survival - solo

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    C’était une première, pour le jeune loup. Aujourd’hui, il était sorti de sa tanière assez tôt. Aidan s’était préparé pour un premier entraînement en solitaire ; il fallait progresser pour pouvoir mieux se défendre. Si une meute venait à l’attaquer, le mâle serait dans le pétrin. Il n’était pas du genre à se battre, mais savait qu’il avait besoin de quelques clés, quelques compétences. S’il voulait un jour pouvoir survivre face à un guerrier de meute, Valse Intrépide se devait de changer. Les grandes plaines regorgeaient de proies en tout genre. Les parents d’Aidan lui avaient appris à traquer ses proies sur de longues distances. Mais aujourd’hui il n’était pas venu pour cela. Il avait un entraînement à faire, et Aidan allait tout donner pour pouvoir le terminer sans rebrousser chemin. Il devait prendre en endurance, agilité mais aussi en force. Il n’était pas spécialement bon en tout et avait besoin d’un entraînement intensif. Le jeune vagabond se rendait près à la frontière entre les grandes plaines et la ville abandonnée. L’étendue était à la fois merveilleuse et effrayante. Les catastrophes étaient toujours là, parmi le paysage. Les maisons au loin semblaient toutes détruites ; Aidan n’osait jamais s’y rendre de peur de croiser des barbares. Il restait près des endroits qu’il connaissait, craignant l’inconnu. Peut-être qu’un jour, il irait là-bas ? En attendant, il y avait pas mal de boulot : Valse Intrépide devait progresser, et devenir quelqu’un d’autre.

    Le mâle brun s’élança sur les plateaux de la grande plaine, accélérant dans sa course en voyageant tel un nuage faisant tâche dans cette immensité. Le jeune loup allait de plus en plus vite et donnait tout ce qu’il avait pour aller le plus vite possible. Ces grandes laines ne réservaient rien de particulier, alors Aidant devait s’adapter. Rien de mieux qu’une longue ligne droite pour débuter et bien se fatiguer comme il fallait. Le mâle ne s’arrêtait pas et commençait à haleter ; sous les fins rayons du soleil, il sentait son cœur battre de plus en plus vite tandis qu’il foulait le sol comme un étalon en pleine course, fougueux. Il talonnait le sol violemment, poussant assez sur ses postérieurs pour élancer tout son corps vers l’avant à une vitesse folle. Le jeune adulte détalait tel un lièvre, prenant gare à bien étirer son corps pour couvrir une longue distance. Valse Intrépide atteignait sa vitesse de pointe ; il n’était jamais allé au-dessus de ça et commençait à le ressentir.  Ses pattes brûlaient, les muscles de son corps semblaient flamber sous sa peau. Il n’allait pas s’arrêter là. Très vite, il rejoignit une petite côté qu’il descendit agilement en écartant bien ses pattes et en prenant appui dans tous ses membre. Il ancrait ses pattes dans le sol, restant en équilibre en balançant sa queue de gauche à droite tandis qu’il dévalait la pente sauvagement. Le loup bondissait à gauche, puis d’un autre côté, et amortissait son arrivée en fléchissant les pattes pour mieux repartir. Aidan repris sa course, affolé par l’énergie qu’il dépensait à courir aussi vite. Il n’en pouvait plus, et donnait ses dernières forces dans ces mouvements frénétiques. Poussant de toutes ses forces sur ses postérieurs, il bondissait sur les derniers mètres qui le séparaient de l’arrivée. Fatigué, il ralentit, et finit par s’arrêter, avant de s’écrouler de fatigue. Il n’avait jamais été aussi vite et espérait de tout cœur qu’en continuant ainsi, il réussirait à s’améliorer.

