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Jimmën (ou comment l'aimer immédiatement)

InvitéInvité
Anonymous

Ven 22 Juin - 19:59
Jimmën
Force
5
Agilité
8
Endurance
7
Mâle 3 ans Chasseur Canis lupus
Personnalité
~ Rêveur ~~ Généreux ~~ Loyal ~~ Facilement déconcentré ~~ Imprudent ~~ Naïf ~~ Optimiste ~~ Curieux ~~ Impatient ~~ Pardonne vite ~
Jimmën... Même s'il a trois ans, il reste un de ces irréductibles rêveurs, ces optimistes qui occultent la totalité  des côtés sombres d'une réalité. Et ce, même s'il a affronté de nombreuses difficultés, la mort de sa mère, l'absence de sa sœur et le poids d'une vie solitaire. Si cet épisode de sa vie est tourné, il a peur qu'on doute de sa loyauté alors qu'il avait tant cherché à intégrer sa meute. Peut-être l'une des seules choses capables de le faire redescendre de son nuage personnel.

D'une curiosité rare, il peut tout à coup reporter son attention sur quelque chose qui vous a possiblement échappé, mais aussi se couper de ce qu'il faisait avant. Ces troubles sont assez courants, pour des motifs assez futiles tels un papillon ou un flocon de neige, ou bien un froissement de feuille, des signes d'une présence animale. Généralement, il revient à lui naturellement au bout de longues secondes, ou bien prononcer son nom permet de le ramener à vous. Ce qui est assez pratique, c'est que sa parenthèse d'oubli fait qu'il efface très rapidement son impatience légendaire.

De plus, il porte plus d'estime dans la vie des autres que sur la sienne, sans pourtant s'apitoyer sur son sort. Il les respecte, pour la plupart, à moins d'avoir commis une chose impardonnable ce qui arrive rarement à ses yeux. Lorsque le sort juge cela nécessaire, il troquerait sans hésiter sa vie pour une chance de sauver un autre. Mais puisqu'en général, quand rien ne demande un comportement aussi excessif, il se propose généralement pour tout ce qui peut aider, que ce soit la chasse, des corvées... Son courage est sans faille, qu'il comprenne ou non les enjeux. S'il était timide auparavant, il prend désormais sa place au sein d'un groupe sans crainte.

Notons également qu'il est un peu naïf, voire beaucoup. Il distribue rapidement sa confiance et, même lorsque cela n'est qu'une histoire inventée pour les louveteaux, il l'assimile souvent à un véritable témoignage. Mieux vaut donc se montrer prudent dans ce qu'on lui raconte. Il continue également de traiter les légendes de sa mère à propos de la Lune, de ses faces, de la mort, comme la vérité, même si elle lui a avoué la situation.

Jimmën est un loup noir de trois ans. Quelques touffes de poils sont plus grises que noires, en particulier sur son ventre et son poitrail, mais dans l'obscurité, il se fond parfaitement, à l'exception de ses yeux jaunes, presque dorés. Ni de taille ni de corpulence exceptionnelle, dans un sens comme dans l'autre, il se font facilement dans la masse. Son pelage est plutôt épais en revanche, il peut sans mal affronter les nuits d'hiver, et cela le fait paraître plus massif qu'il ne l'est vraiment. Mais il respire la joie de vivre et a parfois du mal à rester immobile, ce qu'il lui fait perdre le peu d'intimidation qu'il aurait pu avoir.
Histoire
Père : Chigam (solitaire, inconnu, non joué)Mère :Limie (solitaire, morte, non jouée)Frères et/ou Soeurs :Laya (sœur, solitaire, partie, non jouée)
La jeune louve venait de prendre conscience des petites vies que protégeait son ventre, à peine arrondi. Elle rayonnait de bonheur. Pourtant, en ces temps compliqués, sans meute, elle allait devoir se battre pour la survie de sa portée et la sienne parallèlement. Elle était forte, on lui avaient si souvent répété, lorsqu'elle cheminait avec d'autres. Plus que jamais, elle la sentait, cette énergie pulser dans ses veines, avec puissance mais un rythme régulier. Car elle portait les louveteaux du loup qu'elle aimait et allait lui annoncer quelques instants plus tard. Elle distinguait déjà son odeur familière, puis un éclair de fourrure grise. Enfin, ce fut un museau, une tête puis tout le reste de son être. La première chose qu'elle remarqua fut son air déçu. Elle l'imita sans même savoir pourquoi. Lorsqu'il souffrait, elle souffrait. Cela avait toujours été et sera toujours, semblait-il. Elle retrouva bien vite le moral avec la perspective de l'annonce, mais il la prit de vitesse :

