La Nature reprend toujours ses droits, elle s’impose sans demander. Délicatement, son regard se porte sur l’horizon tandis qu’il pose une patte sur le sol goudronné. Il avait entendu parler de tout cela. Il avait entendu parler des humains ayant vécu là auparavant, ainsi que l’apocalypse qui avait eut lieu. Personne ne lui avait réellement donné de détails, ni même lui avait expliqué mais il s’en moquait. Il aimait bien regarder, observer, mais surtout pouvoir juger par lui-même. Il se souvenait de sa jeunesse, il se souvenait de l’époque où les loups vivaient tranquillement, sans se poser de questions. Maintenant c’était différent, les humains étaient présents. Bon, ils n’étaient pas nombreux, certes, mais ils étaient tout de même là. Il les avait toujours trouvé moche, immonde et surtout inutiles. Comment un animal à deux pattes peut-il survivre dans un tel monde ? Comment un animal avec des bras, mais surtout des doigts étranges, pouvait-il vivre sans chasser ? Ouais, il ne comprenait réellement pas. Il n’aurait sans doute jamais comprit. La mort a toujours été, est, sera présente dans le monde. Le blanc en avait conscience : il n’était pas immortel et ne le serait sans doute jamais. Mais il appréciait de pouvoir marcher tranquillement, de pouvoir regarder sans se poser de questions et surtout pouvoir découvrir des choses qui lui étaient propres. Bien sûr, la voix de son aimée était toujours présente, mais durant ses découverte elle se taisait légèrement … Heureusement, me direz-vous. Il sauta la marche en bitume, avec légèreté pour ensuite se mettre à marcher sur les rails. A une époque, ça aurait pu être dangereux, mais aujourd’hui c’était différent. Aujourd’hui, il pouvait vaquer à ses occupations sans se soucier des grosses machines des hommes. Soudain, une énorme machine en fer apparut devant lui. Il en avait déjà vu une à l’extérieur, mais celle-ci était différente. Elle était plus longue, plus moche et surtout n’avait pas cette espèce de grosse trompe à l’avant. Le loup s’assit à côté et pencha la tête sur le côté. Les découvertes font la sagesse des loups, des humains, de tout être. Il eut une oreille sur le côté, puis finalement il se releva. Il distingua comme une porte et sans hésiter entra dans la grosse machine de fer. Il regarda à gauche, à droite, et fut réellement étonné de ce qu’il pouvait voir. Il y avait des espèce de siège en cuir, des gros arbres en fer et surtout des vitres sales. Il marcha vers un siège et vint délicatement mordre, mais il secoua rapidement la tête. Dégueulasse. Finalement, il recula et continua de marche dans la grande machine en fer. Soudain, un bruit se fit entendre, et une odeur se fit sentir : un second loup était présent. Alors, le loup blanc s’assit et se mit à grogner, se préparant à un futur combat. Un combat qu’il gagnerait, évidemment.
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Jeu 4 Oct - 23:51
Street fight
Force : 7 Agilité : 11 Endurance : 11
Renn & Nightmare
C'était avec une grande prudence que Renn progressait. Cet endroit, lugubre à souhait, était bien loin de ressembler à la forêt qu'elle aimait tant. Ici, pas d'arbres dont les feuilles bruissaient au vent, pas le moindre chant d'oiseau. Juste le "plic ... ploc ..." incessant des gouttes d'eau provenant de la surface qui s'écrasaient dans une flaque non loin, et dont chacune résonnait dans toute la cavité, rendant encore plus lourd le silence ambiant de l'endroit. Les yeux de la louve s'habituèrent en quelques instants à l'obscurité que seules quelques flaques de lumière venaient troubler aux endroits où le plafond s'était effondré, laissant pénétrer les rayons d'un soleil timide et dont la chaleur n'atteignait pas les souterrains. C'était la curiosité qui avait attiré Renn ici. Une curiosité qui pousse vers l'inconnu et un potentiel danger sans que l'on puisse cependant y résister. La louve rousse s'était engagée dans le grand passage qui y menait, constitué de marches qui l'avaient amenée toujours plus bas jusqu'à cette vaste galerie aux couleurs grises et noires monotones qui donnaient