Les marais. Boueux, sales, inconnus, Lexa s'était inventé de nombreux clichés à leur sujet. Grouillant de crocodiles ? Elle pensait même que le kraken vivait tout au fond de ces derniers. La louve s'était quand même décidée à y aller, histoire de voir à quoi cela ressemblait. Elle voulait s'entraîner là-bas, et en profiter pour découvrir une nouvelle terre qu'elle n'avait encore jamais explorée. La louve rejoint les marais à pas de loup tout en restant prudente ; elle ne voulait pas éveiller la présence d'un quelconque prédateur. Après avoir jeté un rapide coup d’œil, la femelle se dirigea vers le cœur des marais pour entamer sa session d'entraînements.
Elle avait repéré quelques étangs boueux, des souches jonchant le sol depuis quelques temps et ds rochers mousseux qui bordaient les étangs marécageux. Il y avait un large choix parmi tous ces obstacles. Lexa savait qu'elle y trouverait son bonheur. Elle avait trouvé une idée d'entraînement plutôt sympathique qu'elle voulait tout de suite commencer. S'approchant des marais, la femelle y entra une patte après l'autre, laissant la boue ensevelir ses membres. Lexa s'enfonçait dans cette chose infâme ; l'odeur était horrible et la sensation de ne plus pouvoir respirer la prenait fortement. Elle se sentait étouffée ; Dévotion de la Huppe s'enfonçait dans la vase et tentait de nager en forçant sur chacun de ses membres. Elle faisait ramer ses antérieurs avec violence pour pouvoir les sortir de la boue et faisant de même avec ses postérieurs, elle devait faire de grands mouvements pour pouvoir avancer dans ce marais. La louve continuait sa nage en agitant ses pattes comme elle le pouvait. Ses antérieurs brûlaient, elle luttait pour ne pas que sa tête s'enfonce dans la boue. La femelle brune relevait le museau le plus haut possible en donnant des coups de pattes frénétiques, donnant encore plus d'efforts que si elle nageait dans un simple étang rempli d'eau.
Lexa accélérait chacun de ses mouvements en élançant ses pattes vers l'avant et en les ramenant très vite vers elle, raclant la boue comme elle le ferait dans l'eau. La femelle cherchait à pousser avec ses jambes pour prendre de l'élan mais le fond était trop bas pour elle ; elle continuait alors à faire de grands mouvements aussi fatiguant les uns que les autres. Ainsi, elle atteint le rebord du rocher où elle tenta de s'accrocher. Ses pattes saisirent la prise et la maintenait aussi fort que possible. La guerrière s'accrochait péniblement, continuant à donner des coups de patte dans la vase pour tenter de s'en extraire. L'agmark finit par trouver un appui au sol ; un rebord de rocher sur lequel elle s'appuya pour se sortir de ce marais dégoûtant. La femelle grimpa ensuite sur le rocher sur lequel elle s'effondra de fatigue, le pelage couvert de boue.
Elle s'était reposée quelques instants, le temps d'une sieste au soleil. Posée sur son rocher, la femelle avait vu son pelage sécher avec en prime, la boue qui s'était accumulée sur ce dernier. Sale et mal nettoyée, Lexa ne se sentait pas au mieux. Il fallait dire qu'elle n'avait pas l'habitude de traîner dans ce genre d'endroits ; c'était une première, après tout. Elle s'était levée pour reprendre l'entraînement. C'était le dernier de la journée alors il fallait être efficace. De toute façon pour elle, il fallait l'être en toute circonstance. Dévotion de la Huppe emprunta un tout autre chemin, la menant vers de grands bosquets, plus éloignés des marais. Il y avait quelques troncs qui jonchaient le sol, des rochers mousseux comme elle en avait vu dès son arrivée, et bien sûr, un sol glissant et boueux. Il n'y avait pas d'étang vaseux, simplement, le sol était couvert de boue. Génial, Lexa allait pouvoir se casser la figure comme il fallait ; elle était cependant prête à en découdre. Et non, ce n'était pas un peu de boue qui allait la décourager.
