La louve avait prévu de chasser avec Actéon ce jour-ci. Elle s’était levée tôt et voulait profiter des premiers rayons de soleil avant tout le monde. Elle s’était rendue aux abords de la ville abandonnée, et avait prévenu Actéon qu’elle y serait le matin-même. Attendant son coéquipier du jour, la femelle fit un brin de toilette assise près de la ville abandonnée. Elle jetait un bref coup d’œil autour d’elle avant de s’allonger, toujours aussi élégante. Elle contemplait le ciel qui commençait à s’éclaircir grâce au lever du soleil. Une petite brise arrivait tout doucement, caressant le pelage brun de l’Agmark. Dévotion de la Huppe se leva et engagea le pas vers la ville abandonnée. Elle était déjà venue ici, et avait peur de recroiser ce vieux clébard aux yeux rouges. Le grand loup qui avait failli la tuer quelques temps auparavant. Elle en avait peur, mais s’était quand même risquée à venir ici. Il fallait tuer ses démons, comme lui répétait sa mère.
La Huppe s’engageait entre les maisons, les débris et les carcasses de voitures calcinées. Elle n’avait plus peur de toutes ces destructions. Elle savait que c’était ancien tout ça, et que maintenant, il fallait tout reconstruire. La guerrière fouinait un peu partout, dérangeant parfois les habitants qui dormaient dans leurs nids de paille et de boue. Elle attendait que son acolyte arrive, cherchant déjà les premières pistes. Les seules choses qu’elle vit furent des ossements, d’anciens ustensiles appartenant aux bipèdes. Il n’y avait plus rien ; mais si elle était là aujourd’hui, c’est qu’elle savait qu’elle pourrait trouver de quoi manger en compagnie d’Actéon. A deux, la chasse serait deux fois mieux.
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Ven 17 Aoû - 23:07
31/28/46
Actéon était bon à la chasse solitaire. Même excellent. Cependant, un bon chasseur, c’est également un loup qui traque en groupe. Alors, le loup cherche des coéquipiers. Pour apprendre. Pour transmettre. Pour découvrir. Aujourd’hui, il partait en chasse avec Lexa, une louve Agmark rencontré à la chasse, lors d’une partie de cache-cache improvisée.
La louve avait choisis un drôle de terrain que le loup sibérien ne connaissait absolument pas. Ils n’étaient plus sur le territoire de la meute, ils étaient dans un territoire qui n’appartenait à personne. Quelle étrange sensation. Il y avait la liberté d’une découverte et l’angoisse du manque de familiarité. En tout cas, c’était une excellente idée de la part de Lexa.
Les constructionS humaines étaient aussi intriguanteS que le bateau sur la plage. Le tricolore s’attarda dans une maison, observant les décombres avec intérêt, essayant de comprendre le but de chaque zone avant de se rappeler qu’il était là pour une chasse en groupe et qu’il devait rejoindre Lexa. Comme s’il traquait une proie, il commença à essayer de retrouver son odeur sur le sol et il remonta la piste jusqu’à une autre construction humaine.
“Mes salutations les plus distingués, Lexa. Ces lieux sont aussi fascinant que remplis de questions et je vous propose de s’y attarder lorsque nous aurons trouvé du gibier pour la meute.”
---Utilisation de la compétence terrible prédateur. Numéro de lancé choisis : 1---
Un cri. Le loup avait perçu un cri d'oiseau. Un rapace. En chasse. Il jeta un oeil sur Lexa.
"La chaire des êtres volantes est excellente pour les jeunes mères qui vont mettre bas."
Et oui, Actéon n'allait pas tarder à être papa ! Ce qui rendait la chasse encore plus importante à ses yeux. Or de question que ces futures petits meurent de faim, ni maintenant, ni plus tard.
"Les oiseaux sont difficiles à attraper. Généralement, il faut attendre que l'animal soit au sol, puis qu'un loup lui fasse peur en le coursant et que l'autre l'attrape en se trouvant dans la trajectoire... Vous semblez être plus apte à attraper une proie en vol, c'est moi qui fera diversion."