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    Le jeune adulte continuait sa route sans savoir où aller. Il ne savait quoi faire, quoi chasser, où s’entraîner et où aller. Il ne connaissait personne. Vagabond de toujours, il n’osait pas approcher les autres loups, de peur de se faire marcher dessus. Un jour peut-être, se renforcerait-il ? Valse Intrépide ne cherchait pas la compagnie, bien qu’au fond de lui, il se sente seul. Il n’a jamais eu de compagne, ni d’amis. Il reste seul, tout le temps, et mène sa vie comme bon lui semble. Les seul-e-s loups et louves qu’il voit sont de passage, et ne s’arrêtent que très rarement. Aidan repartait donc seul vers la grande plaine. Il trottait gentiment, gagnant les hauts plateaux. Il voulait chasser aujourd’hui, et se sentait d’attaque pour s’essayer à la chasse. De toute façon, il n’avait pas vraiment le choix. S’il voulait survivre, il devait trouver de quoi se nourrir. Valse Intrépide plaquait son museau au sol, cherchant une odeur à suivre. Il humait l’air, reniflait les mottes de terre, et continuait son chemin, à pas régulier. Le solitaire avait trouvé une odeur ; elle était étrange, et pourtant, il se lança à sa poursuite. Cherchant discrètement d’où elle venait, il fut amené à se rendre près d’un rocher calcaire ; le contournant, il fit la découverte d’un renard, qui lui, avait déjà trouvé sa proie. Et mince. Il fallait dire qu’Aidan avait des progrès à faire s’il voulait reconnaître ses proies.

Surpris, il ne savait pas quoi faire. Le renard le toisait, et grognait. Aidan ne pouvait pas fuir. Devrait-il se battre ? Le jeune loup s’avança, et se mis à grogner. Le renard chargea droit sur lui et lui bondit dessus. Le plaquant au sol, Aidan fut projeté en arrière et tenta désespérément de se défendre en donnant de violents coups de pattes dans le ventre de son adversaire. Il mordit ensuite son cou, et cherchait à le blesser tant bien que mal. Subissant les morsures du renard, le solitaire devait trouver un moyen de retourner la situation s’il voulait avoir une chance de s’en sortir. Valse Intrépide résistait de toutes ses forces et poussait le plus fort possible avec ses antérieurs pour pousser le renard qui s’écrasait sur lui. Il ne s’arrêtait pas, et serrait les dents en faisant du mieux qu’il put. Aidan finit par repousser le renard d’un coup de patte. Se redressant, il s’empressa de lui sauter dessus et lui attrapa l’échine. Mordant dedans comme un fou, le loup ne se laissait plus faire. Le vagabond lacérait son adversaire ; c’était soit lui, ou le renard. Il savait ce qu’il faisait cette fois-ci. Aidan esquiva un coup de griffe qui faillit blesser son visage. Se roulant au sol, il se releva dès que possible et finit par plaquer le rouquin au sol, en écrasant son corps contre le sien. Il le maintenait au sol comme il le put afin qu’il ne puisse plus bouger. Claquant ses mâchoires au nez du renard, il le menaçait en lui attrapant les pattes. Apeuré, le renard cherchait à fuir ; le loup se recula alors et grogna de plus belle, laissant son adversaire abandonner le combat. La prochaine fois, Aidan ne sera pas aussi gentil !

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    La faim le tiraillait depuis quelques temps. Valse Intrépide devait se mettre à chasser rapidement s’il ne voulait pas mourir de faim. Le jeune rôdait au cœur des grandes plaines, le museau en l’air. Il marchait depuis quelques temps mais finissait toujours par revenir au même endroit. Les terres libres étaient son territoire, du moins sa maison, l’endroit où il pouvait être en paix et en danger à la fois. Au nez des prédateurs et des autres loups, il devait faire attention et prendre gare à où il mettait les pattes. Aidan avait peur, parfois, et n’osait plus s’approcher des autres terres de peur d’empiéter sur celles d’une meute. Le loup brun continuait sa route, espérant ne pas être dérangé par qui que ce soit. Il se mit en chasse, le museau plaqué contre terre. Trottant doucement, il faisait sa petite ronde, remuant le sol en grattant la terre sèche. Soudainement, il reçut jusqu’à ses narines une petite odeur intéressante. Curieux de savoir d’où elle provenait, il se lança dans les fourrés plus bas, poursuivant sa route un peu plus à l’ouest. Le loup suivait la piste d’un jeune lapin ; il n’était plus très loin du but, et se rapprochait de plus en plus de sa proie.

