Chasse continue - SOLO

Midona & /

Midona s'avança dans la jungle, aux aguets. Ses pattes foulaient le sol dans le silence le plus total. La discrétion était la clé de la chasse. Sans discrétion, pister et attraper une proie était impossible. Pourtant, la louve d'ébène n'était pas du genre à être discrète, et sa patience était loin d'être à toute épreuve. Mais elle se devait de nourrir les siens, de montrer aux autres qu'elle n'était pas inutile.
Une brise chaude parcourait les terres, alourdissant l'air déjà humide de la jungle. La louve avait chaud, mais elle se retenait d'haleter, afin de ne pas trahir sa présence. Et ce réflexe lui valut de tomber sur sa première proie. Une biche broutait paisiblement dans un coin, et Midona s'accroupit en s'approchant de l'animal. Rampant à pas feutrés, son regard azur figé sur sa proie, chaque pas la menait encore plus près du but. Lorsqu'elle fut à une distance correcte d'après elle, Midona fléchit les pattes, banda ses muscles, puis elle bondit en avant. La biche prit aussitôt la fuite, suivie par la guerrière. Midona courait à toute allure, ses pattes martelant le sol avec un bruit sourd tandis que tout son corps suivait le mouvement de sa course. La louve poursuivait sa proie avec sa détermination, bondissant derrière elle, toujours plus vite pour la rattraper. La biche sauta par-dessus un tronc d'arbre et la louve l'imita, atterrissant agilement de l'autre côté et repartant aussitôt d'une puissante impulsion de ses membres postérieurs. Mais au fur et à mesure de la poursuite, la biche bien vaillante prit de l'avance, et Midona décida après un long moment de ralentir, pour finalement s'arrêter, haletante. Elle observa l'animal s'évanouir parmi les feuillages, avant de faire demi-tour, partant à la recherche d'une proie moins rapide.

Ce fut un peu plus loin, à l'orée de la jungle même, que Midona trouva ce qu'elle cherchait. Là, contrastant avec le paysage de par sa blancheur, se tenait un mouton. Ce que l'animal faisait ici, la louve n'en avait aucune idée. Probablement s'était-il sauvé de chez les bipèdes ? En tout cas, il n'irait pas plus loin. La louve d'ébène se dissimula dans les fourrés, aussi silencieuse qu'une ombre, retenant son souffle. Elle profita du fait que la bête perdue pousse un bêlement apeuré pour se faufiler à travers les fougères sans éveiller son attention avec le bruissement des feuilles. Elle parvint près de sa proie, et se figea en la voyant tourner vers elle. La louve retint son souffle, se rendant aussi invisible que possible. Elle ne bougea pas d'un poil jusqu'à ce que le mouton lui tourne de nouveau le dos. Par chance, Midona avait le vent de face et son odeur ne l'avait donc pas trahie. Elle fit encore un pas, deux, puis surgit soudainement de sa cachette pour se jeter sur l'animal.
Le mouton paniqua et se mit à courir, mais il était loin d'être aussi rapide qu'une biche, et il ne fallut que quelques foulées à la louve pour le rattraper et être à sa hauteur. Elle plongea vers les pattes arrières de sa proie et y planta ses crocs d'un geste précis. L'animal bêla de nouveau, de douleur cette fois-ci. Midona lâcha sa prise lorsqu'il rua, mais n'eut aucun mal à se jeter de nouveau sur l'animal blessé qui boitait désormais en essayant de fuir. La louve bondit sur le dos du mouton, qui s'écroula au sol sous son poids. Une fois à terre, Midona le maintint dans cette position à l'aide de ses puissantes pattes, puis sa mâchoire d'acier fondit sur vers la gorge de l'animal, s'y refermant et lui ôtant la vie après quelques instants de lutte. Elle transporta ensuite le corps inerte dans un endroit sûr afin de passer le rechercher plus tard.