Mais d'abord, il fallait emmener Lexa vers l'origine du son. Ils s'y dirigèrent, mais le cri de l'oiseau devenait plus éloigné, plus distant. Il ne devait pas être au sol, par contre, il devait être en chasse car il volait en cercle avant de se reposer brièvement sur les constructions.
"Il cherche quelque chose... Il doit être sur une piste. Hum... Il est toujours possible d'essayer de trouver le gibier qu'il cherche et de l'attirer au sol avec un appât frais. S'il n'est pas méfiant, il viendra sans hésitation et on peut appliquer la stratégie que j'ai évoqué. Sinon, on peut se séparer pour essayer d'attraper chacun de notre côté un gibier différents. Les deux stratégies ont leurs avantages et leurs inconvénients... Qu'en pensez vous ?"
Dernière édition par Actéon le Ven 17 Aoû - 23:27, édité 2 fois
La guerrière était heureuse de retrouver son compagnon de meute. Elle souriait à tout va, comme quand elle retrouvait de bons amis. La femelle au pelage brun n'avait que très peu de relations, mais elles étaient pour la plus part très bien entretenues et duraient sur le long terme. Les amis lui étaient indispensables ; Lexa n'aimait pas se retrouver seule, sans personne. Elle devait pouvoir se confier, se sentir en confiance et être écoutée. Bien sûr, c'était un plaisir pour elle de pouvoir en faire de même avec les autres : être là pour eux, et les voir s'épanouir. L’Agmark avait rejoint Actéon pour la journée ; elle n’était pas encore habituée à chasser en groupe mais c’était une excellente idée que son camarade avait eu. Elle n’en était que comblée.
Les canidés suivirent la trace d’un oiseau à l’odeur alléchante. Bien que cela soit un met de choix, Lexa n’en avait encore jamais chassé et il fallait dire que ces proies-là étaient très dures à attraper. Les deux Agmark se mirent d’accord pour chasser quelques proies de leur côté afin d’appâter cet oiseau qu’ils eurent repéré quelques instants plus tôt. Lexa hocha la tête en signe d’approbation, et souri au mâle brun avant de partir vers l’ouest, la truffe posée contre le sol chaud des terres libres. Elle devait trouver de quoi attirer le grand oiseau près d’eux et pour cela, la femelle avait une petite idée en tête. Plongeant au cœur de la ville abandonnée, elle humait l’air à la recherche d’une proie de choix, peu importe sa nature ; Dévotion de la Huppe cherchait quelque chose de gras, et d’appétissant. Bien sûr, elle ne comptait pas laisser toute la viande à l’oiseau, et comptait bien ramener ses proies au garde-manger de la meute à la fin de la journée.
Lexa finit par trouver un castor derrière un muret, fouinant dans on ne sait quel bazar ; invisible, Lexa se plaqua au sol et se glissa derrière un mur pour ne pas éveiller les soupçons de sa proie. Elle ne devait pas se faire repérer : la Huppe se rapprochait doucement, à pas de loups. Au bon moment, elle se lança à l’attaque et se jeta sur sa proie. La louve brune pris une impulsion dans ses postérieurs et décolla du sol pour atterrir sur sa proie ; attrapant sa nuque à pleines mâchoires, elle vint y plonger ses longs crocs aiguisés afin de retourner sa proie sur le côté. Résistant de toutes ses forces pour contrôler sa proie, Lexa finit par se mettre sur elle et vint placer ses antérieurs entre les siens pour ne plus qu’elle bouge. Le castor avait de longues griffes, et de très longs crocs orangés. Lexa devait faire attention à ne pas se prendre de coup, car cela pourrait lui faire très mal. Hargneuse, la guerrière écrasa tout son corps sur le castor, tombant lourdement sur ce dernier pour l’affaiblir. Elle roula par la suite sur le côté, et le faisait tourner en rond pour le fatiguer un maximum. La combattante bondissait à gauche, puis à droite, esquivant les coups de griffes de sa proie qui n’avait pas tardé à se relever pour prendre sa revanche. La femelle roulait par terre, se relevant furtivement pour faire volte-face : c’était pour elle. Bondissant à toute vitesse, elle vint heurter le castor à grand coup d’épaule, le faisant chavirer puis tomber au sol. Ne tardant pas, elle lui sauta à la gorge pour lui déchirer la gorge, arrachant sa chaire de toute part. Ses crocs luisaient de sang, tandis que sa proie se vidait en poussant de grands cris de détresse qu’Actéon avait certainement du entendre de là où il était.