- Pas de proie aujourd'hui, je suis désolée. Toi non plus ?
- Non plus... Mais ce n'est rien, on chassera deux fois plus demain, voilà tout.

Ce n'était pas le scénario qu'elle s'était imaginé. Comment allait-elle en venir au sujet qui l'enthousiasmait tant ? Elle choisit finalement de ne pas l'introduire. Elle demanda simplement, dansant sur ses pattes de gêne et d’impatience :

- Chigam ?
- Hum... Oui ?
- Je... enfin... nous allons être parents !

Au lieu de voir son regard s'éclaircir, la louve assista plutôt à un mouvement de recul. Elle mit ça sur le coup de la surprise. Mais pour Chigam, des petits étaient la dernière chose qu'il fallait. Comment pourrait-il nourrir à lui seul toutes ces gueules ? Non, c'était impossible. Il ne devait pas le dire, ne le voulais pas, mais il le fit quand même. Il chercha ses mots sans parvenir à en atténuer la douleur :

- Écoute Limie, ce... Ce n'est pas une bonne idée... Je... Je ne peux pas être leur père... Parce que... Tu comprends...

La tristesse chassa alors tout le reste chez la future mère. Il s'avança vers elle, cherchant sans doute à l'apaiser, mais elle fit un pas en arrière et grogna.

- N'approche pas.

Si ses mâchoires claquaient, son ton était encore plus cinglant. La pauvre n'avait pas beaucoup de choix d'avenir. Elle ne pouvait pas abandonner ses petites boules de poils. Elle s'était déjà imaginée des dizaines de fois à quoi ils ressembleraient, comment ils pourraient les appeler, comment ils grandiraient. Et si rester avec ce solitaire l'obligeait à les laisser, elle refusait de passer ne serait-ce qu'une seconde avec lui. La colère remplaça tout l'amour qu'elle avait pour lui. Les crocs largement découvert, elle se détourna sur de dernières paroles :

- Si tu ne veux pas d'eux, alors tu ne me verras plus non plus. Et si tu t'approches encore de nous, saches que je te considérerais comme un ennemi.





La chasse était déjà difficile, mais plus le temps passait, moins Limie mangeait. Lorsque les premières pluies acides, les Lames de Foudre, frappèrent la région, elle abandonna tout la prudence qu'elle avait vis à vis de la ville. Ce qu'elle avait toujours considéré comme un danger allait devenir son unique refuge. Le béton était couvert de la substance corrosive, obligeant s'il le fallait la louve à rester à proximité des forêts. Elle parvint à trouver un abris, des combes mal fermées.

En fouillant dans les poubelles, elle obtenait un peu de nourriture. Presque pas, la plupart étant déjà dévorée par des rats. Mais les rongeurs constituaient des repas convenables lorsqu'on a faim, malgré toutes les maladies qu'ils pouvaient transmettre. Et elle ne mangeait pas que pour elle, mais aussi pour ceux qui n'allaient pas tarder à prendre leur premier souffle.

