« La folie commence le jour où l'on laisse le contrôle total à ses désirs »
Son esprit est l’alter ego du ciel. À la fois immuable et imprévisible. C'est lorsque l'on pense l'avoir compris qu'il surprend le plus. En effet, il peut changer d'avis comme de regard en un instant. Le moindre mot peut suffire à ce qu'il vous voue une haine éternelle. Et, lorsqu'il hait, il le fait avec... passion. Il prendra le soin de vous faire subir la torture psychologique qui sied au châtiment qu'il pense que vous mériter. Aussi injuste que cela sera, il n'aura pas le moindre remords. Calculateur, il a un certain don pour la prédiction. Toutefois, il peut aussi bien tomber à des milles de ce qu'il imagine. L'erreur est lupin. Solitaire de nature, il ne rechigne pas pour autant à ce qu'on lui tienne compagnie. Pouvant se montrer avare ou bavard à la fois, il choisit toujours ses mots avec un grand soin. C'est pourquoi il ne faut guère s’inquiéter s'il ne dit rien pendant un long moment. Il s'interroge seulement sur la façon de vous faire le plus souffrir. Ou plaisir, si, par hasard, vous aviez réussi à l'intriguer assez pour qu'il veuille vous garder en vie. À moins que ce ne soit le simple hasard. Qui sait ce qui se trame dans la tête de ce loup ? Son arme est plus les mots que les crocs. Ce qui n'empêche que, depuis quelque temps, il s'obstine à manier les deux. D'où son actuelle carence physique, que son pelage et sa stature dissimulent.
« La vie est un jeu. »
Beaucoup seront dégouttés à l'idée de faire ce qui est devenu commun pour le mâle solitaire. Pour lui, toute nourriture est bonne, du moment qu'elle ne le tue pas. Chaque source d'énergie est un présent du ciel, qu'il remercie avant de se servir. Car c'est ce qui lui permettra de continuer à avancer. À défier la mort. C'est, en quelque sorte, une vengeance pour les tourments et pertes qu'elle lui a infligées. Pour le moment, vous devez vous dire : « Rien de spécialement répugnant dans tout cela ». vous avez tort. Car, dans la nourriture, j'inclue les loups. En effet, le cannibalisme est une des pratiques de l’intellectuel.
« C'est à toi de choisir, si, sur l’échiquier de la vie, tu restes pion ou évolue. »
Sora n'est pas quelqu'un de bon, ni de mauvais. Il penche de l'un à l'autre, celons les moments. Toutefois, il ne vous tendra la patte que s'il y voit une utilité. Sinon, il vous observera simplement en souriant, vous regardant dépérir. Voir commencera à vous dévorer, si l'estomac lui en dit. En effet, tuer est l'un de ces loisirs. Que cela concerne un pauvre rat qui passait par là, ou un louveteau attendrissant. Qu'il a d'ailleurs tendance à préférer, pour leur couinements aigus lorsqu'il leur arrache lentement la peau, ainsi que la tendresse de cette dernière. Il n'est loyal qu'envers ceux qu'il respecte. Mais dans ce cas là, il est d'une aide non négligeable, près à tout du moment qu'il n'y perd pas la vie.
Un conseil. N'essayez pas de le comprendre. Contentez-vous de ne pas être son ennemi.
