Atteindre les sommets [Entraînement]

 
Le soleil à son zénith réchauffait le cœur d'Oracle tandis qu'elle arpentait la montagne. Le vent agitait doucement les arbres, les nuages fins et légers défilait lentement dans le ciel. L'ambiance était d'ailleurs calme et posée, comme si rien ne pouvait briser la sérénité qui était de retour. La louve quant à elle était de nouveau pleine d'énergie, et avait besoin de se défouler un peu.

Elle s'étira vaguement afin de réveiller ses muscles et ses membres, puis jeta un œil aux environ. Il y avait de quoi faire. Des arbres, rocher, des entendues. Au loin, un groupe d'oiseau picoraient le sol. Elle ne ressentait pas l'envie particulière de chasser, mais se jeter dans le tas afin de semer la panique au sein du groupe la tentait bien. Ca lui rappellerait ses premiers essais de chasse. Ni une ni deux, elle s'élança en avant dans une course effrénée en direction des oiseaux.

La gueule grande ouverte, ses pattes touchant à peine le sol, les oiseaux la voyaient arriver à des mètres, et ne se firent pas prier pour décoller du sol. La louve aboyait comme une folle en leur direction, suivant leur déplacement depuis le sol. Ils se posèrent un peu plus loin aux abord d'une crevasse, tandis que la guérisseuse continuait de les suivre. Esquivant les roches et branches qu'elle pouvait croiser en chemin.

Lorsqu'elle s'approcha de la petite falaise, les oiseaux s'enfuirent à nouveau de l'autre côté. Oracle pouvait facilement l'atteindre en bondissant. Elle accéléra sa course afin de prendre plus d'élan, prenant tout de même garde à où elle posait les pattes. C'était risqué, mais elle avait le goût du risque. Et puis, si elle se ratait, la chute ne serait pas bien haute.

Le précipice se rapprochait rapidement. Lorsqu'elle fût au bord, elle pris appuis avec ses pattes arrières au plus près du vide possible afin de bondir aussi loin qu'elle le pouvait. Elle sauta et franchi le vide avec légèreté et habileté, et atterri sans peine de l'autre côté. C'était moins une, mais ses quatre pattes se posèrent avec assurance sur la terre ferme. Elle se remit tout de suite à la poursuite du groupe d'oiseaux qui la distançait de plus en plus, mais commençait à s’essouffler. Elle se poussa tout de même à continuer, s'engouffrant dans des bois que les volatiles survolaient. La végétation était un peu dense à cet endroit, mais elle parvenait à se frayer un chemin en esquivant et bondissant par dessus les branches, racines et troncs.

Au bout de quelques minutes, la gorge sèche et les poumons brûlant, elle s'arrêta enfin alors qu'elle s'apprêtait à sortir de la forêt. Les yeux rivés sur le ciel, où elle voyait les oiseaux s'éloigner petit à petit et disparaître derrière les nuages. Elle s'assit afin de reprendre son souffle, la langue pendante.