Izayoï ♂ - 2 ans - Solitaire [LIBRE]

C'est un loup qui a le cœur sur la patte, Izayoï. Il met sa vie en branle pour rendre celle des autres plus agréables, et peut même renoncer à tout ce qui lui est cher pour quelqu'un qui en vaut la peine. La seule chose qu'il est cependant incapable de trahir, c'est l'amour qu'il éprouve pour son jumeau. C'est le deuxième bout de son âme ; se mettre Sonveen à dos, c'est s'assurer des regards durs et froids d'Izayoï. Plutôt effacé et peu bavard, il n'aime pas se mettre en avant ou imposer son point de vue — il prend d'ailleurs toujours le temps d'écouter et de modeler ses propres idées s'il juge celles des autres meilleures. Ses qualités en font un très bon leader - même s'il ploie facilement sous le poids du stress ou de l'angoisse - qui gouverne sans spolier ses congénères. Il a un grand sens de la justice, de la compassion à revendre et une tendresse évidente pour les louveteaux.
Néanmoins, sous la carapace de gentillesse se cache un sang relativement chaud. Dans ses mauvais jours, la réserve habituelle se mue en susceptibilité et en irritabilité. Il a besoin de son indépendance et de sa solitude, dans ces moments-là. Il est nécessaire pour lui de s'écarter des autres pour réfléchir, se remettre sans arrêt en question et évoluer selon ce qui est attendu de lui. C'est, au fond, quelqu'un de profondément sensible aux regards des autres, qui peut sombrer dans la mélancolie et se perdre lui-même s'il n'y a pas une bonne âme pour lui rappeler que c'est un loup bien.

- La mère d’Izayoï a rencontré leur père, Ash, alors qu’elle était encore jeune (un an, plus ou moins). Quand elle a été en âge de quitter ses propres parents, elle a décidé de le suivre. Lui était profondément amoureux, elle plutôt passionnée et intéressée par ses projets de fonder une meute.
- Ils se sont installés sur des terres assez prospères pour l’époque, où il n’était pas trop difficile de trouver à manger. Ils ont par conséquent pu ouvrir leurs « portes » aux solitaires qui avaient besoin d’aide ou qui souhaitaient simplement tirer un trait sur la solitude.
- Après presque cinq ans d’une fécondité instable et de bébés morts à la naissance, elle accouche finalement de Sonveen et Izayoï. Les deux étaient en plutôt bonne santé, même si les débuts ont été difficiles. Jude n’a jamais eu la fibre maternelle. Elle voulait de ces enfants avec un tel acharnement parce que c’était son rôle de femelle Alpha de procréer. Elle n’a donc jamais réellement montré d’affection ou de tendresse à leur égard. En revanche, ils ont été adorés par leur père qui s’est occupé de toute leur éducation.
- Les jumeaux ont eu des frères et une sœur après qu’ils aient fêté leur première année de vie.
- La seule femelle de la portée s’est éteinte au bout de quelques jours à cause d’une constitution fragile.
- Leur père est mort dans la foulée, d’épuisement et de maladie. Ça a énormément affecté les enfants qui ont formé une espèce de « clan » fermé où il n’y avait qu’eux. Ça leur a permis de faire le deuil tout en assurant la protection et la survie des plus petits.
- La meute a répudié Jude et ses enfants. Ils se sont tous retrouvés mis à la porte, à devoir vivre péniblement. Les louveteaux n’avaient qu’un mois ou deux, pas plus. Sonveen et Izayoï étaient les seuls qui pouvaient chasser avec leur mère.
- Le premier garçon a suivi sa petite sœur et son père dans la trépas. Il n’était pas assez robuste et la famine était, quant à elle, trop rude.
- Les autres gamins ont rapidement décliné avant de disparaître, eux aussi. Il n’y eut bientôt plus que les deux jeunes adultes et leur vieille mère qui fatiguait. Pour survivre, bien entendu, les corps des mômes ont été consommés. Si Sonveen l’a oublié, Izayoï, lui, n’a jamais réussi à passer à autre chose. Le souvenir de ses cadets le hante tous les jours.
- Leur mère est décédée, elle aussi. Les jumeaux se sont retrouvés seuls et livrés à eux-mêmes ; ce qui, en soit, leur a permis de retrouver une certaine insouciance. N’ayant plus rien qui les retenait et plus personne à protéger, ils ont commencé à vivre pour eux.
Soudés et s’aimant profondément l’un et l’autre, ils formaient une paire impossible à briser.
- Cinq mois après le début de leur errance à deux, Izayoï - en voulant chasser - se retrouvait piégé et demeurait coincé sous les décombres d’une vieille ferme délabrée.
Il doit alors son salut à un vieux loup griffé par la vie qui le libérait de là et le prenait sous son aile ; le problème étant qu’à son retour au camp où les jumeaux vivaient, Sonveen n’était plus là.
A dès lors commencé son périple et sa quête pour retrouver son frère qui (avec tout le talent qu’il a en lui) s’est encore paumé.

Tout ce qu’il s’est passé depuis est complètement libre.