«La folle et l'asocial» Avec Andromeda Force: 25 / Agilité: 25 / Endurance: 25
Depuis plusieurs jours, tu la voyais, elle était là près de toi, à quelque mètre, même des centimètres. Ta vision te faisait défaut, tu n’arrivais plus à penser à autre chose, elle était là si proche, alors que son corps avait été rongé par les insectes depuis plusieurs lunes. Tu ne comprenais plus, tu ne pouvais plus rien faire. Tu sentais la mort arrivée, elle frôlait ton corps, te faisant souffrir pour mieux te tuer après, ou pire, te laisser en vie. Tu allais quelque part, un endroit que tu ne connaissais pas, mais tu étais absorbé par ta sœur qui te suivait depuis des jours entiers sans te lâcher du regard, sans même cligner des yeux. Comment pouvais-tu être aussi effrayée ? Comment cela était-il possible ? Tu devrais être heureuse de la revoir, mais là cela te donnait la chair de poule. Ce n’était pas normal, mais son regard fois, distant et surtout remplis de tristesse. Tu voulais la fuir, alors tu te mis à courir sans vraiment regarder la où tu allais. L’herbe te chatouillait les coussinets, mais tu continuais à courir sans regarder derrière toi de peur de la voir non loin de ton corps brûlant de fièvre.
Une dizaine de minutes c’était écoulé et tout en courant le plus vite possible, tu observas derrière par curiosité, tu sentais son regard sur ton pelage, elle te suivait et ne semblait même pas essoufflé. Dans cet élan, tu n’avais pas vu le canidé qui n’était plus très loin de toi et trébucha sur son corps. Tombant sur le mâle gris, tu te relevas à toute vitesse en ne montrant aucune faiblesse. Les crocs sortis, tu ne te laisserais pas faire aussi facilement. Seulement, tes pupilles dérivaient sans cesse sur le corps de la femelle qui te ressemblait comme deux goûtent d’eau.
Tu n'étais plus le même Andromeda, depuis la fin de tes hallucinations s'était comme s'il te manquait quelque chose, comme si vivre avec des hallucinations s'était normal et que vivre sans n'était pas normal. Depuis, tu regardais toujours derrière toi pour voir, apercevoir ne serait-ce que ses yeux magnétiques. Mais elle n'était pas là et à chaque fois tu te moquais de toi-même. Tu la détestais, elle t'écœurait et pourtant... et pourtant tu ne te voyais pas vivre sans elle. Comme si en réalité, elle était la seule chose que tu voulais.
Finalement, peut-être que tu ne te comprenais pas si bien, peut-être que tu ne voulais-tu pas vivre comme tu l'entends, peut-être que tu rêves d'être son ombre en secret. Serais-tu maso ? Serais-tu malade ? Tu es écœurant Andromeda. Dérangeant, dérangé et écœurant. Tu faisais pitié toi et tes pensées.
Relevant brusquement les oreilles, tu n'eu pas le temps d'esquiver le boulet de canon et fus frappé de pleins fouets par une masse poilue. Tu basculas sur le côté à cause de son poids, n'opposant aucune résistante. En avais-tu seulement la force ? Elle se releva l'aveugle, les crocs sortis, l'air hostile. Mais bizarrement elle jetait souvent de coup d'oeil derrière elle. Fuyait-elle quelque chose, quelqu'un ? Tu avais beau humer l'air tu ne percevais rien. Vous étiez les seuls loups dans les environs et donc elle devait être folle.
- " Si tu sais pas marcher la prochaine fois coupe toi les pattes avant de sortir. "
Tu dis ceci sur un ton calme, l'observant avec une semi-attention. Tricolore brune, de prunelles ambrées, des crocs semblables à des stalactites. Elle est plutôt mince et plus petite que toi. Mais on devine aisément que ce n'est pas une femelle en détresse à la con mais plutôt une guerrière. Elle portait sur elle une multitude d'odeur, elle faisait surement partie d'une meute. Cette idée ne t'enchantait guère, sa meute ne devait pas être loin. La transperçant de tes yeux dorés, tu t'éloignas de deux pas de la femelle dégageant l'odeur de chaleur.
Tu ne te décalais pas parce que tu étais du genre à tomber sur les femelles en chaleur qui n'attendait plus qu'on le défleurisse, non, mais tu étais du genre à rester loin des claniques et de leur problème. De plus cela avait un sérieux problème si tu pouvais le dire.
- " Il y a personne derrière toi tu sais ? Si tu vois pas je te conseille de courir tout droit peut-être que des yeux t'attendent qui sais ? "
Tu te décalas montrant un tronc d'arbre derrière toi. P'tre que cette cruche est réellement aveugle et qu'elle se le prendra en pleine face. En tout cas t'allais bien te foutre de sa gueule. M'enfin, avec elle tu avais presque oublié tes problèmes. Presque....