« Le physique n'est pas le reflet de l'âme, mais ce que l'on veut que les autres voient de nous. »
Tu as toujours essayé de prendre soin de ce corps qui est tient. Aussi lâche qu'il est par son manque de force, tu tiens à ce que tout soit parfait pour faire face à la vie. Le temps ne t'a pas encore imposé sa marque. Impossible de dire si tu es jeune, ou ancien. Intemporel. Ce serait le mot. Une ombre impassible. Incompréhensible. Déstabilisante par cette manie qu'elle a à vous fixer droit dans les yeux. À vous donner l'impression qu'elle lit en vous. Mets votre âme à nu. Lit vos moindres pensées. Ton corps commence enfin à se muscler. Tu as autrefois pu compter sur autrui pour vivre. Ainsi, tu n'avais pas à être des plus féroces. Juste sans pitié envers les étrangers. Mais à présent, la solitude te demande du muscle. De l'expérience en combat. Que, lentement, tu gagneras. Mais sûrement. Le temps passera, à son rythme. Et tu l'utiliseras calmement. En calculant ce dont tu avais besoin. Observant le monde de tes yeux azur. À l'instar du ciel. Qui, il paraît, t'aurais donné ton nom. Nom qui aurait donc dû changer, le jour où un étrange liquide à la couleur de l'eau avait était malencontreusement lancé sur ton visage par ton jeune frère. Depuis, ton œil droit c'est lentement coloré de violet, tout en perdant sa pupille. Il arrive encore qu'il te fasse souffrir. Atrocement. Sans prévenir, par crise. Te rendant plus vulnérable encore qu'un nouveau-né. De plus, il est aveugle. Te créant un angle mort supplémentaire. Il n'en reste que cette faiblesse est devenu un point maître de ta stratégie. Tous s'attendant à ce que tu ne puisses combattre de ce côté, tu avais au contraire apprit à utiliser ton oreille gauche. L’ouïe, l’odorat, le calcul. À l'aide de ces trois appuis, tu parvenais à te défendre presque mieux qu'un loup classique. De plus, ta capacité à analyser de façon rapide, et à te montrer patient t'avait de nombreuses fois était utile. Tu avais encore beaucoup à apprendre. Pour muscler ce corps déjà imposant, il faudrait du travail. De l'effort. Afin que tes épaules, que ton port légèrement majestueux puissent avoir la force qu'ils semblent avoir. Si ta longue fourrure te fait défaut en été, elle t'a permis de survivre aux temps froids. Tu prends du temps à l'entretenir. Il ne faudrait pas que, lors d'une course-poursuite, elle te ralentisse. Car, n'étant que peu rapide, tu devais davantage compter sur l'environnement pour t’échapper lorsque tu étais en mauvaises postures. Toutefois prenez garde. La force qu'il ne possède pas encore, son intelligence la remplace amplement. Et il n'hésitera pas l'ombre d'une seconde, à vous affliger les pires souffrances.
De cette description, que peut-on retenir ? Pas grand-chose. En effet, celons les protagonistes, la vision qu'ils auront du personnage changera. En moyenne, l'on peut dire qu'il est d'une assez grande taille. Toutefois, pour un louveteau, ce sera un monstre de muscle. Un guerrier puissant. Il ne verra pas que son long pelage ébène recouvre légèrement son manque de muscles, qu'il commence tout juste à gagner. Ses yeux sont vairons, ses griffes courtes mais ses crocs luisants. Il ne montre jamais la moindre émotion, sauf lorsqu'il le juge nécessaire. Il est rare de le voir sourire autrement que pour arracher la vie. Ou observer un de ses plans s'exécuter à merveille. En y réfléchissant, il n'y a, de toute façon, pas de mot pour le décrire. Il ressemble à d'autres, oui. Mais en même temps... Il est différent. Comme tous. Car il est lui. Sora. Et ça change tout.
Histoire
Père : MortMère :MortFrères et/ou Soeurs :Mort
[Ancienne présentation]
« Vivre, c'est prendre le risque de mourir sans en choisir la manière. »
C'est ainsi que tu as choisi de mener ta vie. Au jour le jour, te préparant chaque seconde à vivre la suivante. Tu avances, à ton rythme. Lentement, mais sûrement. Tu garantis ta survie dans ce cauchemar qu'est devenue ton monde. Non. Le monde de tous. Mais, pour toi, ce n'est qu'un défi de plus. D'où viendra la mort ? Quand ? Et, surtout... Par qui ? Tu en es bien curieux. Excité, presque. Alors, tu la mets au défi. Au défi de venir à bout de tes stratégies. De te mener, inévitablement, à l'échec et mat. La victoire te reviendra, si, par chance, tu lâches ton dernier souffle sans regret. Si la vieillesse vient te prendre avec douceur, voire brusquerie, et comprime une dernière fois tes poumons. Laissant s'envoler, vers immensité du ciel, un fin souffle ivoire. Contrairement aux nombreuses morts que tu as pu voir.