La louve avait terminé sa chasse. Elle pensait qu’avec ceci, elle pourrait appâter ce grand oiseau ; et avec les proies d’Actéon, la chasse serait encore mieux. Les deux loups n’avaient plus qu’à se retrouver et partir mettre en œuvre leur cher plan.
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Ven 7 Sep - 9:09
Lexa parti à l’Ouest, Actéon parti à l’exacte opposé. Trouver un gibier pour attirer notre ami oiseau, classique, mais terriblement efficace. Cependant, que pouvait-il avoir comme animal se promenant dans les environs ? Le loup sibérien fut à l’affut de la moindre odeur, du moindre son et du moindre indice pour l’aider et le hasard ce fut taquin : il repéra un castor.
Décidément, on ne devrait pas l’appeler : Silence Illusoire, mais tueur de Castor professionnel. Blague à part, Actéon connaissait parfaitement cet animal et savait exactement comment agir. Tout d’abord, il remonta la piste. Puis, une fois qu’il se jugea suffisamment près, il observa. Visiblement, c’est un castor solitaire et bricoleur qui avait fabriqué sa maison avec tout ce qu’ils avaient pu avoir dans les pattes. Le résultat était loin du naturel. Pas grave. Un gibier était un gibier.
Technique numéro 1 : destruction d’abri. Et vu que celui-ci n’était pas sous l’eau, la tâche serait plus aisée. Actéon tenta tout simplement de rentrer par la porte. Boum. Coucou, c’est le grand méchant loup. Évidemment, impossible que le loup rentre du premier coup avec sa carrure. Il utilisa les forces de ses pattes et son endurance pour se secouer et tenter de détruire l’abri de l’intérieur. De là où il était, il pouvait sentir la présence toute proche du castor, mélangée à un subtile mélange de peur. Et ce ne fut que lorsque sa maison commençait à s’écrouler sur elle-même que le gibier daigna à sortir. Vite, le loup recule et se met à courir après le castor. Celui-ci semble bien connaître le terrain, il se faufile par des passages trop étroits pour le loup, mais ce dernier contourne, saute et court pour rattraper son gibier.
Il suffit alors d’un dernier saut, les pattes avant bien étendu et les griffes sorties, pour immobiliser sa précieuse proie. Un coup de croc dans la nuque, brisant cette dernière et l’animal ne se débat plus. Et une bonne chose de faite.
Actéon se leva et commence à chercher Lexa. C’est bête, mais il aurait dû penser à lui donner un point de rendez-vous. C’est pas grave, pour ses prochaines chasses en groupe, il s’en souviendra. Heureusement, les deux loups étaient expérimentés et ils se retrouvèrent bien vite.
“Excellent. J’ai repéré un lieu où nous pourrons tendre le traquenard idéal pour notre gibier volant.”
Actéon invita sa compagne de chasse à le suivre jusqu’à une cour couverte avec un énorme trou au plafond. Pas besoin d’être un excellent chasseur pour comprendre les intentions d’Actéon : on dépose les gibiers pile en face du trou, l’oiseau vient et les loups, couvert par la toiture restante, n’avait plus qu’à littéralement le cueillir. A deux, ils nous ne pouvaient que réussir.