l'impression à l'endroit d'être totalement dépourvu du moindre souffle de vie. Renn détestait cela, mais avait cependant continué à progresser. Jusqu'à atteindre cet immense monstre de fer qui s'étendait, immobile, tel un serpent géant, prêt à l'avaler dès qu'elle oserait y poser la moindre patte. Mais si la solitaire n'était pas rassurée, elle n'en demeurait pas moins courageuse, et c'est dans cet état d'esprit qu'elle pénétra dans la gueule du monstre en retenant son souffle. Le silence à l'intérieur étant encore plus assourdissant. Renn en vint presque à regretter le clapotement de la flaque d'eau à l'extérieur. Mais le plus étrange, c'était les senteurs que dégageait l'intérieur du monstre. Un mélange de moisissure et de pourriture, mêlé à l'odeur repoussante du fer rouillé, qui obnubilait la truffe de la louve au point qu'elle n'arrivait pas à sentir autre chose que cela. Renn s'avança à pas feutrés, essayant de rester discrète malgré le sol qui grinçait parfois sous ses pattes. Heureusement, le monstre de fer ne se réveilla pas. Rares étaient ceux encore en vie, et celui-ci n'en faisait visiblement pas partie. La solitaire continua son exploration, avançant dans l'estomac visiblement sans fin du monstre, les sens en alerte. Et ce fut cette vigilance qui la fit se stopper net lorsqu'un grondement se fit entendre droit devant. Quelques pas plus tard, la louve l'aperçut. Un autre loup. Un vieux mâle au pelage blanc et aux yeux dont la noirceur était assez troublante. Renn s'immobilisa à une distance respectable. Elle adopta une posture neutre, légèrement soumise. La tête un peu plus basse que celle de l'autre solitaire, sa queue touffue remuant faiblement en signe de paix, elle détourna le regard pour lui signifier qu'elle ne cherchait pas les problèmes et ne voulait en aucun cas le provoquer. Elle espérait que les intentions du mâle étaient identiques, car elle serait en assez mauvaise posture si il venait à l'attaquer. Le boyau du monstre était étroit. Impossible de faire volte-face rapidement. Elle n'aurait pas le temps de se retourner pour fuir.
La queue de la louve remuait, tandis qu’elle avait la tête sur le côté en signe de soumission. Elle était soumise, tant mieux pour elle. Le grognement ne cessait de grandir dans la gorge du mâle tandis qu’il fixait la rouquine en face de lui. Son regard noir pénétrant essayait de sonder les intentions de la louve. Etait-elle mauvaise ? Etait-elle hypocrite ? Voulait-elle quelque chose de bien particulier ? Essayait-elle de cacher des intentions bien plus rebelles ? Avait-elle un fond caché en elle ? Tant de questions qui ne cessaient de tourbillonner dans sa tête, tandis que sa queue était tendue au maximum. On pouvait distinguer une légère crête se former entre ses deux omoplates tandis que ses yeux se plissaient à force que ses babines se retroussaient. Il détestait les louves. Elles étaient nées pour incorporer le malheur dans la vie des loups. Elles étaient nées pour tourmenter leur esprit. Il se demandait même si elles étaient réellement louves, ou non des nymphes. Ces êtres abjectes qui draguent sans répit, qui charment sans limite et surtout qui endorment les esprits les plus faibles. Elles jouaient avec les mots, autant qu’elles savaient manier leur corps. Subtilement, son regard glissa sur le corps de la louve tandis qu’il penchait la tête sur le côté. Elle semblait différente des autres. Il pouvait distinguer de légers muscles sous ces poils roux. Il pouvait distinguer un regard bleu au dessus de ce museau noir. Mais surtout, il distinguait des émotions bien contraires aux siennes. Lui, il n’était que mauvais augure, que méchanceté, que haine et rage. Elle, elle semblait la douceur incarnée, la soumission et surtout la jeunesse. Certes, il ne semblait pas bien plus vieux qu’elle physiquement, mais la vie l’a tellement tourmenté que son corps en gardait les séquelles. Il n’avait que quatre ans, mais on pouvait lui en donner sept ou huit. De plus, son regard était tellement sombre qu’on ne pouvait deviner ses intentions, ainsi que ses émotions. Et