Un jour, alors que les pluies se raréfiaient, les premiers villageois évaluèrent les dégâts. Dans l'ensemble, il y avait peu de pertes. L'un d'eux remarqua alors l'habitante clandestine, dont la grossesse était désormais bien visible. Celle-ci, prise de panique devant l'approchée du bipède, découvrit mollement les canines afin de montrer son désaccord et un semblant de menace. Elle voulu grogner mais, affaiblie par la faim, elle ne réussit qu'à pousser un gémissement éraillé. Un éclair de compréhension passa sur le visage du bipède et il fit demi-tour. Immédiatement, le peu d'énergie que la louve avait réussi à mobiliser se redirigea vers ses petits et elle s’effondra de nouveau.

Sous soulagement fut de courte durée : l'humain revint à la charge, les mains pleines. Un instant, Limie replongea dans la terreur, puis l'odeur de la viande crue lui arriva à la truffe. Cruel dilemme : pouvait-elle accepter le présent malgré la menace de l'inconnu ? Estomac contre instinct maternel s'affrontaient. Mais ses louveteaux avaient également besoin de manger. Elle se mit péniblement sur ses pattes, avança pas par pas, surveillant de près les mouvements de l'homme. Mais celui-ci restait immobile, à distance raisonnable de son repas, ce qui était à ses yeux toujours trop près.

Limie était d'une fierté rare. Elle détestait avoir des dettes envers autrui. C'était pour cela que la vie de solitaire lui convenait parfaitement. Ce jour là, pourtant, elle n'avait plus vraiment le choix. Jamais elle n'aurait imaginé qu'une fois dans sa vie, elle serait dans cette posture de soumission, queue entre les pattes et rampant à moitié au sol. Elle craignait des représailles si elle ne montrait pas sa reconnaissance à son "sauveur" d'une manière ou d'une autre.

Au bout de ce qui lui paraissait une éternité, elle atteignit la pièce de viande. Aussitôt ses crocs se refermèrent dessus qu'elle se réfugia avec au fond. L'homme ne la suivit pas. Il réveillait un grand sourire en la voyant manger, lui qui n'avait pourtant pas tant que cela. Sans doute s'était-il résigné à son sort et la perspective de vies nouvelles l'emplissait de bonheur. Ou bien estimait-il qu'il se pliait à une justice en se sacrifiant ainsi. Toujours était-il ici, à faire passer la louve avant lui.





Il revint chaque jour. Chaque jour, il lui offrait de quoi tenir un jour de plus. Puis vint le moment de la naissance. Le monde était douleur pour Limie, mais elle tenait bon. Il le fallait. Elle massacrait ce qui était à portée de patte ou de gueule pour cela, mais peu après, trois petites boules de poils s'étendait sur le sol poussiéreux.

Soulagement et joie infinie se battaient dans le cœur de la jeune mère. Elle commença à libérer les bébés de leur poches, les léchant énergétiquement, lorsqu'elle comprit que l'un d'eux ne bougeait pas. Seule, elle n'avait pas pu animer le premier à temps. Il était mort. Certains diraient qu'il n'avait jamais vraiment vécu. Ils n'auraient pas vraiment tord. Mais pendant des mois, il avait vécu dans l'esprit de la louve. Cependant, elle devait à tout prix chasser son deuil pour se concentrer sur les deux autres.

Ils n'étaient pas bien gros, conséquence de la faim ininterrompue. Un mâle et une femelle. Maintenant qu'ils étaient venus au monde, Limie hésita. Elle qui avait tourné sans cesse les noms potentiels dans sa tête, elle comprit qu'il lui fallait les voir pour décider. Elle les fit approcher de ses mamelles et réfléchit à toute allure.

La petite était d'un gris uniforme, comme son père... Père qu'elle ne connaîtrait jamais. Ses yeux, en revanche, ne différait en rien à ceux de sa mère. Cette dernière se rassura légèrement, malgré la honte qui la prit : elle ne serait pas face à la copie conforme de son compagnon. Comment aurait-elle fait pour aimer un loup comme une mère, lorsqu'il est à l'image de celui qu'elle détestait le plus ?

- Bienvenue parmi nous, ma petite, Laya.