Errant toujours à la recherche de proies, guettant le moindre bruit, ses oreilles pivotant en tous sens, Midona perçut un glapissement, repérant peu de temps après l'odeur forte d'un renard. C'est prudemment qu'elle s'approcha de l'emplacement du canidé, qu'elle repéra en train d'essayer de débusquer un mulot de son terrier. La guerrière s'approcha derrière lui, marchant à pas lents et feutrés, sans pour autant ramper. Les muscles tendus, elle n'était plus qu'à moins d'une longueur de queue de l'animal, trop concentré sur sa propre chasse pour la remarquer. Midona banda ses muscles, puis s'accroupit. Elle se propulsa en l'air, ses pattes se détendant d'un coup, et fit un saut formidable qui la fit atterrir sur le dos du renard. Tous deux roulèrent au sol dans un amas de fourrure noire et rousse. Le renard se débattait mais Midona lui laboura le ventre de ses pattes arrières, creusant de profonds sillons dans la chair. Lorsqu'il échappa à ses griffes, l'animal lui fit face en tremblant, dans un dernier acte de bravoure - ou d'inconscience - avant de mourir. Le renard se jeta en direction de la louve, qui esquiva d'un bond agile son attaque. Sa proie s'y repris à plusieurs reprises, tentant désespérément de l'atteindre, mais chaque fois Midona se mouvait avec célérité, se glissant sur le côté au dernier moment, ou sautant par-dessus l'animal pour se retrouver dans son dos. Puis, soudainement, après une nouvelle tentative ratée, le renard fonça dans la jungle à toute allure, prenant la louve par surprise. Midona fit aussitôt volte-face pour le suivre, mais l'agile canidé était déjà loin, et elle ne pouvait distinguer sa fourrure de feu nulle part.

Sur le chemin du retour, s'apprêtant à rentrer avec son mouton, la louve noire aperçut une proie de taille. Un cerf paradait non loin, ses bois se distinguant des feuillages verts qui l'entouraient. La louve s'approcha à pas de loups, ses pattes effleurant à peine le sol à chaque pas, tandis qu'elle réduisait la distance entre elle et l'animal imposant. Elle se dissimula et patienta jusqu'à ce que le cervidé passe devant sa cachette. Là, la guerrière sortit en trombe et fit face à sa proie. Le cerf prit peur et bondit le plus loin possible d'elle. Midona se lança à sa poursuite. Une nouvelle course s'engagea, pendant laquelle la louve faisait son possible pour allonger ses foulées malgré les douleurs qui envahissaient peu à peu ses muscles trop sollicités. Son corps fin lui permettait de gagner en vitesse, et elle fendait l'air telle une flèche. Son regard était rivé sur la croupe de sa proie, qu'elle tentait d'atteindre.
Cependant, dans un mouvement brusque et soudain, le cerf rua et Midona eut la chance incroyable de réagir assez vite pour esquiver un violent coup de sabot. Elle bondit sur le côté, atterrissant dans un dérapage mi-contrôlé sur le sol humide. Le cervidé, remarquant l'efficacité de sa tactique, s'était tourné face à elle et le regardait avec un air mauvais, agitant sa tête et ses bois terriblement dangereux en tous sens. La louve s'approcha en grondant, mais cela n'impressionna nullement le cerf, qui se contenta de donner un violent coup de tête en avant. Midona prit une impulsion et sauta habilement par-dessus les bois meurtriers. Elle tenta une nouvelle attaque, esquiva un nouveau coup, puis se résigna à abandonner sa traque. L'animal était trop puissant, et elle avait déjà entendu beaucoup trop d'histoires de loups empalés pour risquer sa propre peau en essayant d'abattre un cerf seule.
Elle fit donc demi-tour et repartit de son côté.

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Midona & /

Midona s'avança à pas feutrés dans la jungle. Les sens en alerte, elle observait les moindres mouvements, guettant une proie. Ce qu'elle trouva peu de temps après, sous la forme d'un singe qui fouillait le sol au pied d'un arbre. Aussitôt, la louve se plaqua au sol et entreprit de ramper discrètement vers l'animal, ses pattes se posant l'une après l'autre en silence et avec délicatesse sur le sol. Elle n'était plus très loin lorsque sa proie se retourna dans sa direction. Le regard noisette du singe et celui azur de la louve se croisèrent furtivement, puis tout s'accéléra. Midona banda ses muscles, puis bondit d'une grande impulsion vers le macaque, qui n'attendit pas qu'elle s'élance pour bondir à son tour dans l'arbre à côté de lui. Midona atterrit sur le sol sans l'atteindre, et fit aussitôt face à l'arbre en question. Elle leva les yeux vers le singe, qui la fixait en jacassant. Si bruyant ... Midona coucha ses oreilles sur son crâne pour atténuer le boucan que produisait une si petite chose. Puis, elle s'accroupit, se prépara, et sauta sur le tronc. Là, elle s'accrocha à l'aide de ses griffes puissantes et commença à grimper, arrachant l'écorce sur son passage. Mais les loups n'étaient pas destinés à grimper, et bientôt Midona commença à déraper. Afin d'éviter la chute, elle poussa contre le tronc à l'aide de ses pattes postérieures et s'élança vers le sol pour s'y réceptionner agilement. Retour à la case départ. La louve tenta de nouveau son ascension plusieurs fois, sous le regard de sa proie nullement impressionnée ou effrayée. Elle bondit encore et encore, essayant chaque fois de se hisser plus haut, en vain. Elle lança un dernier regard mauvais à l'animal perché avant de partir à la recherche d'une autre proie.