Aidan continuait sa traquer et ralentit lorsqu’il sentit qu’il était près du but. Se baissant le plus possible en faisant frôler son ventre près du sol, le loup restait discret et tendit l’oreille. Face à lui, le petit lagomorphe. Grignotant on ne sait quelle sorte d’aliment, il était serein et ne se souciait que de ce qu’il était en train de manger. Aidan, paré à s’élancer à sa poursuite, pris position et fléchit les jambes. Prenant de l’élan, il se propulsa alors et bondit vers sa proie. Elançant son corps entier hors des buissons, il lança ses antérieurs vers l’avant pour gagner en vitesse le plus vite possible. Accélérant autant que possible, il se lança derrière le jeune lapin qui apeuré, cherchait à fuir les crocs du prédateur affamé. Valse Intrépide courait comme il pouvait, talonnant le sol asséché par les anciens phénomènes météorologiques. Le solitaire prenait de plus en plus de vitesse, et gagnait de plus en plus de terrain. Il se faufilait parmi les obstacles, ne pensant qu’à une chose : attraper ce lapin. Il lui faisait de l’œil depuis tout à l’heure, et Aidan se refusait de le perdre. Talonnant le sol à grands coups de pattes, il poussait violemment sur ses membres postérieurs afin de s’élancer toujours plus loin, bondissant comme un lièvre à travers les herbes folles. Sautant le plus loin possible, il faisait passer ses pattes les unes après les autres en virant sur la droite, puis sur la gauche. Il dérapait en pleins virages, zig-zaguant comme il pouvait pour rester le plus près possible de sa proie. Valse Intrépide se rapprochait de son déjeuner, et était prêt à tout donner pour pouvoir la dévorer. Misant tout sur sa rapidité et son agilité, il atteint sa vitesse de pointe et fila à travers les végétaux qui étaient en travers de son chemin.  Le loup pris de l’élan, s’élançant toujours plus loin, avant de bondir une énième fois, élançant ses pattes vers l’avant. Ouvrant sa gueule, il dévoila ses magnifiques crocs, et atterrit sur le jeune animal en refermant ses mâchoires sur celui-ci. Roulant avec sa proie, il l’acheva en lui transperçant la nuque, et la reposa sur le sol des grandes plaines. Il avait enfin attrapé son déjeuner, et pourrait se régaler tout en reprenant des forces.

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Valse Intrépide était fière de sa prise. Il avait enfin réussi à attraper un lapin ; Aidan s’était reposé juste après l’avoir attrapé, et s’était endormi près d’un amas de rochers qui le protégeaient du vent frais. Le loup avait terminé sa petite sieste, et s’était remis en route pour longer la vallée enfumée. Il ne voulait pas trop s’aventurer dans ces eaux-là. Le brouillard était épais et cela faisait vraiment froid dans le dos. Le vagabond frôlait la frontière, restant près des grandes plaines qu’il connaissait dorénavant bien. Valse Intrépide trottait, longeant la frontière du territoire, et commençait à accélérer petit à petit pour prendre de la vitesse. Aidan se mis à sprinter, et gagna une petite clairière située non loin d'ici. Il esquiva avec agilité les premiers arbres, basculant de chaque côté tel un chien en concours d'agility. Filant à toute allure, il gagnait de plus en plus de vitesse et passait entre chaque obstacle, ne s'arrêtant pas. Aidan passa par dessus une souche souillée par le temps ; brandissant ses antérieurs vers l'avant, il donna une impulsion dans le sol et passa par dessus à toute vitesse.