Elle avait murmuré cela avec tant d'amour qu'elle fit s’éteindre toute trace de peur en elle. Laya tétait avidement, mais elle avait pour le moment suffisamment de lait. Son frère, quant à lui, se laissait déjà bercé par le vent, par le murmure du ruisseau peu loin, par tout ce qui définissait sa vie. Après tout, du moment qu'il n'y a pas à se battre pour sa survie, autant profiter du monde. Le futur pourrait bien surprendre, que ce soit en bien ou en mal, mais l'existence se déroule dans le présent. Même s'il avait besoin de forces, il prenait le temps. Limie l'envia un peu, d'en être capable, mais à ses yeux, toute existence débutait pas une identité, par un nom. C'était à son tour, maintenant :

- Et à toi aussi, Jimmën.

Dans un geste mi-affectueux mi-protecteur, elle replia sa queue au dessus de leur corps si fragiles pour leur tenir chaud. Sans cesse, une promesse tournais dans sa tête. « Je serais toujours là pour vous. Toujours. »





Depuis la naissance, l'homme à la nourriture revenait toujours avec des présents, mais leur proposa aussi avec insistance de s’installer à l'intérieur. Chaque fois, Limie avec décliné, suivant sa nature sauvage. Pourtant, l'hiver arriva, particulièrement froid. Malgré ses efforts, leur tanière improvisée n'arrêtait ni le vent, ni la neige, et Laya, qui comme son frère avait un peu plus de six mois, attrapa un sévère rhume. Elle pouvait rester sa journée immobile, le corps brûlant comme un rocher laissé sous le soleil d'été. Toutes les certitudes de la mère s'évanouirent sous les inquiétudes, la poussant finalement à rompre une nouvelle fois ses principes pour ses petits.

L'intérieur était sobre, petit, se limitant à une pièce aux odeurs de nourriture et une où le villageois passait ses nuits. Dans la première, sur laquelle donnait la porte d'entrée, se trouvaient différentes boîtes métalliques qui émettaient un curieux bourdonnement. C'était la boîte blanche qui faisait rêver les louveteaux. Lorsque le maître l'ouvrait, elle dévoilait quelques pièces de viandes, des légumes et de nombreux aliments emballés dans un film plastique. Mais l'hôte avait été formel : personne ne devait y toucher sans sa permission.

L'autre était confortable. Le sol était recouvert d'une étrange matière qui faisait comme une fourrure, mais nettement moins doux. Cependant, c'était la litière de l'homme qui était unanimement préférée. Plus moelleuse que celle de n'importe quel loup, y dormir était un privilège. Les louveteaux en profitait la plupart du temps, mais la mère se contentait de dormir par terre sans les quitter des yeux.





Cette vie de confort aurait pu les satisfaire un long moment. Mais le jour venu, il fallait retrouver la nature sauvage. Ils restaient des loups avant tout, pas de vulgaires chiens. Aussi un  matin, Limie apprit les rudiments de la chasse à ses petits.

Pendant plusieurs heures, ils se sont éloignés du village. Laya avait particulièrement envie de discuter. Quant à Jimmën, il essayait de maintenir son attention sur les proies potentielles que sur les mystères attrayants de la forêt. Plus d'une fois, ils trébuchèrent, sursautèrent ou dévièrent de leur trajet et le désir de rentrer se faisait de plus en plus sentir.

Lorsqu'ils virent un jeune daim, Jimmën faillit s'élancer directement. Sa sœur s'est retenue de peu de demander ce que c'était. Cependant, ils savaient ce qu'il y avait à faire. Ils observaient le terrain à la recherche d'un point avantageux pour l'attaque. Non loin, une carrière aux bords escarpés pouvait permettre de tendre le piège. Limie passa la première et fit le tour de la proie afin de l'y diriger.

Le daim se détala aussitôt pour fuir la louve, mais Laya était encore en travers de sa route. Il la vit tard et manqua de la percuter de plein fouet. Ce fut Jimmën qui lui bondit dessus de sorte de le dévier. Il y parvint de peu mais ce fit éjecté sur le côté. Le choc passé, ils se remirent en position.

