Ventus ♂ - 1 an - Guerrier (Prince) [LIBRE]

Sans pour autant revenir sur son apparence, Ventus n'en reste pas moins un loup relativement peureux. Calme et obéissant, il n'est pas du genre à partir à l'aventure tête baissée vers le danger. Non, il est bien trop trouillard pour ça. Il préfère prévenir, mettre en garde, en petits jappements timides. "On ne devrait pas faire ça ..." s'inquiétera-t-il la queue entre les pattes, peureux à l'idée de suivre ses quelques compagnons. Et puis, ce n'est pas comme si maman ou papa le laissaient trop gambader hors de la tanière. Ses quintes de toux ont toujours vite fait de le rattraper, le forçant à se coucher le temps de récupérer un peu. Malgré cette maladie qui l'handicape dans sa petite vie de tous les jours, Ventus reste persévérant et croit dur comme fer que ce n'est que passager, qu'il suffit de cracher un bon coup pour s'en débarrasser. Parfois, il passe même des journées à se forcer à tousser, se vidant de sa salive et énergie. Une chose est sûre: sa candeur et fraîcheur lui permettent de facilement se faire de nouveaux amis, contrairement à sa sœur Kira, qui semble bien plus timide. Elle parle souvent de ses yeux, comme quoi ils sont effrayants, mais Ventus, lui, n'en a pas peur. Il s'obstine à la rassurer quant à la beauté de ces derniers et lui tient toujours compagnie quand la nuit tombe, se refusant toute sortie. Si elle le protège quand il tousse, il prend sa défense quand le voile de la nuit apparaît. Parce que Ventus est doux, parce que Ventus est sage. C'est parce que Ventus veut vivre qu'il est aussi calme.

Ta première respiration ne fut pas celle que papa et maman attendaient. Elle avait été saccadée, rouillée, mâchée par une toux rêche et dure, comme dévorée par l'acide. Tout ton poitrail était comme calciné de l'intérieur. Langue flottante, à la recherche d'humidité, jappement brouillé par la douleur, gorge de feu et poumons braisés, tu te croyais déjà mort. Mais tu as gardé espoir. Ton instinct de survie, plus fort que tout, t'avait permis de faire face à l'adversité et cette atrophie se mit à diminuer. Le feu de tes entrailles commença à perdre de son intensité. Ta voix put alors se développer, doucement, calmement. Un timbre de voix particulier, unique, parfois rouillé, parfois suave. Tu n'as pas ce même souffle que les autres loups, c'est vrai, tu n'as pas cette même stabilité de vie, mais tu es là et ne comptes pas trépasser pour une petite toux ! De toute façon ton rôle au sein de la famille est déjà tout tracé. Protéger ta sœur des ténèbres ! Vous survivrez, ensemble, quoi qu'il en coûte !