Plus loin, c'est un gros lézard que la louve repéra. Le reptile semblait prendre le soleil, immobile sur un rocher baigné par les rayons chauds. La louve s'en approcha sans un bruit, aussi silencieuse qu'une ombre. Cependant, le reptile la repéra tout de même, et aussitôt il se descendit de son promontoire et commença à fuir en zigzagant parmi les fourrés. La louve s'élança à sa suite. Elle avait le regard rivé sur sa proie, suivant ses mouvements rapides avec quelques difficultés. Midona courait à toute allure, bondissait parmi la végétation luxuriante de la jungle. Ses pattes foulaient le sol avec rapidité et agilité, tandis qu'elle tentait de rattraper le lézard. Elle galopa ainsi de longues minutes, mais chaque fois qu'elle semblait gagner du terrain, le lézard semblait accélérer encore plus, la semant de nouveau. Finalement, après une poursuite épuisante, Midona décida d'abandonner également cette proie. Elle finirait bien par trouver quelque chose à attraper.

C'est au détour d'une mare putride que la guerrière aperçut un cochon sauvage. L'animal bien gras semblait cependant assez jeune, ce qui faisait de lui une proie idéale et facile à abattre. Se dissimulant au mieux dans la végétation, Midona s'avança vers le cochon. Une fois à une distance respectable, elle sauta vers l'animal, qui commença à courir dans la direction opposée en poussant un hurlement de terreur. Il était cependant bien trop lent, et la louve le rattrapa en quelques grandes foulées agiles. Arrivée à son niveau, elle prit une impulsion et sauta sur le dos de sa proie. Elle s'accrocha à sa peau avec ses griffes, et planta ses crocs dans son encolure. Une longue lutte s'ensuivit, pendant laquelle Midona parvint à rester sur le cochon et à maintenir sa prise, serrant les mâchoires. Finalement, épuisé et ayant perdu beaucoup de sang, l'animal s'écroula au sol dans un bruit sourd.

Midona ne trouva rien d'autre ce jour-là.

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Lorsque Midona commença sa recherche de proies, elle erra longuement dans la jungle sans rien y trouver pour le moment. Cependant, elle aperçut bientôt un lapin qui courait vers elle. La louve se plaqua au sol et attendit patiemment, qu'il s'approche, avant de se jeter vers le rongeur. Le lapin fit volte-face et continua sa course folle au milieu des arbres. Midona s'élança à sa suite, ses pattes martelant le sol, son pelage plaqué sur son corps dans sa course folle. A grandes foulées, elle poursuivait sa proie à toute allure, accélérant pour tenter de la rattraper. La louve bondit agilement au-dessus d'un rocher lui barrant le chemin, atterrissant souplement de l'autre côté en reprenant aussitôt la poursuite. Elle ne lâchait pas le lapin des yeux, bien déterminée à l'attraper. Elle arriva finalement à quelques centimètre du rongeur. Elle sauta en avant, ouvrit la gueule puis ... ses mâchoires claquèrent dans le vide. Le lapin venait de faire un virage rapide, effrayé par autre chose. La louve allait lui suivre lorsqu'elle vit la cause de son brusque changement de direction.

Un ocelot se tenait face à elle. Le félin semblait mécontent, crachant en montrant ses crocs à la louve. Les deux prédateurs se fixèrent longuement tandis que le lapin prenait la fuite pour de bon. Puis, Midona se jeta sur l'autre. Elle sauta en avant d'une impulsion sur ses pattes et donna un coup de crocs dans l'oreille du félin, qui feula de rage et de douleur en essayant de lui rendre la pareille. S'y attendant cependant, Midona esquiva agilement l'attaque d'un bond en arrière. Une lutte à base de coups et d'esquives s'ensuivit. Midona bondissait de tous les côtés, donnait des coups de crocs puissants tout en évitant les griffes de son adversaire. Elle courait autour de lui pour le désorienter avant de lui bondir à nouveau dessus, puis de sauter hors de sa portée. Elle finit par épuiser le pauvre animal, qui signa son arrêt de mort par une seconde d'inattention. Midona se jeta sur l'ocelot, roulant au sol avec le félin, avant de refermer ses mâchoires meurtrières sur sa gorge, l'achevant sur le coup.