L'Agmark élabora u petit plan avant de se lancer. Elle voulait faire une course, avec en prime, un saut d'obstacle bien élaboré. Ayant fini de se faire une petite idée de son entraînement, la femelle se prépara. Elle plia les jambes, prenant appui sur ses membres arrières. Et en une seconde, elle se propulsa vers l'avant en donnant un grand coup de talon dans le sol, tel un cheval lancé au galop. La louve se propulsa alors vers l'avant en jetant ses membres antérieurs le plus loin possible. Ses foulées étaient très grandes, et la grandeur de ses mouvements lui permettaient de couvrir encore plus de terrain. Détalant sur le sol boueux, la femelle prit gare à ne pas glisser ; ralentissant parfois, elle fit cependant quelques dérapages. Mais Lexa réussis à rattraper sa chute et relança sa course de plus belle. La louve atteignait les rochers qui bordaient les marais. Quelques pierres glissantes mais sèches à certains endroits. Prenant un grand élan, elle bondit sur un de ces derniers et se rattrapa avec ses pattes ; Lexa se releva et redescendis de l'autre côté en ne s'arrêtant pas. Sa course devenait de plus en plus rapide. La douce guerrière élargissait ses foulées et devenant de plus en plus agile et endurante. Ses mouvements étaient gracieux. Arrivant près des bosquets, l'Agmark se jeta sous une souche placée en diagonale sur un des rochers mousseux. Roulant comme un boulet sous celui-ci, elle redonna une belle impulsion dans ses jambes et s'élança de nouveau sans arrêter sa course.
Lexa continuait sans jamais s'arrêter. Évitant les arbustes, passant sous des rochers et sautant par-dessus des troncs d'arbres qui étaient à moitié déracinés, elle franchissait chaque obstacle qui se mettait devant elle. Elle ne tarda pas à finir le tour qu'elle avait prévu de faire. Lexa atteint très vite sa vitesse de pointe et comme un éclair, finit sa course en empruntant une grande ligne droite la menant directement aux marais. Elle ne s'arrêtait pas, et continuait coûte que coûte. Foulant le sol à toute vitesse, la femelle semblait décolle du sol. Elle bondissait de plus en plus loin et finit par regagner – enfin – le cœur des marais, où l'étang de boue l'attendait patiemment.
Lexa était repartie pour un entraînement matinal. Ce matin, le soleil n'était pas très haut dans le ciel. La louve était partie vers les marais pour s'exercer dans l'étendue vaseuse. Elle voulait progresser dans pas mal de domaines, et avait pris sa journée pour se muscler un peu dans les marais. La femelle se trouvait à présent aux abords de l'étang vaseux. Il y avait de nombreux arbres qui pourissaient près de l'eau et dont les troncs s'affaissaient de jours en jours. Près d'elle, un blaireau rôdait. Peut-être cherchait-il une proie ? La louve, sur ses gardes, grommela. C'était sa chance de pouvoir s'entraîner au combat. Dévotion de la Huppe se lança à l'attaque, en bondissant violemment sur son adversaire, surpris par la venue du canidé. Sortant les crocs, Lexa était prête à en découdre. La femelle Agmark atterrit directement sur le dos du blaireau ; saisissant son échine, elle tenta de le plaquer au sol en le retournant directement sur le dos. Ancrant ses pattes dans le sol boueux, elle poussait de toutes forces pour maîtriser son adversaire. Le mammifère donna des coups de griffes, cherchant à lacérer la louve qui lui infligeant des morsures sur les flancs. Arrachant des touffes de poils, la femelle cherchait à le plaquer sur le sol. Poussant de toutes forces et plaquant son corps contre celui du blaireau, Lexa attrapa son cou pour mieux pouvoir le maîtriser, et roula sur le dos en l'emportant avec elle. L'Agmark mordait sa proie de part et d'autre et la plaqua au sol violemment pour ne plus qu'elle puisse bouger. Le blaireau était fait, et assez faible pour pouvoir mourir sous les crocs de la louve. Mais elle se retira, grognant ardemment. Terrorisé, le blaireau s'enfuit à tout vitesse, fuyant la louve aux crocs de sang.
