Torak avançait d'un pas sûr sur les sentiers de la montagne. Il aimait la montagne. Il aimait ses sentiers creusés dans la roche, ses bosquets d'arbres tenant en équilibre sur les parois, son air froid qui soufflait en continu. D'ailleurs, l'air n'était plus froid, mais glacial. Heureusement pour lui, la fourrure de Torak avait repris une bonne épaisseur et le protégeait efficacement de la température. Il releva la truffe et huma l'odeur d'un raton laveur non loin. Le jeune mâle se dirigea dans cette direction, suivant la piste de l'animal. Il trouva bientôt sa proie en train de fouiller dans un buisson. Le loup s'approcha discrètement de sa proie. Puis, lorsqu'il fut assez près, il se jeta sur l'animal. Il roula au sol avec la bête. Le raton laveur se débattait mais Torak avait une force supérieure. Il plaqua le petit animal au sol de ses puissantes pattes. Il attaqua ensuite sa proie en plantant ses crocs à plusieurs reprises, jusqu'à ce que l'animal s'immobilise.
Plus loin, Torak vit sans avoir le temps de la poursuivre une souris se glisser dans un tas de rochers assez imposants. Déterminé à essayer tout de même de l'atteindre, le jeune mâle s'y dirigea d'un pas sûr. Il s'appuya sur son épaule contre l'un des rochers, banda ses muscles, puis avec toute la force qu'il possédait, il poussa le roc, patinant dans la terre en essayant de le faire bouger de là. Il réitéra ses efforts pendant de longues minutes, changeant parfois d'appui ou faisant une pause. Malgré tout, il n'avait pas la puissance nécessaire et après un dernier essai, il s'arrêta, tremblant légèrement d'épuisement.
Après un court repos, Torak reprit sa chasse un peu plus loin. Bientôt il repéra l'odeur d'un congénère de sa première proie et la suivit sans attendre. Le raton laveur se tenait non loin et ne l'avait pas remarqué, trop occupé à se laver le museau à l'aide de ses étranges pattes. Torak rampa vers l'animal en silence, mais le vent tourna et trahit sa présence. Le raton laveur prit aussitôt la fuite mais le loup avait prévu sa réaction. D'une grande impulsion, le jeune Inkyva s'élança à la suite de sa proie. Il courut à toute allures, à larges foulées. Plus endurant désormais, il parvint à poursuivre le raton laveur sur une longue distance, ses pattes martelant le sol au rythme de sa course. Torak agrandit ses foulées et atteignit enfin sa cible. Alors il se jeta dessus et saisit l'animal à la jugulaire, le tuant d'un seul coup de crocs.
La première proie que Torak repéra ce jour-là fut un lapin. Le jeune loup n'eut pas le loisir de l'approcher en silence, le rongeur ayant repéré sa fourrure blanche de loin. Il s'élança donc à la poursuite de l'animal à toute allure, galopant sur le sentier que suivait sa proie. Ses grandes foulées lui permettaient de couvrir une grande distance à chaque pas et son endurance le fit tenir de longues minutes, mais le lapin était plus rapide que lui. Torak courut encore un moment avant de finalement abandonner la poursuite.
Se dirigeant vers une rivière pour s'abreuver, Torak y vit une loutre nager paisiblement. Avec la plus grande discrétion possible, l'apprenti se glissa dans l'eau glaciale et avança dans le courant. Il se dirigea à la nage vers la loutre, qui finit par le repérer et tenta de fuir en nageant dans une autre direction. Torak redoubla d'efforts et battit des pattes avec détermination, avançant par grands à-coups dans la rivière malgré l'eau qui entravait ses mouvements. Ses muscles lui permettaient de progresser avec plus de rapidité, et bientôt il rattrapa la loutre. Dès qu'elle fut à sa portée, Torak planta ses crocs dans la nuque de l'animal. Il lutta contre le courant pour la ramener sur la rive, son endurance mise à rude épreuve par la fatigue à cause de la nage et la loutre qui se débattait encore dans ses crocs. Une fois sur la terre ferme, il acheva sa proie d'un coup sec.
Restant près de la rivière, Torak délaissa sa proie pour s'approcher de nouveau de la surface. Il y vit de nombreux poissons qui y nageaient, probablement la raison pour laquelle la loutre était là. Le loup blanc s'accroupit sur la rive et observa le mouvement de ses proies. Puis il plongea sa tête sous l'eau et referma ses crocs avec rapidité. Raté. Patient, Torak recommença. Il plongea encore et encore, usant de diverses méthodes pour tenter d'attraper l'un des animaux à écailles. Mais après une bonne dizaine d'essais il commença à fatiguer dans ses réflexes et décida donc d'abandonner pour ramener son unique proie du jour au camp.
Jeu 12 Mar - 12:09 par 
REIRA DE 