Midona chercha encore un moment pour une autre proie. Elle commençait à désespérer, ne trouvant absolument rien, lorsqu'un mouvement attira son attention.

La louve avisa un mouton en bordure de la jungle. Probablement une autre bête égarée par les Hommes. Elle s'en approcha avec toute la discrétion dont elle était capable, puis fonça vers l'animal une fois à bonne distance. La proie commença à prendre la fuite, mais la louve avait prévu cette réaction instinctive. Elle ne ralentit pas son allure et continua sur sa lancée, poursuivant la bête affolée. Courant à larges foulées puissantes, ses muscles roulant sous son pelage, Midona n'eut pas beaucoup de mal à rattraper l'animal affolé. Elle sauta sur son dos, l'envoyant rouler au sol, avant de l'achever un lui brisant la nuque.

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Midona s'engagea dans la jungle pour chasser ce jour-là. Elle arpenta longuement les sentiers, se glissant silencieusement parmi les fougères, avançant telle une ombre, tous les sens aux aguets, à la recherche d'une quelconque indication de proie dans les alentours. Truffe au sol, oreilles pivotant sur son crâne, regard attentif, la louve pistait un cervidé passé par là. Elle suivit l'odeur sur une bonne distance avant de trouver sa proie ... déjà morte. La louve se figea, le regard rivé sur l'animal qui gisait là, ayant été éventré. Ce n'était pas la vue qui la pétrifiait non, c'était l'odeur. En plus de celle du cadavre face à elle, une autre odeur beaucoup plus forte et qu'elle craignait flottait dans l'air. L'odeur de l'Homme. Poussée par son instinct, la guerrière fit aussitôt volte-face et s'élança dans le sens opposé, de justesse lorsqu'elle entendit une détonation juste dans son dos et qu'une balle vint se ficher dans la terre à l'endroit même où elle se trouvé il y a une seconde. La louve distingua les jappements de deux humains différents mais ne se retourna pas pour vérifier. Elle s'élança dans la jungle, galopant à toute allure sans ralentir une seule seconde. Ses pattes martelaient le sol avec violence, la faisant avancer de plus en plus vite pour échapper aux Hommes. Son cœur battait la chamade et une peur sourde avait envahi chaque fibre de son être. Elle courait pour sa vie, bondissant agilement au-dessus des obstacles qui lui barraient la route, galopant à un rythme effréné, ses muscles puissants roulant sous son pelage. Chacune de ses foulées était plus grande que la précédente, dans cette course folle contre la mort. Chacun de ses membre était mis à l'épreuve. Elle se surpassait tant au niveau de sa célérité que de son endurance, poussée par un instinct primaire qu'elle ne pouvait contrôler. Elle ne ralentit qu'après de longues minutes passées à fuir. Cependant, tenant à sa vie, elle se dissimula dans les fourrés du mieux qu'elle pût, s'aplatissant parmi les fougères d'un coin ombragé pour tenter de dissimuler son pelage de jais aux regards. Sage décision, car peu de temps après elle entendit des pas se diriger vers sa position. Elle observa la terreur au ventre les pattes arrières de l'humain qui passèrent juste devant sa cachette. Il tenait un bâton de feu, probablement le même avec lequel il avait essayé de l'avoir tout à l'heure. Il s'éloigna quelque peu et s'arrêta pour scruter les environs. Midona savait que si elle voulait se débarrasser de lui, c'était sa chance. De plus, il était sur les terres Inkyva et présentait un terrible danger pour la meute si il venait à la découvrir. Penser au fait qu'il pourrait blesser ses petits mis Midona dans un état de rage sans précédent. Elle banda ses muscles, prit une grande impulsion puis jaillit hors des fougères avec un grondement sourd. L'Homme se retourna aussitôt et pointa son bâton de feu vers elle, mais la guerrière fut plus rapide, et d'un geste brusque, elle se saisit du bâton à l'aide de ses crocs pour l'envoyer plus loin, rendant son propriétaire inoffensif. L'Homme recula précipitamment, tandis que la louve s'approchait d'un pas lent, poussant un grognement terrifiant. Son pelage était hérissé, ses oreilles plaquées sur son crâne et elle dévoilait ses crocs aiguisés, passant sa langue sur ceux-ci. L'humain commença à crier et la louve se jeta sur lui. Elle referma ses mâchoires sur l'un de ses membres antérieurs, ce qui arracha un nouveau hurlement à sa proie. Voyant son autre patte se diriger vers elle, la louve relâcha sa prise et recula d'un bond. Elle fixait l'humain de son regard bleu glacial, et s'élança de nouveau vers lui lorsqu'elle discerna une seconde d'inattention. L'Homme jeta l'une de ses pattes postérieures vers elle, et la louve l'esquiva habilement. Elle sauta par-dessus avec agilité, et une fois le coup évité, elle se saisit du membre en se retournant sans prévenir et le secoua dans tous les sens. Nouveau hurlement, et sa proie tomba en arrière, sur le dos, tandis que les mâchoires de fer de la guerrière lui déchiquetaient la patte. Elle le traîna sur un bon mètre en le secouant dans la terre, avant de lâcher sa prise pour poser ses deux pattes avant sur son poitrail. La louve plongea son regard dans les yeux de l'humain, qui poussait des glapissements de terreur en tentant vainement de la repousser de sa patte avant valide malgré sa force largement inférieure. La louve gronda, et sans plus attendre, elle plongea vers la gorge de la vile créature et y enfonça ses crocs. Les hurlements laissèrent place à des gargouillis répugnants, et bientôt les soubresauts cessèrent et le corps de l'Homme s'immobilisa, le visage figé dans une éternelle expression de douleur et de peur.
Entendant un mouvement dans son dos, la louve fit volte-face, la gueule dégoulinant de sang, le liquide vermeil assombrissant les poils de son poitrail. Elle poussa un terrible grognement en direction de l'autre humain qui avait ramassé le bâton de feu, et celui-ci prit la fuite sans demander son reste après avoir hurlé en voyant son ami au sol. La louve ne retrouva pas le cerf, et se contenta de ramener sa victime humaine au garde-manger.

