeant. Le mâle était tourné vers Nala et lui adressa la parole avec une voix gênée.
Tu t’appelles comment, sinon ? Moi c’est Sonveen.
Sonveen ? C'est vrai que c'était utile de savoir comment s'appeler son colocataire . Intrus ? Inviter .
- Nala. Joli prénom Sonveen. Je sais que l'odeur est très pénible mais tu n'as pas froid là-bas . Après tu fis ce que tu veux, si tu veux rester là, à avoir froid à l'entrée s'est-on choix.
Après une légère réflexion, le loup n'était pas un très grand danger. S'il restait il offrait une espèce de sécurité à la tanière rien que par sa présence du moins. En effet ça peut en dissuader certain de savoir que la tanière est occupée par deux loups. Soit il part et dans ce cas elle est de nouveau tranquille même si se retrouver seul n'est pas la joie. Elle ferma doucement les paupières et somnola jusqu'à s'endormir. |
|
| | < And the chained man | Sang in a sigh | "I feel like going home" > Il avait du mal à comprendre comment elle pouvait sembler si calme en sa présence. Elle ne se méfiait pas, fermait même les yeux alors qu’il demeurait silencieux et semblait sombrer peu à peu dans le sommeil. Sa peau disait qu’elle était fatiguée, et lui aussi l’était. Paradoxalement, Sonveen trouvait sa congénère presque réconfortante ; il n’avait plus été à côté de quelqu’un dans la pénombre depuis la disparition de son jumeau. Il remarquait maintenant que ça lui avait manqué et qu’il souffrait de ce silence ambiant, de l’absence de compagnie. Sa voix était presque douce dans l’obscurité. Il battait un moment des cils, espérant par là chasser les ombres et l’épuisement ; il avait mal jusque dans son âme. Ses blessures étaient une chose, mais le manque en était une autre. Acceptant néanmoins l’invitation de la femelle - Nala, voilà comment elle s’appelait - il s’enfonça dans la tanière et s’allongea auprès d’elle. Son odeur était désormais plus supportable, probablement parce que son corps était trop marqué par ces derniers jours pour éprouver autre chose qu’un besoin lancinant de dormir. Pour le moment. Presque sans le réaliser, en s’endormant paisiblement, il finissait par poser la tête sur son épaule et respirait son odeur. Elle avait une présence similaire à celle de son frère, et il aimait bien ça. - ‘Nuit.Qu’il marmonna dans sa moustache sans réellement savoir si elle était encore éveillée ou pas. Au pire, il aura au moins été poli une fois dans sa vie. |
|
| | |
| |