tant mieux, il ne s’était pas renommé Nightmare pour rien. Il était autant son propre cauchemar que celui des autres. Il voulait plus les faire fuir que les attirer. Il détestait la compagnie des autres, alors il ne chercherait pas à les attirer vers lui. Mais alors, que faisait-elle ici ? Est-ce son odeur qui l’a fait venir ici ? Ou seulement la curiosité ? Il espérait réellement la seconde option, car sinon effectivement, il aurait une bonne raison pour la bouffer et la tuer à même le sol de ce serpent de fer. Finalement, il rangea ses crocs et se recula de la louve. Là, il s’assit sur le sol métallique, mais garda tout de même la crête. Ce serpent de fer était le sien aujourd’hui donc il refusait qu’on vienne le déranger. Aujourd’hui, il avait envie de découvrir des choses, voir des endroits qu’il ne connaissait pas. Il avait surtout envie d’être seul, d’être tranquille mais malheureusement la louve rousse était arrivée au mauvais moment. Elle s’était engagée dans un mauvais chemin. Il continua de la fixer, et finit par laisser un long soupir passer ses babines. Il n’avait pas le choix, il devrait supporter sa présence. Aucune porte de sortie n’était présente. Heureusement pour lui, malheureusement pour elle. Alors, finalement, il eut un sourire sadique. Et s’il jouait un peu ? Et s’il essayait de la cerner ? Mais surtout, s’il essayait de la manipuler ? Les louves l’ont manipulé, alors aujourd’hui c’était à lui de les manipuler. « Qui es-tu ? » demanda-t-il d’une voix sortie des enfers. Il ne parlait que rarement, le loup, mais quand c’était le cas, c’était pour prononcer des mots intéressants, mais surtout utile. Il voulait connaître son identité, il voulait tout savoir d’elle pour mieux la piquer ensuite, pour mieux la briser.
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Jeu 11 Oct - 14:38
Street fight
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Renn & Nightmare
La tension était palpable. Tandis que Renn essayait de paraître la plus pacifiste possible, l'autre solitaire ne cessait de se montrer plus agressif à chaque instant. Son poil s'était hérissé sur son dos et son grondement résonnait sourdement dans l'espace réduit du monstre de fer. Renn s'attendait à ce qu'il l'attaque à tout moment désormais, et ses muscles se tendirent à cette pensée. Elle allait devoir se battre. Cependant, elle fut surprise de voir le mâle changer brusquement d'attitude. Il se recula un peu et, au plus grand soulagement de Renn, cessa de grogner. Il était encore légèrement méfiant mais la louve ne lui en voulait pas pour cela quand sa propre posture n'indiquait que la prudence et l'hésitation. Le loup face à elle poussa un long soupir, que Renn ne savait comment interpréter. Puis il parla. «Qui es-tu ?», demanda-t-il d'une voix caverneuse. Qui es-tu ? Une question qu'on lui avait posé beaucoup de fois. Autrefois elle aurait répondu qu'elle s'appelait Renn, Rêve Chimérique, chasseuse et princesse d'une meute dont elle n'osait plus ne serait-ce que penser le nom pour ne pas en souffrir. Qu'on l'appelait aussi la Traqueuse pour ses talents dans sa spécialité. Mais maintenant, qui était-elle ? Renn, dont le nom de lune n'avait aucune signification sur ces terres. Renn la solitaire, sans rang ni rôle à accomplir. Renn sans meute. Renn que personne ne connaissait à part son frère et que personne n'appelait plus la Traqueuse depuis de nombreuses lunes. Alors, comme à chaque fois qu'on lui posait cette question, Qui es-tu ?, Renn ne répondit rien. Car elle n'était personne. Pas ici. Plus maintenant. La louve fixa ses pattes de ses yeux émeraudes, le regard perdu dans le vague. C'était la première fois qu'elle rencontrait un autre loup en face à face depuis leur arrivée sur ces terres avec Kayn. Et au premier loup de ces terres qu'elle allait habiter pendant un long moment, elle ne dit rien. Ses mots refusaient de franchir sa gueule comme à chaque fois, et elle resta donc silencieuse face à ce solitaire dont la patience semblait avoir déjà atteint ses limites. Quelles que soient les conséquences, Renn demeura muette.