« Un sacrifice marque la mémoire de l'être sauvé, rendant le martyr immortel. »
Tes souvenirs sont ce que tu as de plus précieux. Tu ne les rejette point. Bons comme mauvais, tous ont droit à une place précieuse en ta mémoire. Lentement, tu les laisses se montrer lorsque le moment y est propice. Peu importe les sentiments qui t’étreignaient le jour où ils se sont produits. Hier n'est pas aujourd'hui. Tu acceptes ton destin, quel qu'il soit. Laissant, à chaque place où la tristesse transperça ton cœur éteint, une larme unique.
« Si la différence mérite la haine d'autrui, alors l'amour n'existerait guère que pour son reflet »
Tu ne regrettes aucun instant de ta vie, aussi difficile soit-elle. Tu as accepté d'accompagner les derniers pas d'un humain. Quitter une meute lors de la mort de tes parents. Trahis les restes de ta famille, pour une vengeance futile. Les entraînant dans une psychose abyssale. Dont tu les as finalement tirés par une agonie qui leur fut létale. Tu es entré dans le cœur de deux femelles. Tu dois la vie à l'une, et ton changement à l'autre. Tuer ou être tué. Tu es conscient que la mort d'une personne, quelle qu'elle soit, en attristera une autre. Toutefois, ça ne t'a jamais empêché d'accomplir quoi que ce soit. Rien, ni personne, ne peut choisir tes actions à ta place. Si ton envie est de mettre fin aux jours d'un autre, alors tu agiras en conséquence. Ainsi va la vie. Ainsi avance le temps. Le destin l'a voulu.
Les dés du ciel sont lancés.
[Suite]
La douleur. Elle était insupportable. Lancinante. Je la sentais couler dans mes veines telle de l’acide, brûlant par pulsion mon corps meurtri. J’avalais péniblement le peu de salive que contenait ma gueule sèche.
Un bruit.
Je me figeais, le torse enfoncé dans la boue. Tendit l’oreille. Humain ? Loup ? Juste le vent glissant dans les arbres morts. Je soupirais et me relevais. Sans une pensée pour mes muscles gémissants, je repris ma route. Le ciel seul savait depuis combien de temps j’avançais ainsi, le museau collé au sol, pistant les dernières traces des meutes. Un lambeau de fourrure coincé dans des ronces, des restes de repas, n’importe quelle preuve d’une présence lupine. Jamais je n’avais autant désiré apercevoir l’un de ma race.
Les gaz étaient arrivé sans prévenir. Ils avaient serpenté des jours durant hors des montres métalliques des humains, à la recherche de proies à empoisonner. Je m’étais montré négligent. Voilà des mois que la Horde, seule communauté que j’avais acceptée de suivre, s’était faite écrasée par les meutes. Voilà des mois que j’arpentais seul ces territoires que je connaissais sur le bout des griffes. J’en connaissais le moindre piège, je savais où regarder pour éviter les hommes, les cruautés de la nature. Perdu dans ma routine je n’avais pas tout de suite remarqué la disparition des bruits de la meute. Ce n’était que lorsque je m’étais approché d’un camp dans l’espoir de le piller que j’avais découvert… La mort.
Des cadavres de loups jonchaient le sol. De la pile de gibier s’élevé une odeur nauséabonde ainsi que quelques corbeaux que mon arrivée avait dérangés. Depuis combien de temps ? Avait été ma première pensée. Comment ai-je pu rater ça ? Je m’étais alors approché d’un loup pour l’inspecter. Ses yeux aveugles fixaient le ciel avec la peur, fatigue de celui qui sait qu’il ne s’en sortira pas. Son pelage avait disparu par endroit. Çà et là des verts avaient creusé des trous dans sa peau. D’après son état de décomposition, il devait reposer ici depuis quelques jours. Ils étaient une dizaine dans cet état. Ce n’étaient pas assez pour former une meute, le reste devait avoir fui. En constatant cela j’étais aussitôt partie à la recherche des survivants. Ces terres n’étaient plus sûres. Je n’étais pas en sécurité ici.
Mais c’était trop tard.
Plus j’errais, sur les traces des meutes que j’avais toujours évitée, plus je le sentais. C’était en moi. Le serpent de gaz. Il glissait sous ma peau, dans mon sang, ma salive, mes muscles. Il se répandait un peu plus à chacun de mes trébuchements.
Je refuse de mourir. Tu ne gagneras pas, ma chère faucheuse, pas aujourd’hui !