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Midona & /

Un nouveau jour, une nouvelle traque. Midona était plus que motivée à chasser des proies qui apporteraient un vrai défi pour elle, et après avoir rapporté un humain au garde-manger il y a quelques jours, elle se sentait prête à s'attaquer à n'importe quel animal dangereux qui croiserait sa route. C'était donc avec cette détermination qui la caractérisait tant que la jeune louve s'engagea sur les sentiers traversant la jungle. Celle-ci lui était familière désormais, et elle s'y retrouvait presque les yeux fermés. Alors qu'elle errait, la truffe rivée au sol, elle repéra l'odeur forte et désagréable d'un félin. Et visiblement plus gros qu'elle si les empreintes qu'elle découvrit un peu plus loin lui appartenaient. Cependant, la louve était bien décidée à retrouver le prédateur et à ramener sa carcasse aux Inkyva, coûte que coûte. Elle prit soin de suivre la piste minutieusement, avançant à pas de loups, silencieuse, les sens en alerte au cas où sa proie la trouverait avant elle. Et heureusement qu'elle était vigilante, car c'est exactement ce qui arriva.
Midona perçut un léger bruissement de feuille sur sa gauche, et aussitôt, avec un réflexe rapide qui lui sauva la mise, elle bondit en arrière en faisant volte-face, se retrouvant museau à museau avec un jaguar. Le félidé poussa un feulement mécontent lorsque son coup de griffe ne traversa que l'air lourd, et la louve grogna en réponse. Elle se plaça en posture de combat, prenant bien appui sur ses pattes solides, tous ses muscles bandés, prête à agir au moindre danger le plus vite possible. Les deux prédateurs se fixèrent longuement, le regard bleu de la louve rivé sur celui orange du jaguar. Puis, soudainement, la guerrière bondit en avant. Elle referma ses mâchoires sur l'épaule du félin, qui feula avant de répliquer d'un coup de griffe. Midona esquiva d'un saut agile, se mettant hors de la portée de son ennemi. Mais le jaguar était désormais enragé, et il s'élança vers elle avec une vitesse sidérante. La louve tenta de l'éviter d'un nouveau bond mais ne fut pas assez rapide, et l'animal la bouscula, la faisant rouler au sol. Midona se redressa immédiatement et d'une large foulée, s'éloigna du jaguar qui bondissait déjà pour l'achever. Elle profita de la seconde d'inattention de l'animal pour s'élancer à son tour et le mordre au niveau du flanc. Puis, elle grimpa sur son dos et planta de nouveau ses crocs d'acier dans sa nuque. Le félin se débattit, mais la louve s'agrippait de toutes ses forces à l'aide de ses griffes, et elle tint bon. Cependant, le jaguar rusa et se laissa tomber au sol sur le dos, écrasant la guerrière de sa large carrure, ce qui obligea celle-ci à lâcher prise, le souffle coupé par le choc. Son instinct reprenant le dessus, elle se releva dès qu'elle fut libérée du poids de sa proie et profita du fait que le jaguar lui tournait le dos pour se saisir de sa queue, l'emprisonnant de ses mâchoires solides. Là, elle tira de toutes ses forces, secouant la tête de gauche à droite violemment, si bien que le bout du membre se sépara du reste du corps, ne laissant dans la gueule de la louve qu'un morceau de chair et de fourrure sanguinolent. Le jaguar poussa un cri de douleur et se retourna, fou de rage.
Pendant de longues minutes, Midona redoubla de concentration et d'attention, bondissant avec agilité pour esquiver les nombreuses attaques de l'animal. Les muscles de ses grandes pattes étaient mis à rude épreuve, sollicités par ses multiples sauts.
Finalement, la louve vit une ouverture dans la défense du jaguar qui s'épuisait tout autant qu'elle, et sans hésiter, elle se lança vers la gorge de ce dernier et y referma ses mâchoires. Ses crocs déchiquetèrent la jugulaire et le sang éclaboussa le pelage de la louve, coulant dans sa gueule, encore chaud, tandis que le corps massif tombait mollement au sol après un dernier râle du félin. La louve reprit son souffle un moment avant de traîner le cadavre jusqu'au garde-manger.

