Entraînement en continu

f. 65
a. 80
e. 71


Le loup était parti en terres neutres, à la frontière des terres Inkyvas. Le mâle voulait s’assurer que personne ne rôde près des terres de sa meute. Les odeurs étaient nombreuses par ici, et cela le laissait perplexe. Il avait envie de se défouler sur quelqu’un : c’était l’occasion rêvée de voir s’il y avait des étrangers un peu trop près des tanières. Le mâle gonflait le poil, hérissant son pelage comme un ours mal-léché. Il grommelait, et rôdait près des marais vaseux. Dovahkiin reniflait les arbres, et grattait le sol. Il sentait bien que quelque chose n’allait pas. Le mâle d’ébène s’arrêta un instant, et regarda devant lui. Quelque chose semblait bouger, là-bas. Abaissant l’échine pour mieux voir entre les arbres, il laissa le silence s’emparer de la situation. Sang du Triomphe tourna la tête très légèrement, et se fit surprendre par une louve qui lui bondit dessus par l’arrière. Roulant au sol, écrasé par l’inconnue, le mâle se fit rejoindre par un autre étranger, qui rigolait aux éclats. Fou, l’Inkyva tentait de se relever en poussant de toutes ses forces et grognait violemment sur son interlocuteur.

« Alors comme ça on joue les sentinelles ? Retourne dans ton trou, guerrier. » Lança le loup blanc.

Dovahkiin, plaqué au sol, devait absolument se sortir de là. Déjà qu’il voulait faire la peau à tous ceux qui le regardaient de travers, ces deux-là, il s’était juré de les tuer. La femelle au-dessus de lui ricanait en le maintenant au sol. Dovahkiin devait faire vite. Il se tourna légèrement et réussi à attraper une patte de son agresseur. La mordant de toutes ses forces, l’étrangère se retira en couinant. Dovahkiin se relevait alors, et hérissa le poil en toisant les deux inconnu-es qui étaient venu-es lui faire la peau.

« Rentrez chez vous où vous le paierez de votre vie. » Aboya-t-il à la gueule du mâle blanc. « Et ça vaut pour toi aussi, catin. »

Il les poignardait du regard, hérissant le poil et bombant le torse comme un roi. Dovahkiin attendait le bon moment. Qui allait tenter la première attaque ? D’un coup, la femelle, hystérique, bondit sur l’Inkyva qui esquiva l’attaque en se roulant au sol. Faisant volte-face, il se jeta sur son adversaire en prenant gare au mâle qui lui courait après. Plaquant la louve au sol, il l’écrasa de tout son poids et se tourna pour repousser le loup qui lui aussi, voulait se battre. Violemment, il lui flanqua un coup de patte dans la figure, le repoussant ainsi quelques instants. Il se tourna rapidement pour morde la femelle qui était au sol, écrasée par le poids du guerrier noir. Attrapant son échine, il la tourna de l’autre côté pour que le loup s’attaque à sa coéquipière. Bondissant sur la femelle, le mâle blanc fit tomber cette dernière, et la blessa maladroitement. Dovahkiin fit le tour des deux loups et arracha des touffes de poils au mâle un peu trop envahissant. La femelle elle, peinait à se relever, mais finit par attraper l’échine du guerrier qui ne lâchant pas sa prise, entraîna l’étranger avec lui. Dans leur chute, les mâles se plaquaient l’un contre l’autre, cherchant à s’attraper la gorge. Dovahkiin, plaqué au sol par la femelle, était en danger. Il fallait reprendre la situation en main avant que celle-ci ne dégénère.

Au sol, le loup se débattait, griffant le visage de ses assaillants. Les touffes de poils s’arrachaient de part et d’autre, et les premières blessures apparaissaient. Dovahkiin réussi à attraper la gorge de la femelle qui s’était un peu trop approchée de lui ; l’attirant vers lui, il la saisit fortement et commença à faire pénétrer ses crocs dans sa chaire.

« Arrête, arrête ! » Hurlait-elle, effrayée.

La femelle priait son coéquipier d’arrêter le combat. Dovahkiin resserrait sa prise, menaçant le loup blanc.

« N’y pense même pas. » Lança-t-il en toisant le mâle. Il avait repris le contrôle de la situation, et pouvait décider si cette louve allait vivre, ou mourir. Dovahkiin saisissait le cou de la femelle, et resserrant petit à petit, laissa les premières gouttes de sang s’échapper de sa chaire tendre.

« Ok, on s’casse, lâche là. Ordonna-t-il au loup noir.
- Tu m’as donné un ordre, ou je rêve ?
- Je t’ai dit de la lâcher, t'es sourd clébard ? » Hurla-t-il.

Dovahkiin lâcha sa prise, retirant ses crocs de la gorge de la femelle. Le guerrier se releva doucement, et toisa son adversaire. Tournant autour de lui, il grognait violemment, hérissant le poil. Sang du Triomphe pris un élan avant de s’élancer sur l’inconnu, attrapant sa gorge avec sauvagerie. Le plaquant au sol, il arracha sa gorge avec violence, déchirant les muscles de sa peau. Le sang coulait de partout et s’étendait sur le sol. Dovahkiin ne s’arrêtait plus. Il arrachait sa jugulaire sans aucune pitié. Le loup, mort, son corps étalé sur le sol, n’était plus qu’un simple souvenir. Le guerrier se tourna alors, et grognant sur la femelle, lui ordonna de s’en aller.

« Va-t’en, ou ce sera ton tour. Cracha-t-il. Et ne reviens plus jamais ici. »

Sur ces mots, la louve, blessée, pris la fuite en trébuchant, affolée. Dovahkiin regarda sa victime étendue sur le sol, puis, regardant un instant dans le vide, se tourna vers les terres Inkyva pour retrouver sa meute.