Torak continua sa mission de reconnaissance dans le désert. Si il avait auparavant chaud dans la jungle, ce n'était rien comparé à la chaleur écrasante qui régnait ici. De plus, rien ne permettait de s'abriter ne serait-ce qu'un instant de l'astre orangé qui se tenait déjà haut dans le ciel à cette heure matinale. Néanmoins, Torak aperçut au loin des sortes de ruines étranges. Hésitant pendant quelques instants, l'apprenti prit finalement son courage à deux pattes et s'y dirigea d'abord en trottant, avant d'accélérer pour y parvenir plus rapidement. Ses pattes le portaient avec difficulté dans le sable, ralentissant sa course malgré ses efforts. Tous ses muscles souffraient de cette contrainte, l'obligeant à repousser ses limites pour garder un rythme convenable. Il atteignit enfin les ruines en question qui, il le comprit dès qu'il les vit de plus près, avaient appartenu aux humains. Méfiant, le mâle huma l'air, vigilant, afin de détecter la moindre trace de leur présence dans les environs. Heureusement pour lui, il ne sentit absolument rien, ils avaient dû abandonner cet endroit depuis fort longtemps. Quelques monstres de fer, semblables à ceux qu'il avait découverts avec son frère lorsqu'ils étaient petits, gisaient ça et là, visiblement morts. Malgré leur immobilité, c'est avec une grande prudence que Torak s'avança parmi les vieux bâtiments délabrés au mieux, totalement détruits dans la plupart des cas. Il renifla quelques recoins, entra dans quelques ruines pour en vérifier la sécurité telle une vraie sentinelle le ferait. Lorsqu'il eut suffisamment exploré l'endroit à son goût, il continua son périple, laissant les ruines derrière lui pour se mettre à arpenter de nouveau le désert. Il couru longuement sous le soleil de plomb, désespérant de trouver quoi que ce soit d'intéressant, se contentant juste de longer la frontière du territoire et d'y apposer un nouveau marquage de temps en temps. Au moins cette course lui permettait d'elle de vraiment connaître les limites des terres Inkyva. Alors qu'il pensait ne plus rien avoir à découvrir de cette surface de sable chaud, Torak bondit de justesse pour éviter un pic d'un blanc sale qui sortait du sol. Atterrissant avec douceur de l'autre côté, il examina l'objet en question qui se révéla être ... un os. Tournant son regard en tous sens, il remarqua finalement que de nombreuses carcasses gisaient juste là, à moitié enfouies dans le sable. Il y en avait de toutes sortes, et il en observa quelques unes en détail tout en traversant ce cimetière lugubre. Il avait beau y régner une chaleur étouffante, l'endroit faisait froid dans le dos, et le jeune apprenti, bien que toujours curieux et fier, ne s'y attarda pas, de peur de découvrir les ossements de certains congénères ou prédateurs inquiétants. Pressant le pas, Torak décida de s'éloigner de cet endroit, ayant de toute façon déjà repéré les frontières le bordant, et de continuer sa quête plus loin.