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Midona & /

La nuit avait enveloppé la jungle de son voile sombre, et l'air s'était rafraîchi, laissant une légère brise souffler à travers les arbres dont seul le bruissement des feuilles venait troubler la tranquillité ambiante. Ombre parmi les ombres, Midona arpentait la jungle en silence, avançant à pas feutrés. Seul son regard d'un bleu glacial permettait de la distinguer au milieu de l'obscurité dans laquelle se fondait son pelage de jais.  
La louve était à l'affût d'une proie quelconque s'étant aventurée dans la jungle ce soir. Tous ses sens étaient aux aguets, à la recherche de la moindre indication d'une autre présence. Bientôt, la louve vite une chose qui lui glaça le sang. Au loin, une lueur orangée dansait au milieu des feuillages, menaçante, source d'un souvenir funeste encore bien clair dans l'esprit de la guerrière. Le feu. Cependant, ce feu-là semblait ne pas bouger ni s'étendre dans la forêt, et malgré sa peur de l'élément, la louve fut piquée par la curiosité et décida de s'en approcher pour voir de quoi il s'agissait. Elle traversa une grande distance avant de parvenir à un petit tas de bois sur lequel les flammes se tenaient bien sages, au milieu d'une petite clairière. La louve resta dissimulée en bordure, dans la végétation, en apercevant de part et d'autre deux silhouettes humaines. Bien sûr ! Qui d'autre que les Hommes pouvaient être assez fous pour dompter un feu sauvage comme cela ? Les deux humains, deux mâles d'après leurs jappements graves, ne cessaient de jacasser dans leur langage étrange. Tandis que l'un d'eux ressemblait à tous les autres hommes qu'elle avait déjà vus de près ou de loin, l'autre était beaucoup plus petit et frêle, et sa voix plus aiguë. Un jeune humain ? Probablement le fils du plus grand. Cependant, Midona n'hésita pas un seul instant. Ils étaient sur les terres Inkyva et s'amusaient avec la chose qui avait tué ses parents. Elle ne pouvait pas les laisser faire. Elle contourna la clairière de manière à se placer dans le dos du plus âgé des deux, le petit ne représentant pas une menace vu sa carrure. Elle banda ses muscles, se plaqua au sol, puis d'une puissante impulsion, elle s'élança hors de sa cachette et bondit sur l'Homme. La surprise fut totale, et sa victime bascula dans le feu avec un hurlement de douleur tandis que le petit poussait un cri strident. Midona attendit que sa proie se redresse tandis que l'autre jetait un seau d'eau qui tua le feu immédiatement, les plongeant de nouveau dans l'obscurité totale. Décision idiote pour ces bipèdes idiots. Midona n'avait aucun mal à les voir dans la pénombre tandis qu'ils s'agitaient en tous sens. Cependant, elle ne leur laissa pas le temps d'agir et sauta sur l'Homme duquel émanait une odeur de chair brûlée. Elle lutta avec lui un instant, essayant de le mordre tandis qu'il tentait de la repousser avec ses quatre pattes étrange. Mais il ne lutta pas suffisamment, et en une seconde de répit de sa part, la louve se jeta sur sa gorge et le tua sur le coup. Elle se redressa et fixa avec fierté le cadavre gisant à ses pattes.

