Il n'est jamais simple de discerner une personnalité en entier. Tout comme la lune, il est fréquent qu'une face restée dans l'ombre, enfermé dans une carapace ou simplement en retrait. C'est le cas pour Al'Akir. En effet, le loup s'est forgé au fil de sa vie un bouclier ayant pour principal rôle de le protéger de l'extérieur. Mais aucune barrière n'est infranchissable et comme une couche de glace sur un lac, quelle que soit son épaisseur, il est toujours possible de la briser ou bien de la faire fondre, libérant alors ces secrets cachés.
Ainsi, de première vue, c'est à un loup froid et distant que l'on a affaire. Peu bavard, silencieux, il n'est rien d'autre qu'une ombre invisible. Solitaire. Il apprécie le calme, cette absence de son disgracieux, ces sons qui forment la parole. Préférant de loin profiter des bruits de la nature, le souffle du vent dans les branches, les piaillements des quelques oiseaux, les gargouillis d'un ruisseau ou encore le murmure de la Terre. Caché dans l'ombre, il observe, regarde, attend le meilleur moment pour agir. Il prend le temps d'évaluer les possibilités. Fuir, attaquer, chasser ? Il prend son temps, des secondes, des minutes et plus encore parfois. Il sait se montrer patient, faisant taire sa curiosité et ses questions. Il se protège, derrière ce mur de mystère, il n'a pas peur.
Méfiance, il prend de la distance avec les autres, il ne fait pas confiance facilement. Il lui faut des preuves, pas de simples paroles mais bel et bien des actes. Il analyse, il hésite. Comment être sûr que ce n'est pas un piège ? Comment s'assurer que c'est la vérité ? Quels sont les signes du mensonge ? Il doute, vaut mieux être prudent, méfiant. Il se défend par l'agressivité, menaces à peine cachées. Crocs dévoilés, il grogne et insulte. Il a conscience de ne pas être très puissant, il cherche à impressionner, à effrayer.
Il est fier, il n'aime pas avoir à fuir, mais il sait prendre les bonnes décisions. Il n'aime pas avouer ses faiblesses. Il n'aime pas voir sa carapace se fissurer puis éclater en fragments. Laisser voir ce qui se trouve derrière sa barrière. Seuls quelques privilégies ont se droit.. et encore il est toujours difficile pour lui de se dévoiler entièrement. Ainsi, quand son bouclier tombe, il ne reste de lui plus qu'un loup peureux et angoissé. Il perd ses repères, perd sa confiance en lui. Nerveux, il ne sait alors plus quoi faire.
Cependant, lorsque l'on apprend à mieux le connaître, il se montre possessif et protecteur envers ceux de qui il est proche. Il n'aime pas qu'on les approches, se montrant alors plus que jaloux et bien vite agressif et violent envers ces autres personnes. En compagnie de ces loups qui parviennent à l'apprivoiser suffisamment pour qu'il laisse tomber toutes les barrières, il peut alors retrouver un côté enfantin et joueur.
Éclairé par quelques rayons solitaires, la faible lumière dévoile l'apparence du jeune loup. Il n'a rien de sensationnel ou encore d'incroyable. Une taille légèrement au-dessus de la moyenne, dressé sur de longues pattes, il est fin, à la limite de la maigreur. Peu musclé, la force n'est pas son plus grand atout, il joue plus sur sa vitesse et son endurance.
Une pelisse banale, tricolore, des teintes légèrement pastels. Du brun, du blanc et du gris. Des nuances tirant plus vers le roux ou encore plus vers le noir. Comme la toile d'un peintre sur laquelle est posée plusieurs couches. D'abord du blanc sur les pattes, le ventre, les joues, le côté de son museau ou encore par petite touche sur le poitrail ou encore le dos. Viens ensuite du brun-roux pâle qui s'étend sur ses flancs, ses cuisses son poitrail, son museau ainsi que sur ses oreilles, se mêlant par moment aux autres teintes de son corps. Enfin, du gris sombre est posé par touche sur son dos et son visage. Des sortes de larges rayures qui tombent et disparaissent en se mélangeant aux autres couleurs sur ses épaules, sur son cou ou encore sur sa croupe et son dos.
Enfin, ultime touche de couleur et de lumière, dans ce tableau pastel vient se poser deux perles bleutées, dansant entre le gris et l'azur, trace d'une ancienne origine canine, lui offrant un regard glacé et froid, à l'image de sa personnalité.
Père : Geri (PNJ) †Mère :Himika (PNJ) †Frères et/ou Soeurs :Leri (PNJ) † & Koddja (PNJ) †
Un orage, de la foudre, de violentes rafales de vent. La pluie qui s'écrase sur le sol, le cri des arbres qui ploient face à la tempête. Des tremblements apeurés de la future mère, son compagnon à ses côtés, qui fait tout pour la rassurer, lui offrir un peu de courage, elle souffre et il ne peut rien y faire. En son sein, ses petits qui ne demandent plus qu'à sortir. Puis la délivrance arrive, trois petits louveteaux semblant être en parfaite santé. La mère ferme alors les yeux, épuisée, rassurée par ces corps chauds pressés contre elle tandis que les nouveaux nés prenaient leurs premières goulées de lait maternel. Leri, Koddja et Al'Akir venait de naître. Deux petites femelles pour un seul mâle.
