Par Winterflows
Force : 12 ; Agilité : 8 ; Endurance : 5
Une patte blanche se posa délicatement sur le sol.
Mais aujourd’hui, c’était différent. Aujourd’hui, cette patte blanche ne représentait pas la paix, loin de là. Cette patte blanche représentait la folie, la haine et le carnage. Elle était la patte d’une âme perturbée, une âme convertie au Mal lui-même. Une âme percutée par ces méfaits, malmenée par les affreuses choses qu’il ait pu faire durant le passé. Oh bien sûr, il les acceptait, il les assumait mais il en avait marre. Marre de devoir entendre ces voix, marre de devoir supporter ces murmures. Il les haïssait. Il les haïssait tous, autant qu’ils sont. Que ce soit son frère qui l’avait trahi et s’était amourachée de celle qu’il aime, ou que ce soit cette louve qu’il avait osé aimer. Il avait osé laisser son coeur s’ouvrir. Il l’avait laissé entrer dans son âme, timidement, puis finalement entièrement. Et finalement, elle l’avait tué le jour même où elle avait aimé son frère. Alors, il l’avait tué lui-même. Et depuis ce jour-là, elle ne cessait de le hanter. Ce serait sa repentance.
Un regard sur les rails et il ferma les yeux quelques instants.
Les hommes étaient passés par là, ils avaient imposés aux loups leur présence. Il en avait vu des loups. En même temps à quatre ans, ce n’est pas étonnant n’est-ce pas ? Enfin quand je dis voir, c’est de loin soyez-en conscients. Il n’a vu que leur silhouette, il n’a vu que leurs ombres mais il ne les a jamais vu de près. Il savait qu’ils avaient deux pattes, que ce soient hautes ou bas, qu’ils marchaient sur leur jambes et qu’ils avaient des chiens comme compagnie. D’ailleurs, il ne comprendrait sans doute jamais pourquoi ces chiens s’étaient laissés domestiquer. Qu’y gagnaient-ils ? Ont-ils passé un pacte avec les humains ? Sont-ils vraiment heureux ? Un soupir passa ses babines tandis qu’il marchait calmement le long des rails. Soudain, un monstre de fer se fit voir devant lui : immonde. Il s’approcha timidement, renifla le monstre méfiant et les oreilles sur le côté. On pouvait distinguer une légère crête au niveau de son arrière train.
Une odeur se fit sentir et il comprit qu’il n’était plus seul.
Rapidement, le loup blanc redressa la tête et eut une crête au niveau de ses omoplates. Un loup mâle était présent. Un loup mâle qu’il ne connaissait pas. Un grognement sortit rapidement au niveau de ses babines et son regard rouge fixa une silhouette qui s’approchait de lui. Qu’il vienne. Il le tuerait sur le champ.
by FRIMELDA