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la faiblesse du corbeau — pv

InvitéInvité
Anonymous

Lun 2 Juil - 21:23

la faiblesse du corbeau

widar & jimmën (f13, a10, e9)

C’est le coeur lourd que Widar était revenu au camp la veille. Il était parti à la chasse la matin même comme à son habitude, sous un ciel particulièrement chargé. Il avait passé toute sa matinée à se donner corps et âme jusqu’à ce que la pluie s’abatte alors que le soleil devait être au zénith. Au lieu d’aller chercher ses proies, il avait décidé de se protéger de la pluie dans un recoin le temps que cela cesse. Mais, malheureusement, comme il l’avait prédit lui-même quelques jours auparavant, après une chasse fructueuse, le loup noir s’était rendu compte en revenant vers le tas de proies ensevelit sous la terre que tout avait disparu et que son tas de terre était devenu un lieu creusé dans lequel on y voyait quelques coups de griffes. Il était assez près de la frontière pour qu’il s’agisse d’un solitaire, d’un inkyva ou d’un autre animal.
La pluie qui s’était abattue brutalement avait effacé toute trace du possible voleur ou charognard. Ainsi, il était rentré au camp avec un maigre butin seulement constitué de sa dernière trouvaille, une petite souris pas bien dodue. Il avait sentit les regards lourds de reproches des siens - ou avait cru sentir tout du moins leurs yeux embrasés sur sa fourrure. La tête basse, il avait eut l’impression de perdre toute la réputation qu’il avait tenté de se faire depuis une bonne année maintenant. Il avait ensuite passé la journée à errer comme un fantôme, un esprit peu bavard en tout cas, car il n’avait pas remué les moustaches jusqu’au soir. À la tombée de la nuit, après s’être assuré que tout le monde était couché bien confortablement dans son nid, le museau dans les rêves, il avait décidé de se dégourdir les pattes, de s’extirper et de fuir jusqu’à la plage de sable fin.

Les sentinelles qui surveillaient le territoire cette nuit ne lui avait rien dit, à son plus grand bonheur. Eux aussi devaient être au courant et il n’y avait pas de craintes à ce sujet, le mal était fait. Mais il avait besoin d’espace, de temps pour digérer cela. Il avait besoin de prendre du recul. Et le meilleur moyen pour lui était de se retrouver seul à contempler les étoiles ; c’était devenu un rituel depuis le décès de son père quelques lunes plus tôt. Il espérait au plus profond de son âme qui résidait là-haut et qu’il veillait sur lui, d’une façon ou d’une autre. Il souhaitait par la même occasion qu’il soit en compagnie de sa mère et qu’ils profitent de leurs jours heureux, du gibier abondant dans une forêt verdoyante où il n’y a ni danger ni guerre.
Tandis que son regard se perdait dans le vague de l’océan immense qui se dressait sous ses yeux, Widar finit par se lever et avançait tête basse là où ses pattes le menait. Ainsi, il parvint à l’épave, lieu qu’il n’avait encore jamais osé explorer - il n’avait pas eu le temps ni l’occasion jusque là non plus. Son regard ambré s’attarda un instant sur l’extérieur avant de se décider à entrer par un trou sombre dans la coque, espérant de tout coeur d’un vieil animal plus fort que lui ne vive pas là. Il entendit un craquement et dans un sursaut, il demanda : « — Qui est là ? » d’une voix peu assurée, à la recherche du moindre indice pouvant lui indiquer d’où venait le bruit.
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Anonymous

Mer 4 Juil - 0:11

La faiblesse du corbeau
Discussion sous le ciel marin nocturne

F/A/V : 8/12/13


Comme bien plus souvent qu'il ne le devrait, Jimmën était parti chasser sans maintenir sa concentration suffisamment longtemps pour attraper quoi que ce soit. Durant son errance, il avait distingué l'odeur de sel sans jamais quitter son chemin : droit vers l'ouest. Il voulait couvrir un maximum de surface pour y détecter une présence lupine. Mais désormais, il avait atteint son objectif, sa meute, en rejoignant les Agmarks. Alors qu'est-ce qui le retenait de succomber à sa curiosité et d'aller voir l'océan ? Plus rien.

La pluie avait commencé à tomber vers le milieu du jour et elle n'avait cessé que par intermittence alors qu'il faisait désormais bien sombre. Le croissant de lune était de sortie et, en se concentrant suffisamment, on apercevait les étoiles dans le ciel émeraude. Limie leur avait promis, à Laya et lui, de leur apprendre l'histoire de chaque constellation, mais il y avait trop de point lumineux dans le ciel et pas assez de temps, celui que sa mort délimitait. Mais malgré ce triste souvenir, Jimmën aimait bien regarder la voûte céleste en pleine nuit. Elle lui rappelait que la vie n'était pas limitée à la forêt terrestre et que, même quand on pense être dans le noir complet, il restait ces petites lumières pour t'indiquer ton chemin. Il s'était d'ailleurs souvent repéré à l'Etoile du Berger lorsqu'il avançait de nuit en solitaire.

Il était heureux de constater que l'infinie surface bleue et sombre de l'océan lui inspirait la même beauté paisible. D'accord, il se sentait petit en comparaison, mais quand il n'y a pas de fin, on a toujours le droit d'espérer. Lui était parfaitement épanouit, comme cette fleur de pissenlit que le vent remuait à ces pattes, mais il avait cette impression que les vagues effaçaient les problèmes des loups. Il les suivit du regard jusqu'à ce qu'il rompe l’enchantement en s'ébrouant. La pluie avait collé ses longs poils dans ses yeux.

La curiosité de Jimmën fut cependant vite gagnée par un autre mystère : une construction humaine imposante, mais couchée à même le sable. Vu son état, il comprit que ce n'était pas sa fonction première. L'objet semblait à l'abandon, comme cette cave où il avait vécu. L'eau accentuait les relents de pourriture qui s'en dégageait et le chasseur fronça la truffe de surprise un instant avant de se rendre compte de sa familiarité. Il ne lui fallait décidément pas grand chose pour le transformer au refuge de son enfance.

Son cœur s’emballa. Est-ce qu'il pourrait revivre ça ? Est-ce que cet objet, si loin de son village à lui, pouvait avoir eu ce même effet attracteur sur sa sœur ? Était-elle là, à l'intérieur ? Ou allait-il pouvoir parler à sa mère ? Les réponses avaient beau être logiques, il espérait que n'importe qui aurait eu tord, que ses souhaits seraient réalisés. Il entra.

Les planches craquèrent lorsqu'il y prit appui. L'édifice pouvait peut-être s'écrouler d'un moment à l'autre, mieux valait être prudent. Puis derrière la moisissure, son odorat distingua légèrement la présence d'un loup. Nouveau bond dans sa poitrine. Laya ? Mais elle était différente, plus proche et plus distance à la fois. Moins connues mais plus récente dans ses souvenirs. Un Agmark. Pour confirmer ses dires, l'inconnu prit la parole :

- Qui est là ?

- Bonjour, tout va bien, je suis de ta meute. Jimmën.

Il avançait doucement, sans mouvement brusque, jusqu'à une zone où le plafond était percé, laissant passer la lumière. Relevant la tête, Jimmën observa le croissant rassurant où, selon lui, se trouvait sa chère mère disparue. Son abondant pelage noir qui se fondait si bien dans l'ombre était donc bien visible et il tourna chercha la position de l'autre en recoupant ses différents sens. Quand il l’eut trouvé, il posa sur lui ses yeux d'or. Puis sans crier garde, sa patte se leva pour s'abattre sur le moustique qui lui tournait autour.
la faiblesse du corbeau — pv