La femelle était partie pour un nouvel entraînement en terres sauvages ; c’était le nom qu’elle avait donné aux terres inoccupées par les meutes, où les vagabonds erraient sans but. Elle avait trouvé un bel endroit pour ses leçons quotidiennes. Le marais regorgeait d’endroits vaseux et d’obstacles à utiliser lors d’entraînements. Lexa était prête, et ce matin, très tôt, elle avait déjà prévu sa petite course. Préparant le terrain, elle prit position, et attendit un instant. Etablissant son trajet, la louve ancra ses pattes dans le sol, et fléchit les postérieurs. Très vite, elle s’élança sans plus tarder, à la poursuite des obstacles qui plombaient sa vue au loin. Accélérant à toute vitesse, la louve foulait le sol à vive allure faisait talonner ses pattes dans la boue ; dérapant parfois, elle gagna les premiers obstacles et contourna les premiers arbustes en zig-zaguant à pleine vitesse. La femelle faisait basculer les deux moitiés de son corps de part et d’autre en slalomant comme une championne d’agility. A toute vitesse, elle fit passer ses pattes les unes après les autres et les ancra bien dans le sol pour ne pas basculer par terre. Prenant de la vitesse, elle progressait sur son parcours du combattant et atterrit face à des rochers qu’elle franchit aussitôt en sautant par-dessus ; bondissant comme une reine, elle élança ses antérieurs par-dessus et retomba de l’autre côté, roulant dans la boue pour amortir sa chute. La louve se releva très vite et pris une folle accélération pour franchir la flaque de boue qui se trouvait quelques mètres plus loin. Prenant de l’élan, Lexa bondit de nouveau, étirant tous ses membres pour couvrir toujours plus de terrain à chaque fois, et retomba plus loin sur ses pattes avant qu’elle tendait gracieusement. L’Agmark ne s’arrêtait plus, et continuait d’esquiver les arbres qui se dressaient devant elle, en fléchissant chacun de ses membres. Ne s’arrêtant pas, elle atteint par ailleurs sa vitesse de pointe, et s’élança sur la ligne droite qui finalisait son parcours. Poussant sur ses postérieurs, elle élargit ses foulées et atteint très vite le grand rocher qui finalisait sa course folle ; la guerrière ralentissait petit à petit, avant de s'arrêter net. Elle avait terminé son entraînement pour ce matin.
Dernière édition par Lexa le Sam 11 Aoû - 17:50, édité 1 fois
Dévotion de la Huppe repartait pour un entrainement aux abords des marais. Il ne faisait pas très beau ce matin et le ciel était chargé de nuages. Avant qu’il ne pleuve, la louve voulait prendre le temps de s’entraîner dans un espace qui était maintenant le sien. Il n’y avait personne ici, et l’endroit était plutôt sympathique malgré la vase qui traînait un peu partout. La guerrière piétinait dans la boue, trottant parfois jusqu’à rejoindre un grand tas de rochers qui surplombaient le territoire. L’Agmark pris position au début du parcours ; aujourd’hui elle allait y aller comme elle le sentait, et tout donner comme elle l’a toujours fait.
Lexa fléchit les pattes, et pris une grande impulsion pour bondir sur le premier rocher. S’agrippant avec ses pattes, elle résistait de toutes ses forces pour se redresser et se hisser sur ce dernier. Aussitôt, elle commença à courir pour rejoindre le suivant ; toujours aussi vite, elle foulait le sol à vive allure et bondit de plus belle en élançant son corps agile vers l’obstacle rocailleux. Appuyant sur ses pattes arrière, elle poussait de toutes ses forces et se hissa de nouveau sur le rocher, utilisant ses postérieurs mais également ses pattes avant pour ne pas tomber. Elle donnait toutes ses forces dans ces mouvements, poussant redoutablement sur chacun de ses membres. La femelle réussit à se hisser en haut, et se lança à la poursuite des autres, qui se trouvaient non loin de là. Accélérant et brandissant ses antérieurs comme des épées, elle foulait le sol en le talonnant à pleines pattes, décollant du sol pour aller toujours le plus loin possible. Plus loin, la femelle descendit quelques rochers, prenant gare à garder une vitesse constante tout en restant agile et adroite. Lexa bondissait pour rejoindre les rochers en contrebas, amortissant sa descente avec ses pattes. Elle descendait farouchement, puis agilement, bondit d’un rocher à l’autre en étirant tout son corps. Plus loin, toujours dans sa course folle, la louve Agmark fit face à un petit ravin par-dessus lequel elle bondit de plus belle, regagnant l’autre côté sans une côté cassée. Fatiguée par cet entraînement, la femelle ralentit et se posa près d’un arbre sous lequel elle s’allongea avant de fermer ses petits yeux noisette.
JOUR 4. 2
Après s’être reposée un instant, Lexa mis en route pour un nouvel entraînement. Elle voulait progresser en force aujourd’hui et avait toute la volonté du monde pour mener à bien son exercice favori. Elle voulait se frotter à un petit prédateur ; le tuer n’était pas le but recherché mais, elle voulait s’entraîner un peu et voir de quoi elle était capable. Plaquant sa truffe au sol, la louve se mis en quête d’un adversaire, tous les sens en éveil. Elle reniflait dans les moindres recoins des marais, jusqu’à ce qu’elle tombe sur une vile créature. Un animal qu’elle n’avait que rarement vu, et avec qui elle évitait les ennuis. Il s’agissait d’un jeune renard ; la dernière fois qu’elle en avait battu un, les deux mammifères étaient tous les deux aux abords de la grotte cristalline. Lexa redoutait ces petits diables, bien qu’elle sache qu’elle aurait l’avantage sur lui.