L'ongulé tournait la tête dans toutes les directions à la recherche d'une échappatoire. Mais entre les trois chasseurs et les obstacles naturels, il hésita une fraction de seconde de trop. La mère le prit de vitesse et le blessa à la patte. Peu après, Laya profita d'une ouverture pour lui lacérer le ventre, tandis que Jimmën s'occupait d'une autre cuisse. Bientôt, Limie porta le coup final.

Partagés entre un dégoût et un émerveillement, les jeunes goûtèrent pour la première fois à de la viande encore chaude, qui changeait agréablement de la chair réfrigérée de leur hôte.





Plus tard, ils découvrirent également des techniques pour chasser seuls et, la plupart du temps, ne rentraient au village que pour dormir quelques fois par semaine, au cas où la pluie d'acide ou de foudre reviendrait. Puis, sans que rien ne l'annonce, les oiseaux de fer envahirent le ciel. Le frère et la sœur avaient un peu plus de deux ans.

Les deux femelles de la famille était sur le point de rentrer : la chasse avait été fructueuse pour une fois et elles essayaient d'emporter le reste de la carcasse d'un sanglier chétif à la maison. Quand on crevait de faim, on mettait les habitudes lupine de coté. Jimmën, lui, avait ramené sa proie, un lapin dont la fourrure grise faisait ressortir la couleur du sang à l'endroit où il avait planté ses crocs pour l'achever. L'unique objectif de la manœuvre était de conserver la viande sans qu'un autre carnivore tente de la voler.

Lorsque les oiseaux de fer sont apparus, le loup commença à prendre peur. Il ne les avait jamais vraiment aimé, mais ils étaient plus nombreux encore. Jimmën tourna un peu en rond, cherchant à dissiper son angoisse avant le retour de ses proches, souhaitant être là.

Mais le ciel se mettait à siffler et, bien qu'il ne soit pas spécialement lâche, toute trace de courage s’évanouit en lui. Il partit se protéger sous la litière de l'humain, alors absent. Dans l'obscurité rassurante, il oubliait toujours ses craintes. Pas aujourd'hui.

Le ciel sifflait, le sol tremblait et toujours aucune nouvelle d'elles. Jimmën était totalement paniqué à l'idée de ne jamais les revoir. Il eu une explosion. Au son, elle devait être dans le quartier. Le solitaire allait tenter d'assourdir les sons en bouchant maladroitement ses oreilles avec ses pattes lorsqu'il entendit un craquement, bruit si infime par rapport au précédant. Aussitôt, il se glissa hors de sa cachette. Juste à temps pour voir ses pieds s'effondrer. Il aurait pu le trouver en dessous. Il prenait peu à peu conscience de l'ampleur de cet enfer.

En quelques minutes, ce fut fini, mais cela lui paru une éternité. Le toit de la cuisine avait chût, bloquant l'accès à la porte, et le loup espérait ardemment que ce soit l'unique raison pour laquelle il n'avait pas revu Limie et Laya. Ou bien qu'elles ait fait demi-tour en entendant les premières bombes. Mais plusieurs heures après l'arrêt du cauchemar, elles n'étaient toujours pas rentrées.

Jimmën gémit. De peur et de douleur. Un débris lui avait entaillé le flanc et il s'était tordu le poignet en tentant de se dégager le passage. Il attendit. Longtemps. Personne ne revenait. Sa mère, sa sœur, son hôte... Tous morts ? La réalité mettait du temps à s'insinuer en lui. Désormais, il était seul au monde.

Sous la fatigue et la détresse, ses pattes se dérobèrent et il sombra dans le sommeil.





Lorsqu'il reprit conscience, il observa la maison à la recherche d'indice prouvant le passage de ceux qui avaient partagé sa vie. Rien. Il ne se fiait plus aux murs, ni au toit, et l'enfermement commençait déjà à lui peser. Si l'homme ne revenait pas, alors comment sortir ? La porte était infranchissable...