Cette petite louve rousse était étrange. Elle paraissait docile et en même temps, elle demeurait dans son monde. Le blanc avait du mal à la comprendre. Sa tête était sur le côté, ainsi que ses oreilles, tandis qu’il plissait le museau. Il en avait vu des louves. Mais, elle, elle était vraiment différente. Il avait connu des louves qui souriaient pour rien, qui tentaient de vous charmer sans que vous puissiez rien y faire. Il avait connu des louves qui grognaient pour rien, qui regardaient autour d’elles, mais surtout qui mordaient avant de réfléchir. Mais les plus dangereuses étaient sans doute les silencieuses. Ces dernières ne pouvaient être cernées, elles ne pouvaient être mises dans une case mais surtout, elles pouvaient vous avoir au dernier moment, sans que vous vous en rendiez véritablement compte. Il détestait ces louves. Tout simplement car elles ressemblaient beaucoup trop à Sinaë. Bien sûr Sin était une louve douce, gentille, simple et calme, mais elle était silencieuse. Elle cachait ses émotions. Et elle l’avait eu en beauté. Elle avait caché son amour pour son frère, elle avait caché leurs ébats et il avait fini par le découvrir par lui-même. Alors, ouais, les louves silencieuses sont les plus dangereuses et il fallait les tuer. Ou les briser.
On pourrait penser que le meurtre de son amour de jeunesse allait le briser, allait l’anéantir, mais c’était loin d’être le cas. Ca le rendait fort, beaucoup plus fort qu’il ne l’aurait imaginé. Le pire dans tout ça, c’est que la plupart des loups pourraient se tromper sur lui. Ils pourraient imaginé qu’il est fragile, au vu de son corps de vieux. Il avait quatre ans, mais il en paraissait huit. La culpabilité, la haine et la rage l’avait brisé. Son corps mourrait petit à petit, sans qu’il ne s’en rende véritablement compte. On pouvait apercevoir ses côtes, sa gueule était émaciée tandis que ses yeux paraissaient vides et creusés. En soit, quand on y réfléchissait, le loup blanc n’avait pas quelque chose de particulier contre ses congénères. Mais la culpabilité le ronge tellement qu’il voulait être seul, il voulait qu’on le laisse tranquille. Mais les louves c’était différent. Les louves, il les détestait réellement. Pour lui, elles étaient mauvaises de nature. Elles était trompeuses, hypocrites, et surtout trop malignes. Elles étaient le diable incarné selon lui, c’est pourquoi elles devaient disparaître de cette Terre. Oh bien entendu, il savait parfaitement qu’on avait besoin d’elles pour avoir des petits, ou autre. Mais il les tuerait après cela, elles ne servaient plus à rien.
Le loup blanc posa de nouveau son regard sur la jeune louve et, cette fois-ci, il grogna de nouveau. Elle refusait de répondre. Elle refusait de dire son nom ? Mais pour qui se prenait-elle ? Comment osait-elle faire cela ? N’avait-elle aucun respect envers ses congénères ? Ne respectait-elle rien ? Ou alors était-elle tout simplement imbécile ? Il ne comprenait pas. Il ne comprendrait sans doute jamais les louves. Sinaë était pareille. Au départ, quand ils s’étaient rencontrés, elle avait refusé de dire son nom. Bon en même temps, il y avait une bonne excuse : elle était bébé et donc la parole n’était pas encore présente. Que là, c’était différent. Nightmare doutait vraiment que cette louve n’ait pas de parole. Elle était assez âgée pour pouvoir parler. Alors brutalement, il se releva, ses poils se hérissant sur ses omoplates et ses yeux se plissant de nouveau. Elle le cherchait trop et finirait par le trouver, c’était évident. Finalement, il s’approcha de la louve rousse et brusquement claqua ses dents face à son visage, à même pas quelques centimètres. Ceci fait, il resta là et approcha sa bouche de son oreille.
« Dis-moi qui tu es petite. Tu ne risques rien je te promet. » dit-il, avec un sourire sadique.
Jeu 12 Mar - 12:09 par 
REIRA DE 