La louve se préparait au combat, hérissant le poil et montrant les crocs. Elle gonflait son pelage et relevait la queue tout en plaquant ses oreilles le long de son échine. Dévotion de la Huppe pris les devants, et se lança sur son adversaire en bondissant sur lui. Ecrasant tout son poids sur son corps, elle le fit valser sur le sol, avant de le plaquer par terre. Intéressant non ? Mordant son poitrail pour l’énerver un peu, la louve se retirera et se laissa attaquer, pour mieux riposter. Le renard atterrit tous crocs dehors sur l’échine de la louve, et tenta de la plaquer au sol. Résistant de toutes ses forces, Lexa ne se laissait pas faire. Ancran deux de ses pattes gauches dans le sol pour ne pas tomber, elle tenta d’attraper le renard en mordant dans l’air, résistant pour ne pas tomber. Farouche et déterminée, elle attrapa alors une de ses pattes et la mordit assez violemment pour attraper sa nuque par la suite. Elle le secoua dans tous les sens pour l’assommer un peu, et finit par le jeter plus loin. Le renard, furieux, attrapa le cou de la louve qui finit très vite sur le sol. Etonnée, elle se trouvait maintenant sur le dos et cherchait à se sortir de là. Donnant des coups de pattes arrière dans le ventre du renard, elle lui lacéra le visage pour le faire déguerpir. Soudain, Lexa eut une idée. Elle ouvrit grand la gueule et planta ses crocs dans les mâchoires du renard pour les refermer. Croquant à pleines dents, Lexa le blessa sérieusement. Le rouquin couinait, et se retira, le museau saignant. Dévotion de la Huppe grommelait pour le faire partir. C’était terminé, il n’avait plus qu’à rentrer chez lui en espérant qu’il ne meurt pas de ses blessures.
La louve repartait pour une nouvelle journée, déterminée à devenir plus forte. Elle ne voulait pas être la meilleure, mais voulait se prouver qu’elle pouvait réaliser de grandes choses. Elle en avait besoin, surtout en ce moment. Ses chasses étaient fructueuses, mais Lexa avait toujours cette impression de ne jamais donner assez pour sa meute. Elle voulait combattre, espionner, veiller, chasser, tout ça en même temps, et servir ses alphas comme il se doit. La louve gagnait du terrain en terres sauvages, ayant quitté les celles Agmark très tôt ce matin. Elle se trouvait à présent à la frontière des marais, trottant pour rejoindre le premier tiers du territoire. Arrivée à bon port, elle ne tarda pas avant de commencer son entraînement quotidien, qu’elle avait préparé cette nuit dans un coin de sa tête. Dévotion de la Huppe se lança, commençant à trotter puis, ne tarda pas à prendre de la vitesse. Elle accéléra, se mettant à galoper petit à petit parmi les végétaux. Elle slalomait entre chaque arbre, virant à bâbord, puis à tribord, chavirant de chaque côté en faisant basculer ses pattes à gauche et à droite. Elle accélérait toujours plus, talonnant le sol à toute vitesse, et filant entre les végétaux. La louve atteignit les premiers étangs de vase. Les flaques introduisaient son parcours ; la guerrière pris de l’élan et s’élança par-dessus ces derniers, bondissant au-dessus de la boue qui stagnait en dessous. Atterrissant plus loin, elle poursuivit sa course en donnant de grandes impulsions dans le sol afin d’aller le plus vite possible. Elle s’élançait par-dessus un deuxième piège à boue, et regagna l’autre côté en amortissant son arrivée avec ses pattes avant.
La guerrière filait de plus en plus vite, gagnant petit à petit les grands étangs. Elle se jeta alors dedans, bondissant une nouvelle fois puis se mis à nager comme elle pouvait. La boue bloquait ses mouvements, il fallait faire de grands mouvements ; c’est ce que fit d’ailleurs la louve, en forçant de plus en plus sur ses membres pour gagner du terrain et prendre le dessus sur son environnement. La femelle nageait de plus en plus vite, en agitant des pattes de plus en plus fort. Atteignant le rebord, elle grimpa sur ce dernier et poussa sur ses pattes pour remonter, et s’élança de plus belle pour ne pas s’en arrêter là. Elle courait entre les obstacles, filant à gauche et à droite en esquivant les petits végétaux épineux qui se dressaient devant elle. Agilement, elle finit par frôler un arbre, le contournant comme elle put. La louve atteignit sa vitesse de pointe et s’élança pour cette dernière ligne droite dans laquelle elle s’engagea sans difficulté. Elle fonçait comme elle pouvait, talonnant le sol sans s’arrêter, puis finit par rejoindre le point d’arrivée où elle s’arrêta petit à petit, les pattes et tout le reste du corps en feu.