Valse Intrépide continuait sa course en accélérant toujours plus. Il atteint vite sa vitesse de pointe grâce à laquelle il parvint à filer à toute vitesse à travers la clairière. Bientôt, il atteint le cœur de celle-ci, et sprinta pour rejoindre l'autre bout de cette parcelle de terre, pour reprendre sa course vers les grandes plaines. Le mâle courait à présent en ligne droite, et talonnait le sol à grands coups pour se propulser toujours plus loin. Élançant ses pattes vers l'avant, il élargissait ses foulées pour pouvoir prendre un maximum de vitesse et couvrir le plus de terrain possible. Il était sur la plus grande ligne droite de sa vie ; filant à toute allure, il traversait les grandes plaines sans s'arrêter, foulant le sol comme un étalon lancé au galop.
Aidan rejoint les hauts plateaux où il continua sa course en longeant la frontière qui le séparait de la ville abandonnée. Au loin, il apercevait les maisons effondrée et les tas de ferraille qui reposaient en silence. Détournant son regard de cet horizon maudit, il se dirigea vers les grands rochers qui l'accueillirent la nuit dernière. Donnant toute son énergie dans cette foulée, il s'élança toujours plus loin, et bondit une dernière fois sur un grand tas de roche calcaire en poussant sur ses postérieurs. Se hissant sur celui-ci, il s'allongea doucement, haletant. Aidan avait dépensé beaucoup d'énergie dans cet entraînement et avait bien mérité un peu de repos.

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Le mâle partait une nouvelle fois en quête de nourriture. Valse Intrépide songeait à son avenir. Il n’avait pas beaucoup de forces, avait très faim et s’il ne trouvait pas à manger dans les plus brefs délais il périrait très bientôt. La vie de vagabond était parfois très dure. Il devait sans cesse se déplacer à travers les terres libres, à la recherche d’une proie ou deux, par-ci, par-là. Aidan avait renforcé ses capacités ; devenu un peu plus fort, il était devenu plus endurant, plus agile et surtout, avait ce sentiment de progression. Il n’avait pas eu cela depuis quelques temps. Des mois voire des années. Le loup gris continuait sa route à travers les grandes plaines, trottant comme un étalon, le torse bombé et la queue redressée. Relevant son museau, il humait l’air avec curiosité. Aidan ne tarda pas à renifler cette odeur alléchante aux milles et unes splendeurs. Un petit oiseau ne traînait plus très loin ; le loup s’en rapprochait petit à petit, se faisant silencieux comme une ombre parmi les ténèbres de la nuit.

Le vagabond traquait sa proie, se dirigeant vers de petits rochers qui décoraient ce paysage nocturne. Arrivant à bon port, il découvrit un petit être sur le sol, l’aile tombante. Était-il blessé ? Le loup se prépara à l’attaque, mais l’oiseau le repéra vite, et tenta de s’enfuir en voletant et en sautillant parmi les grandes plaines. Il peinait à décoller du sol, et gardai une bonne vitesse grâce à ses bonds ; Valse Intrépide ne devait pas perdre sa proie. Le loup s’élança alors à travers les plaines, et bondit hors des ombres pour galoper dans les champs d’herbes folles. Dévalant les pentes, il tentait de rejoindre sa proie qui sautillait à vive allure, voletant avec difficultés parmi les herbes. Il élargissait ses foulées, volant presque, cherchant à bondir le plus loin possible en jetant ses antérieurs au loin. Aidan accélérait de plus en plus et commençait à se sentir aller à une vitesse qu’il n’arrivait plus à contrôler. Le loup dérapait sur les côtés en dévalant les plaines, filant à toute allure en bondissant par-dessus quelques rochers qui obstruaient son chemin. Le mâle gris poussait avec violence sur ses postérieurs pour se propulser vers l’avant, atteignant bientôt sa proie. L’animal aux crocs acérés pris une grand impulsion dans le sol et s’élança sur l’oiseau, retomba sur sa proie qu’il acheva d’un coup de croc dans la nuque. Cette fois-ci, Valse Intrépide aura de quoi se nourrir jusqu’au prochain mois.