Soudain, une éclair de lumière l'aveugla et elle se tourna vers le petit objet qui l'émettait, tenue par le petit humain. Agacée, la louve poussa un grognement à son égard, et aussitôt la lumière se détourna d'elle et s'éloigna avec le petit humain. La louve se lécha les babines, observant un petit instant son autre proie courir parmi les broussailles. Elle hésita un moment. Après tout, ce n'était qu'un petit, il était inoffensif. Cependant ... elle venait de tuer son père et le petit grandirait lui aussi pour devenir l'un de ces Hommes et alors il ne chercherait qu'une chose: se venger. Il serait un danger pour eux. Elle n'avait pas le choix. Elle devait le faire. Après avoir repéré l'emplacement du corps à ses pattes pour revenir le chercher après, la guerrière s'élança sur le sentier qu'avait emprunté le petit il y a quelques minutes. Retrouver sa piste fut aisée, tant par l'odeur de terreur qu'il avait laissée partout sur son passage que par son absence totale de discrétion sonore. Elle entendait ses pas au loin, piétinant la végétation bruyamment, ainsi que ses petits glapissements et sa respiration saccadée tandis qu'il courait. La louve galopait à sa suite depuis un moment déjà, et au détour d'un arbre, elle aperçut enfin sa silhouette. Elle le prit en chasse immédiatement, courant à large foulées derrière lui, ses pattes martelant le sol en rythme. Ses muscles roulaient sous son pelage tandis qu'elle gagnait en célérité, se rapprochant de plus en plus de sa proie. Le petit était assez rapide, mais Midona l'était encore plus, et elle n'eut aucun mal à couvrir la distance qui la séparait de lui. Encore quelques foulées agiles et elle fut juste dans son dos. Là, tandis que les cris du petit s'étaient accentués en remarquant qu'il n'aurait plus aucune chance, la louve bondit sur son dos, le plaquant immédiatement au sol, l'humain ne faisant pas du tout le poids face à elle. Un dernier cri de sa part et la louve planta ses crocs dans sa nuque avant de secouer la tête brusquement. Un craquement qui résonna dans la jungle, puis le silence s'imposa de nouveau, tandis que la vie quittait le petit corps sous ses pattes.

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Midona & /

Midona était inquiète. Sil les rumeurs disaient vrai, un autre humain se promenait sur leur territoire et ce serait le quatrième en quelques jours seulement. Cela ne présageait rien de bon, elle le savait. Autant d'Hommes sur leurs terres en si peu de temps, ils devaient préparer quelque chose. En tout cas la louve ne comptait pas leur rendre la tâche facile. Elle arpentait la jungle avec détermination, bien décidée à exécuter cet Homme qui osait y mettre ses sales pattes. Elle avait repéré son odeur il y a quelques instants et suivait désormais sa piste, trottant au milieu des arbres et des fourrés d'un pas léger et silencieux.
Elle trouva bientôt sa proie, qui marchait tranquillement, ignorant le danger qui le guettait en ce moment-même. La louve se plaqua au sol et rampa vers l'Homme à pas feutrés, son regard rivé sur sa proie, retenant son souffle. Elle s'approcha de lui petit à petit, puis, d'un coup, elle bondit sur l'une de ses pattes arrières et y referma ses mâchoires de fer. L'Homme se retourna en hurlant et agita sa jambe pour faire lâcher la louve, en vain. Il tentait de garder son équilibre mais la louve ne lui laissait aucun répit, secouant sa tête de gauche à droite frénétiquement, jusqu'à ce qu'un craquement se fasse entendre, suivi presque aussitôt par un hurlement qui perça les tympans de la louve. Elle lâcha la patte de l'humain, qui se traîna plus loin dans l'espoir stupide de lui échapper. La louve le suivit lentement, marchant à sa hauteur pour se moquer de lui, un sourire carnassier sur son visage. Elle le bouscula d'un grand coup d'épaule, le jetant à terre, puis l'y maintint en faisant peser tout son poids sur son dos. Là, elle grogna tout près de l'oreille étrangement plate de l'Homme, poussant un grondement des plus effrayants et terrifiants, chose pour laquelle elle était plutôt douée. Puis, avec un petit ricanement en entendant les cris étouffés de sa proie, elle l'acheva d'un coup de crocs à la gorge.