La lucidité reprenait sa place. Il restait une issue : la fenêtre. Jimmën avait souvent vu l'humain l'ouvrir par un dispositif, mais lui n'y parvenait pas. L'idée, cependant, allait être de passer au travers. Il fallait y parvenir. Sans cela, il était condamné à mort. Et si... Et si les oiseaux de fer revenaient ?

A l'aide de morceaux du toit, il réussit à se mettre suffisamment en hauteur pour faire ce qu'il voulait. Il planta alors ses crocs dans une poutre légère et, à force d'essais incalculables, il parvint à la briser au coucher du soleil.

Se fiant uniquement à son odorat, il pistait sa famille. Elles étaient là, tout près, à la lisière de la forêt. Il vit d'abord Limie, allongée au sol. On aurait dit qu'elle dormait. Il s'élançait la retrouver. Mais lorsqu'il l'atteint, il constata se qu'il avait tant redouté : un parfum de mort. Un filet de sang coulait au sol. Son oreille contre le sol en était imbibée. Inutile de retourner le corps pour deviner qu'elle était trop blessée de l'autre côté de son visage pour survivre.

Cependant, il ne pouvait pas se permettre son deuil avant de savoir si sa sœur s'en sortait. Alors il parti à sa recherche. Elle ne cherchait pas à être discrète et il la trouva facilement :

- Laya !

Il accouru vers elle, heureux de la voir en vie. Elle tourna la tête en entendant son nom, donnant l'impression d'assister à un miracle sans savoir si elle devait y croire. Puis, d'un coup, elle se réfugia dans l'hypothèse que c'était la vérité :

- Jimmën ! Tu es vivant ! J'ai vu ce qui est arrivé au village. Je croyais que tu étais mort !
- J'ai bien cru ne jamais te revoir, j'étais à l'intérieur.

Il raconta sa version de l'histoire. Quand il parla le Limie, sa sœur l'interrompit :

- Tu connais maman, elle a toujours été très protectrice. Trop, d'ailleurs. Lorsqu'elle a vu ce qu'il arrivait, elle s'est tout de suite placée entre le village et moi, alors qu'elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. Et puis...

Sa voix se brisa. Elle désigna les morceaux d'argile cuit qui devait être un mur auparavant.

- Et puis elle a reçu ce maudit caillou sur le crâne, elle est tombée et... Et elle ne s'est pas relevée. Je suis désolée, tout ça c'est de ma faute.
- Arrête de te faire du mal Laya, elle aurait fait ça pour moi aussi. Je... J'ai du mal à croire qu'elle ne nous grondera plus lorsqu'on fera des bêtises, qu'elle ne verrait pas nos louveteaux, qu'elle...
- Toi, Jimmën, tu t'imagines avec des petits ?

Le comique de l'éventualité, ajoutée à toutes les tensions de l’événement, chassa alors toute la peine qu'elle éprouvait. Et elle ne cachait pas son amusement. Elle était totalement hilare.

- Hé, ne te moque pas, ça aurait fini par arriver. Dans des années peut-être. Et puis t'es mal placée pour me juger comme ça...
- C'est jusque que je ne te vois pas du tout être père. Tu te rend compte que tu boudes, là ?
- Même pas vrai !

Il lui asséna un coup de patte sur l'oreille, comme quand ils étaient petits. Difficile de supporter le choc, mais ils y parvenaient. Ensembles, ils pourraient tout. Aucun d'eux ne reprenait la parole avant un moment, ne voulant gâcher ce moment. Ce fut Laya qui rompit le silence :

- Alors, on fait quoi maintenant ?
- Comment ça, on fait quoi ?
- On va où ?
- Tu... Tu veux partir ? On ne reste pas ici ?
- Bien sûr que non, c'est un désert de pierres et de cendres. Pourquoi resterait-on ?
- Parce qu'on vit ici depuis toujours. Je veux rester moi.
- Tu es sûr ?
- Oui.
- Alors je pars sans toi.