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Le mâle vagabondait sans cesse à la recherche de nourriture. Cherchant à diversifier ses journées, il avait réservé cette matinée pour venir s’entraîner en terres libres. Il n’avait nulle part où aller, et les grandes plaines étaient devenues sa maison. Lui seul les connaissait par cœur, et savait où se cachaient les meilleures proies. Valse Intrépide se lança dans une course afin d’améliorer ses compétences. Galopant à vive allure tel un étalon à qui on donnerait des coups de cravache, le loup enchaîna les sauts et élargit ses foulées pour gagner en vitesse. Il cavalait aussi vite que possible, tel un roi sur son carrosse tiré par les plus rapides étalons qui puissent exister. Chevauchant les plaines et les dunes, il bondit sur quelques rochers qui obstruaient sa route, déviant les branchages des arbres et esquivant les arbustes mal placés. Le loup continuait sa cours en gardant une bonne vitesse, persévérant pour pouvoir atteindre sa vitesse de pointe. Il se faufilait entre quelques végétaux, cherchant à éviter les branches qui pourraient le blesser. Il faisait mouvoir son corps avec agilité et souplesse ; Valse Intrépide s’élança vers le cœur de la plaine, sortant enfin de cette zone bourrée d’obstacles. Cavalant en accélérant toujours plus, il se lança sur sa vitesse de pointe pour traverser le territoire, foulant les terres qu’il aimait tant : Aidan sprintait sans s’arrêter, et bondissait de plus belle à chaque fois qu’il le pouvait, s’envolant presque. Le vagabond ne s’était jamais senti aussi léger. Le vent caressait son pelage, tandis qu’il le traversait, l’affrontant de face, résistant face à ces bourrasques qui commençaient à devenir de plus en plus fortes. Le loup vit le ciel se charger de nuages ; le soleil commençait à se cacher, la pluie ne devrait pas tarder.

Il fallait qu’Aidan se mette à l’abri s’il ne voulait pas recevoir des litres d’eau sur la tête d’ici une heure. Le mâle brun ne s’arrêtait pas dans sa course. Il continuait sa route, galopant à une vitesse folle, pour rejoindre les grands rochers qui formaient une belle cachette. En réalité, c’était là qu’il venait dormir. Aidan avait élu domicile dans ce creux, et y avait fait sa petite maison. En arrivant à destination, le solitaire fléchit les postérieurs avant de bondir sur l’un des rochers, puis, s’aidant de ses antérieurs, il sauta sur le second qui était un peu plus haut. Faisant le tour de son petit domaine, sentant alors les premières gouttes de pluie s’abattre sur les terres libres, Aidan regagna sa cachette en montant sur la dernière et grande pierre qui s’offrait à lui. A présent abrité de la pluie, il attendra que cette horde de nuages passe pour pouvoir reprendre ses entraînements.


De retour sur son lieu d'entraînement favori, le jeune mâle s'élança hors de sa tanière, se mettant à galoper à travers les grandes plaines. Il connaissait ce territoire par cœur. Il en avait fait sa maison, et en connaissait les moindres recoins. Valse Intrépide accéléra subitement, foulant le sol à vive allure. Le jeune loup accourait, se dirigeant vers l'ouest pour rejoindre le lac qui bordait le territoire. Mètre après mètre, il étirait tout son corps tel un félin en pleine course. Aidan prenait de la vitesse ; il adorait ça. Se sentir se fondre dans les courants d'air, bondissant et talonnant le sol : c'était sa drogue. Le jeune mâle adorait se sentir libre - d'ailleurs, il l'avait toujours été. Mais cette liberté là lui était propre, et il comptait en profiter jusqu'à la fin de sa vie. Le loup brun gagna la rive du lac où très vite, il se jeta dans l'eau. Fléchissant les postérieurs, il pris de l'élan avant de se projeter dans l'eau à toute vitesse. Pataugeant dans l'eau, il progressait au cœur du lac en agitant les pattes le plus vite possible. Sentant l'eau ralentir ses mouvements, il poussait le plus possible sur ses membres pour gagner en vitesse et agrandir ses mouvements. Le loup gagnait du terrain, et ne tardait pas à rejoindre l'autre bout de la rive.