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Midona & /

Midona arpentait les fourrés, attentive à son environnement. Elle guettait le moindre son, le moindre mouvement à la recherche d'une proie. Silencieuse, elle avançait telle une ombre derrière les arbres, se dissimulant aux regards de ses potentielles proies. Et bientôt, la louve noire repéra l'un de ses mets favoris. Un humain. L'Homme n'était pas armé et semblait même totalement inoffensif. Peut-être l'un de ceux s'étant installés récemment sur les terres neutres ? Peu importe, il ne serait plus qu'un corps de plus à traîner au garde-manger dans quelques instants. L'avantage avec les Hommes était qu'ils avaient une ouïe et on odorat très mauvais, voir absolument inutiles. Midona se permit donc d'avancer plus vite. Il n'entendrait pas les bruits de ses pas alors à quoi bon prendre le temps d'être discrète. Et en effet, elle put s'approcher de sa proie sans qu'elle se doute de quoi que ce soit. Elle attendit le moment propice, fléchit ses pattes, banda ses muscles. Puis, soudainement, elle émergea des fourrés d'un grand bond, se plaçant face à l'humain en dérapant dans la terre. Elle gronda, ses babines retroussées sur ses formidables crocs, ce qui fit son effet. L'humain se retourna et partit dans la direction opposée à toute allure en hurlant. Comme si il espérait aller loin ! En deux foulées déjà Midona l'avait rattrapé, mais elle ne l'attaqua pas de suite. Elle voulait s'amuser un peu avant. La louve d'ébène courut à la hauteur de l'Homme un long moment, ses pattes martelant le sol tandis qu'elle couvrait avec aisance d'un seul bond la distance que l'Homme faisait en plusieurs pas. Galopant à ses côtés, elle sentit sa proie se fatiguer. Déjà ? Qu'est-ce que les Hommes étaient ennuyeux à chasser ... Puis, probablement affaibli par sa fuite, sa proie trébucha et s'étala au sol lourdement, juste devant elle. La louve prit appui sur ses pattes et dans son élan elle sauta agilement par-dessus l'humain, se retrouvant de nouveau face à lui. Il releva la tête et marmonna quelque chose que la louve ne comprit évidemment pas, mais qu'elle imagina être une supplication de par le ton pleurnichard de sa voix. Mais la guerrière n'avait aucune pitié, et certainement pas pour les Hommes.
Elle approcha lentement son museau du visage de sa proie, son expression neutre tandis que l'humain s'était figé dans une terreur sans nom. La louve plongea son regard d'un bleu glacial dans celui marron de sa proie. Elle y vit un espoir, l'espoir de vivre, d'être épargné par le terrible prédateur face à lui. Pathétique. D'un geste brusque, sans même montrer les crocs ou gronder pour l'avertir, la louve se jeta au visage de l'Homme et y referma ses puissantes mâchoires. Un hurlement, un craquement sourd, puis plus rien.

La louve avait déposé le cadavre de l'Homme plus loin et était partie à la recherche d'une autre proie à ramener. Elle repéra sur un sentier de larges traces de pattes, assez profondes. La louve s'arrêta pour renifler la forte odeur qui s'en dégageait, repérant par la même occasion les quelques poils bruns qui traînaient aux alentours des empreintes. Un ours. Jeune cependant, les traces n'étaient pas assez larges pour appartenir à un adulte, mais plus grandes que celles d'un ourson inoffensif cependant.
Midona prit rapidement sa décision et commença à suivre la piste de l'ours. Elle avançait en silence, ses oreilles pivotant sur son crâne, à l'écoute du moindre bruit dans le cas où l'ours rôderait dans les parages et se cacherait dans l'attente d'une proie lui aussi. Elle retrouva finalement l'animal en train de s'abreuver dans un ruisseau, et après avoir veillé à ce que le vent souffle bien de face, la louve se plaqua des les fourrés lentement, en toute discrétion, pour observer sa proie. L'animal n'avait pas encore sa taille adulte mais ses muscles saillants étaient déjà bien impressionnants. Ce serait un défi de l'abattre, mais Midona aimait les défis. Elle s'approcha en rampant du plantigrade, puis d'un grand saut agile, elle bondit sur son dos et y planta solidement ses griffes. L'ours se mit à ruer en tous sens, mais la louve tenait bon. Elle le mordit à plusieurs reprises, refermant ses mâchoires sur la peau grasse de son encolure, ses crocs déchirant la chair et faisant couler le sang. La fourrure de l'ours et celle de son prédateur se teintèrent de vermeil tandis que les forces du plantigrade s'amenuisaient. Il n'était pas assez résistant, pas autant que ses aînés en tout cas. Midona était toujours sur son dos, veillant à ne pas se faire éjecter. Ici, elle ne pouvait recevoir le moindre coup. Bientôt, l'ours s'écroula au sol et la louve bondit plus loin pour ne pas se faire écraser. Puis, elle s'approcha et acheva l'animal à bout de forces d'un coup de crocs, lui tranchant la jugulaire.

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