Jimmën la regarda, abasourdi. Elle était parfaitement sérieuse. Et lui aussi. Elle voulait rendre hommage à sa mère et ne pas quitter son foyer. Mais il voulait aussi sa sœur. Il espérait qu'elle change d'avis.





La vie dans la ville était une catastrophe après l'incident. Des cadavre jonchaient les rues, dont celui du maître. Le loup les a hurlé. Tous, même ceux qu'il ne connaissait pas. Il croyait que quelque part, l'esprit de la lune l'entendrait et accorderait aux morts le repos éternel sur la face éclairé et les sauverait de son ombre. Il avait bien écouté les histoires de sa mère, des légendes pour d'autres, une réalité pour lui. Il y croyait parce qu'il ne pouvait pas ne pas y croire. Trop de personnes en dépendait.

Il ignorait par contre ce qu'il arriverait aux humains. Mais il s'accrochait à l'espoir, une fois encore. Au moins pour le salut de celui qui lui avait permit de vivre.

En dehors de cela, la chasse était une catastrophe, le sol faisait mal aux pattes et la poussière lui donnait envie de tousser chaque fois qu'il mettait la truffe dehors. Il décida donc de retrouver sa sœur.

Au début, sa trace était encore présente. Peu, mais distinguable. Puis la pluie se mit à tomber. Une pluie de cendres. Elle masquait toutes les odeurs et il dut renoncer. Mais que pouvait-il faire ? Il savait déjà qu'il n'était pas fait pour la vie en solitaire, mais il n'avait pas le choix.





Limie lui avait dit qu'il existait des meutes, quelque part. Elle, c'était la vie en groupe qu'elle ne supportait pas. Mais lui, il était différent. Il commença son errance. Ce fut difficile. Désespérant. Comment s'accrocher à cette lumière alors qu'il ne savait absolument pas où aller ?

Pendant près d'un ans, il chercha. Il ne pouvait pas imaginer ne pas trouver. Il n'abandonnait pas. Et il avait raison. Car quand un jour, il reconnu l'odeur lupine, il savait qu'il allait enfin pouvoir être lui-même.

Ils étaient nombreux. Une chance, sinon à la distance où il se trouvait il aurait facilement pu les rater. Toutefois Jimmën ne savait pas comment se présenter. On accepte pas comme ça un nouveau loup dans sa meute, se disait-il. Mais il savait qu'il allait réussir.

Il suivit l'un de ceux qu'il trouva afin de le rejoindre quand il serait plus loin des autres. Il n'avait pas beaucoup de connaissances de combat, à part contre quelques prédateurs trop entreprenants, et était conscient du danger que représentait ses actes lorsqu'il avait réfléchi à la question. Mais il était convaincu qu'il réduisait les risque et retrouvait sa bonne humeur habituelle lorsqu'il sortit des fourrés. Le loup l'avait certainement remarqué, mais qu'importe, il lui fallait parler avant de se retrouver sous les crocs et les griffes du Agmark :

- Je ne suis pas là en ennemi. Bonjour, je suis Jimmën, un solitaire. Je souhaiterais intégrer ta meute.
J'ai découvert le forum : Je suis arrivée depuis Epicode ^^
Sur le web on m'appelle Blanche / Nantosuelte (ou Nanto) et j'ai 17 ans
*petite danse de la victoire* Et voilà ! Je suis là !


Dernière édition par Jimmën le Sam 18 Aoû - 23:41, édité 1 fois
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Sam 23 Juin - 20:58
Bienvenue !
Tu es validée et ton nom de lune sera Innocence de l’Étincelle. Tu reçois aussi +2 dans chaque jauge en rejoignant les Agmark.
Bon jeu sur AFF ! ^^
InvitéInvité
Anonymous

Sam 23 Juin - 20:59
Merci beaucoup !

J'aime beaucoup mon Nom de Lune ^^
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