Il ne relâchait pas ses efforts et continuait sa nage à toute vitesse. Arrivé de l'autre côté, il pris un élan et s'élança de nouveau sur la terre ferme pour fouler le sol sec et poussiéreux des terres libres. Sa fourrure s'agitait au vent, et commençant à haleter, le mâle senti la fatigue le prendre au fils de sa course. Progressant dans les grandes plaines, il donnait tout ce qu'il avait pour ne pas perdre en vitesse, et filer le plus rapidement sur la ligne droite qui se présentait devant lui. Sans s'en rendre compte, il avait fait un grand tour de sa chère maison. Il revenait presque à sa tanière, où la pile de rochers était postée. Fonçant alors, sans rien relâcher, il donna une impulsion dans le sol et bondit sur les rochers un par un, s'aidant de ses pattes pour atteindre les obstacles suivants. Enchaînant les mouvements, Aidan revint très vite à l'entrée de sa petite grotte, où il s'écroula de fatigue. Arrivé à temps avant que la nuit ne commence à tomber, le loup continuait d'haleter, cherchant sa respiration.

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Une nouvelle journée se présentait à Aidan. Le soleil commençait à se lever, et le mâle s'était préparé pour un entraînement intensif. Il était prêt à tout donner pour finir sa course d'obstacle en un temps imparti. Partant alors vers le

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La pêche, la pêche ! L'eau remuait au loin, là-bas, vers le lac ! Aidan devait se dépêcher de tenter sa chance avant que le banc ne se divise. Le loup accouru vers l'eau, et plongea la tête la première. Agitant violemment ses pattes, il tentait de se stabiliser, donnant des coups de crocs dans l'eau en essayant d'attraper une proie. Le solitaire ratait souvent, et sentait les actynoptérigiens se glisser sous sa peau, donnant parfois de grands coups de queue. Aidan tenta de plonger, nageant le plus vite possible vers ses proies tout en donnant de grands coups de griffes, claquant ses mâchoires en espérant qu'une proie passe entre ces dernières. Valse Intrépide remontait parfois prendre sa respiration, continuant d'agiter ses pattes à vive allure pour ne pas couler. Il heurtait parfois quelques unes de ses proies, et lacéra l'un d'eux d'un coup de patte bien placé. Le loup s'aperçut alors que les poissons commençaient à se diviser. Le sang coulait dans l'eau : c'était le moment où jamais.

Valse Intrépide tentait de suivre sa proie à la nage, accélérant dans sa course. Le mâle faisait passer ses antérieurs l'un après l'autre et ce de plus en plus vite, rattrapant le poisson blessé. Il donnait des coups de crocs, tentant de toucher l'animal qui esquivait péniblement ces attaques furtives. Le loup n'abandonnait cependant pas. Violemment, il bascula la tête sous l'eau et plongea droit sur sa proie, s'aidant des rochers pour prendre de l'élan. Poussant fortement sur ses postérieurs, il se propulsa vers l'avant, la tête sous l'eau, et claqua ses mâchoires sur la nageoire du poisson. Le blessant alors gravement, il tenta de le faire revenir à lui en tirant de toutes ses forces, jusqu'à revenir sur la rive. Le loup donnait toute son énergie, épuisant ses forces à nager avec un poids dans la gueule. Le vagabond parvint finalement à remonter sur la terre ferme, et acheva sa proie une fois au sol. D'un coup de crocs, il ôta la vie de ce merveilleux poisson, avant de s'asseoir près de lui pour se reposer un peu.

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