Mais chaque jours mes membres se raidissait davantage. Je ne pouvais plus même chasser. La vision de mon unique œil était désespérément floue. Mais je refusais de penser à la mort. Seul compter de mettre une patte devant l’autre. Encore. Et encore. Emplir ses poumons d’air, suivre les traces, à moitié aveugle. Peu importait les ronces dans ma fourrure. Peu importait les cailloux venant trancher mes coussinets. Peu importait mon corps faiblard et ma tête sur le point d’exploser. Une patte, puis une autre. C’est tout.
Combien de temps dura mon périple ? Suffisamment pour arriver au bout de mes forces. Affamé, assoiffé, empoissonné, je finis par m’effondrer. Je me trainais péniblement sur quelques mètres. Puis mes pattes refusèrent de m’obéir. Mon pouls s’accéléra brusquement sous l’effet de la panique, pour se calmer aussitôt.
Alors c’est comme ça que ça se termine ?
J’eu un petit ricanement qui partit en quinte de toux. Je peinais à respirer. Je trouvais toutefois en moi la force de me tourner vers le ciel. Il était gris, calme. Comme je l’aimais. Je souris.
Dans ma confusion je cru distinguer une silhouette s’approchant de moi. Un prédateur ? Je ne voyais plus rien. Je laissais mes paupières se fermer lentement sur l’animal qui venait à ma rencontre.
Tout est fini.
[Dans les brumes]
Les cauchemars s’enchainaient. Des montres difformes, humanoïde ou quadripède se succéder pour me tuer. Me déchirer. Parfois, j’entendais au loin une voix me rassurer. Alors tout devenait un peu plus calme. Je n’étais plus que souffrance. Une ombre. Loin de mon corps, loin du monde. Parfois, je sentais une fourrure contre moi. Puis elle s’en allait, et les montres revenaient. Au loin, je pouvais entendre la mort ricaner…
[Un temps indéterminé plus tard]
Je rouvris les yeux au creux d’un buissons. À mes côtés, un lapin famélique et quelques plantes. Je me relevais avec précaution et m’étirais. J’avais mal de partout, mais rien à voir avec les douleurs précédentes. Ma migraine s’était évaporée, mon sang ne bouillonnait plus et ma vue commençais à se stabiliser. Je reniflais prudemment le lapin et les herbes. Pas de poison. Pas de connu en tout cas. Si on m’a aidé, ce n’est pas pour me tuer ensuite. J’avalais le tout sans trop hésiter. J’en avais besoin. Puis je m’assis et commençais à nettoyer ma fourrure. J’y sentis l’odeur de la maladie, encore tenace, mais qui partirai d’ici quelques jours. Mais il y avait aussi autre chose…
Je fourrais mon museau dans mon pelage. Un loup… Elle était récente. J’observais autour de moi. Qui aiderai un solitaire, qui le nourrirai, lui donnerai des soins, alors que ces ressources sont si importantes ? J’humais à plein poumons. Je pouvais sentir tout autour de moi l’odeur d’une meute. Puissante, tenace. Il n’y avait aucun doute que j’étais sur leur territoire. J’avais intérêt à vite filer. Je me levais. Au loin je pouvais sentir l’air frais caractéristique d’un point d’eau. Ce serait ma destination.
Juste avant de partir, je tournais une dernière fois la tête vers les arbres qui m’avaient abrité.
- Merci.
J'ai découvert le forum : J'étais sur sa précédente version. Sur le web on m'appelle Katuro et j'ai 19 ans Est-ce possible de reprendre mes points de jauge d'autrefois ?
Dernière édition par Sora le Sam 23 Juin - 19:13, édité 7 fois
D'accord, je vais attendre votre décision avant de continuer ma présentation alors. Si Sora doit perdre des statistiques il faudra que je l'explique dans son histoire ^^ Ou bien je ferais carrément un autre perso
EDIT : Je viens de voir l'édit xD Ok, merci beaucoup J'attaques la suite de l'histoire alors !
Oh Sora rebienvenue ! Ca fait plaisir de voir de si vieilles têtes familières ! (j'étais Argawaen, Atom, Anya, Owen, Appledore, je ne sais pas où tu t'en étais arrêtée aha). Ton loup est toujours aussi génial !