Contexte saison 1.1

Contexte général

Souffle acide du vent, larmes brûlantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Il a perdu ses courbes, ses odeurs, ses couleurs. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumée se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes a soufflé son haleine putride et brûlante sur les terres. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir, nous cacher. Les événements dépassaient toutes les meutes. Tout ce qui vivait autour de nous fut balayé. Nombreux furent nos congénères emportés, la vie volée. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort. Les terres tremblèrent, balafrant les paysages de profondes entailles de roches. Les océans se levèrent pour engloutir les côtes. Notre instinct, notre volonté nous sauva. Mais tiraillés par la faim, nous dûmes fuir les terres presque sans vie où nous avions grandi. Il nous fallait des territoires de chasse plus propices. Nous fûmes alors confrontés aux premières pluies. Des pluies acides... Des pluies empoisonnées qui manquèrent de nous emporter tous.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur. Beaucoup d'hommes avaient fuit et péri dans les guerres, les survivants s'étaient réunis dans une zone de terre où ils s'efforçaient de survivre. L'eau qu'ils utilisent est potable, filtrée des poisons du ciel. Une eau accessible par la faune qui tente de survivre autour de maigres points d'eau. C'est ici que nous avons fondé nos dernières meutes. Le gibier n'y est guère abondant, l'eau vaut chère et les tensions sont fortes. Les ressources limitées nous obligèrent à être cruels entre meutes, provoquant de violents affrontements entre loups. Mais pire encore que ces combats, la menace des hommes plane sur nos meutes. Nous chassons le même gibier que lui, nous sommes aussi le leur comme ils peuvent être le notre. C'est un courage proche de la folie qui nous maintient aujourd'hui en vie. Mais nous sommes des loups. Nous ne céderons ni à la mort, ni aux hommes et leurs molosses. Soyons forts, soyons braves car seuls les meilleurs d'entre nous seront dignes de prolonger notre race. Nous sommes des loups. Nous sommes les survivants.

Quand survivre ne suffit plus

Chapitre 1

La meute Dariak, les Hurleurs de l'aube, vient de s'éteindre. Les Hurleurs de l'aube était pourtant la plus forte des trois meutes. Mais la guerre aura été plus puissante que les loups. Les bombes ont soulevé les sols de leur territoire sur ce qui n'est plus qu'un cimetière de carcasses sur les cendres. Il semblerait que les soldats et leurs machines de métal traversent les terres. Le front se déplacerait ?

Les nouvelles vont vite d'une meute à l'autre. Une meute en moins, signifie moins de bouches concurrentes. Une bien cruelle analyse, mais lorsque la famine guette, les esprits les plus désespérés se raccrochent à ce qu'ils peuvent. En effet, la nourriture se raréfie et la famine est aux portes. 

Cela faisait plusieurs jours qu'il n'avait pas plu, mais on entend au loin, les orages qui grondent. Des pluies approchent, prions pour que ce soit des larmes du ciel…

Entre les Sekmets et les Esobeks, les tensions se font sentir plus que jamais. L'alpha Toriac, Aile Bleue, a été retrouvé mort, massacré par un prédateur. La meute accuse les Sekmets et notamment leur dominante d'être responsable de ce massacre. Les Esobeks sans dominants, les fils de Toriac commencent à violemment se disputer la place d'alpha, provoquant de nouvelles tensions dans la meute qui la met en danger. Qui sera le nouvel alpha ?

Les songes pestilentiels

Chapitre 2

Alors que la guerre des hommes gronde et menace à chaque instant d'éclater au-dessus de la tête des loups, une menace nouvelle pèse sur les terres. Une menace silencieuse. Une menace invisible. L'épidémie.

Les guérisseurs ignorent si l'épidémie fut causée par les dernières pluies acides ou une dernière arme chimique des hommes. La maladie opère sur plusieurs stades. Elle ne semble pas grave aux premiers abords, mais sans traitement des symptômes, elle peut le devenir. Des tremblements, des fièvres, les yeux qui brûlent mais surtout des hallucinations.  

Et comme un malheur n'arrive jamais seul, des voitures militaires arpentent tous les territoires neutres et posent des pièges aux animaux. Des cages, des pièges à loups. Pourtant, leur mission n'est pas de ramener des animaux morts, ni de chasser. Par ci, par là, les hommes capturent des animaux de toutes sortes. Ce sont les Traqueurs. 

Entre les meutes, les tensions n'ont pas changé. Les Esobeks s'apprêtent à élire leurs nouveaux dominants, et malgré les tensions, un terrain d'entente semble se profiler. Si la rumeur accuse encore l'alpha Sekmet d'être responsable du meurtre de l'ancien dominant Esobek, rien ne semble s'être engagé à son égard.

Affaire à suivre...

Un par un, nous tomberons tous

Chapitre 3

Une mini-tempête a violemment balayé les terres, soulevant quantité de poussières et de saletés. Mais ce n'était rien comparé à ce qui attendait les meutes...

Les Songes Pestilentiels semblent avoir été soufflés par la mini-tempête, au grand soulagement des Guérisseurs. Pas de nouveaux contaminés. Cependant, n'oublions pas que certains loups sont encore malades et leur état se s'améliorera pas sans soins. Mais peut-être que les préoccupations de chacun vont ailleurs.