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Une famille soudée, heureuse, discrète. Qui s'appliquait à rester loin des meutes, en sécurité. Il serait trop risqué de mettre les trois jeunes enfants en danger. Le temps passe, les louveteaux grandissent entre bêtises et jeux enfantins. Blagues et farces. Taquineries envers le seul mâle de la portée, le favoris du père et pourtant pas le plus fort de la portée. En effet, le dernier né était le plus fragile. Plus petit que ses sœurs, moins résistants, peureux et nerveux, il n'était pas le fils rêvé par Geri et Himika, mais cela n'empêchait pas les parents de l'aimer autant que les filles. Malgré sa faiblesse apparente, le mâle adulte s'acharnait à l'entraîner dans le but de faire de lui un protecteur pour la petite famille. Course, chasse, combat. Souvent rejoins par ses sœurs pour les leçons de traques, il était toujours poussé à plus. Pourtant, il ne faisait pas vraiment d'efforts, agacé par ces entraînements, il avait pris l'habitude de fuir ces cours particuliers, préférant de loin s'amuser avec Leri et Koddja ou encore explorer les environs.
Les mois passent d'avantages, Geri se fait plus intransigeant avec son seul fils. Plus dur, plus sévère. Il lui ordonne bien souvent de grandir, d'arrêter de faire l'enfant et de se concentrer. Lui faisant plus d'une fois mordre la poussière de façon violente, cherchant à le faire réagir, le renforcer. Sans grand succès autre que de faire grandir dans le coeur du jeune Al'Akir le désir de vengeance et la colère. Lors des éclats de colère de ce dernier, le père ne disait rien, se contentant de regarder son enfant d'un regard triste. Comment ses enfants pouvaient-ils savoir la raison de ses actes ? Ils étaient encore bien trop innocents pour se rendre compte de l'état d'Himika. Sa fin approchait.. et qui savait quand il s'éteindrait à son tour, il se devait de préparer son fils à protéger ses sœurs.
Le jour tant redouté arriva, dévastant Geri et bouleversa le reste de la famille. Les enfants s'étaient, depuis le temps, rendu compte de l'état de leur mère… ne faisant que renforcer l'énervement d'Al'Akir. Ainsi, Himika avait rendu l'âme. Lors d'une de ses chasses bien des jours avant son dernier soupir, elle c'était retrouvée emprisonnée par du gaz, effrayée, elle était restée figée trop longtemps, inhalant bien trop de ce poison. La rendant malade. Depuis son état n'avait fait qu'empirer, laissant un large trou dans le coeur de ses proches. Un début de carapace commença à entourer le cœur du seul mâle de la portée. Approchant sa première année de vie. Les entraînements redoublèrent encore d'intensité. Jusqu'à ce que l'orage entre père et fils n'éclate. Après une nouvelle défaite, Al'Akir ne sut pas retenir ses mots et balança à la tête de son père qu'il le haïssait et que tout n'était que de sa faute. Que sa mère ne serait pas morte s'il avait fait plus attention à elle.
Sur ses mots pleins de rage, il c'était éloigné loin de sa famille. Courant à travers les arbres. Laissant sa tristesse et sa colère éclater. Il ne disparut pas bien longtemps.. Enfin, il ne lui sembla pas. La fin de la journée, une nuit entière, ainsi qu'une grande partie du lendemain.. Mais ce laps de temps avait suffi pour achever de détruire sa vie. Traînant des pattes, il chercha à retrouver sa famille. Il ne pensait pas qu'elle aurait quitté la tanière qu'ils habitaient pour le moment. Et il avait vu juste… Son père était toujours là. Mais… étendu sur le sol, dans une flaque pourpre. Aucun signe de ses sœurs si ce n'était des taches de sang aux alentours. Il les retrouva finalement, plus loin, elles avaient essayé de fuir. En vain. Il avait été absent et sa famille s'était faite massacrer. S'il avait été présent.. peut-être que cela aurait été autrement.
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Une vie de solitude peut alors commencer. Seul, toujours plus seul. Un rappel constant de la disparition des siens. Il se méfie de tout, s'enferme définitivement dans derrière un bouclier, cache sa réelle personnalité. Regrette encore et toujours les dernières paroles prononcées envers son père. Que peut-il y faire ? Plus rien à présent. Il survit comme il peut, regrettant de ne pas avoir été plus sérieux lors des leçons de son géniteur. La vie est plus dure que ce qu'il pensait. Livré à lui-même, il apprend de ses erreurs. Des moments difficiles, jours après jours. Jusqu'à ce qu'il commence réellement à retrouver ses repères. Il s'en sort de mieux en mieux. Jusqu'à ce qu'un gaz plus violent que tous les autres n'arrivent, tuant bien des bêtes.
Apeuré, paniqué, Al'Akir ne sait tout d'abord quoi faire avant de se décider à suivre les meutes, cachés, hors des regards. Se contentant alors de faibles proies trouvées sur le chemin pour survivre jusqu'à son arrivée sur ces nouvelles terres. Il prend bien vite ses distances, cherchant à trouver de nouveaux repères.
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Jeu 12 Mar - 12:09 par 