En effet, les vents forts du Sud ont apporté leur lot de nouveautés. D'immenses nuages noirs viennent couvrir le ciel. Des nuages noirs, veinés de rouge. Sang de Soleil. Et le tonnerre ne se sera pas fait attendre. Déjà les premières pluies de feu commencèrent à tomber. Et avec elles, les premiers incendies. Les terres asséchées par la mini-tempête s'enflamment à une vitesse inquiétante !

Peu de terres sont épargnées par les violentes pluies de feu, obligeant les meutes à quitter leurs territoires respectifs, le temps que les incendies passent... Mais quel avenir pour des meutes sans terre ?

Affaire à suivre...

Des chemins de cendre

Chapitre 4

Les vents se sont tus, les orages ont stoppé. D'immenses nuages cendrés ont recouvert les terres d'un épais linceul silencieux. Les Sangs de Soleil n'ont fait que passer, mais sur leur chemin, ils dévastèrent de nombreuses régions. Tout a brûlé sur leur passage. Beaucoup d'êtres vivants ont péri parmi les flammes. La terre est en deuil. Le soleil peine à filtrer l'épaisseur des nuages, assombrissant les journées. Il neige en continu. Mais cette neige est cendreuse. Des flocons de cendre tombent en quantités, portées par les brises timides. C'est un paysage d'hiver qui s'offre aux survivants des terribles incendies. Mais un hiver incroyablement chaud et étouffant.

Les meutes qui avaient fuit leur terre restèrent unies. Réfugiés dans les sous-sol de la ville en ruine, Esobeks et Sekmets s'étaient exilés pour leur survie. Leur retour ressemble aujourd'hui à une longue procession funèbre dans un décor de limbe. Les territoires blanchis sont devenus plus arides encore. Les proies semblent avoir disparues dans un silence morbide.

Les Guérisseurs observent les neiges de cendre d'un œil inquiet, espérant qu'elles ne dureront pas. La cendre est bien mauvaise pour la respiration, parfois brûlante, elle épuise d'autant plus vite les chasseurs.

Des sentiers, des traces apparaissent. Les hommes sont anormalement actifs. Qui sait ce qu'ils préparent. Et qui sait ce qui se trouve, au bout de ces routes cendreuses ... Rien de bon, à en juger les anciens ...

La famine, elle, risque d'être votre nouvelle compagne de grand chemin.
Sur les Chemins de Cendres.

Affaire à suivre ...

Le chant du bourreau

Chapitre 5

Les belles pluies Larmes de Ciel ont enfin chassé les couches de cendre et nettoyé les sols. Enfin, la chaleur devient plus agréable, plus fraîche. Le bruit des bombes a cessé depuis quelques jours. La paix chez les hommes serait-elle enfin là ?

Les meutes se remettent de cette période difficile en pensent au retour des végétaux et des proies. Pourtant, tout n'est pas calme dans les bois ... La nuit est habitée par des hurlements furieux. Partout, on repère des odeurs nouvelles, des traces inquiétantes, des charognes dépecées. Bien vite, les meutes se rendent compte qu'un nouvel adversaire se tient face à elles. La Horde.

La terrible Horde, pilleurs et écorcheurs de la nuit. La Horde compte un nombre réduit de loups et louves, mais leur fureur et leur cruauté semblent sans limite. Cette meute sans terre est venue piller, voler et détruire tout ceux qui s'opposeront à eux. Ces barbares sans foi ni loi sont menés par Skull, la terrible Bourreau d'Agonie, sœur d'Empress, Murmure d'Agonie, qui l'avait laissée pour morte, quelques années auparavant.

Prenez garde, car de nouvelles heures sombres et violentes s'annoncent. 
Affaire à suivre ...

Le feu dans la neige

Chapitre 6

Alors que les tensions apportées par la Horde se font terriblement ressentir sur les terres, les premières neiges ont commencé à tomber. Un cocon moelleux et glacial qui chasse, en général, les risques de Lames de Foudre et de Sang de Soleil. Tout a commencé par quelques flocons timides. Puis les vents du nord se sont levés avec violence. En moins d'une journée, le blizzard a frappé la région de toute sa véhémence. Les vents arrachent les neiges du ciel qui se déversent sur les terres dans de furieux tourbillons. En peu de temps, ce sont plusieurs mètre de neige qui sucrent le sol, engloutissant les jeunes végétaux tout juste remis des Sangs de Soleil. La nourriture sur fait plus rare, pour les proies comme pour les chasseurs ...

Alors que les guerres des hommes semblaient s'être calmées, une terrible explosion déchira l'horizon, vers l'Ouest. Le hurlement du métal crissant, le crépitement des flammes. Un des rares trains encore en activité sur la vieille ligne bravait la tourmente du blizzard lorsqu'il dérailla avec violence, projeté par une explosion. Attentat ou sabotage, peu importe. Le long train militaire s'est éparpillé aux bords des rails, les wagons éventrés, retournés, fauchés sur le flanc. De hautes flammes s'échappent des wagons citernes, dégageant une épaisse fumée rougeâtre emportée par les vents. Aubaine ou mauvais augure, peut-être aurez-vous la curiosité de découvrir ce qui se cache dans les épaves de ce long serpent de fer brisé ...

Unies ou ennemies, les meutes continueront à défier la mort malgré la menace du froid, de la famine et de la Horde ... 

Affaire à suivre ...